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Motion for a resolution - B8-0859/2015Motion for a resolution
B8-0859/2015
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PROPOSITION DE RÉSOLUTION sur l'Angola

8.9.2015 - (2015/2839(RSP))

déposée avec demande d'inscription à l'ordre du jour d'un débat sur des cas de violation des droits de l'homme, de la démocratie et de l'état de droit
conformément à l'article 135 du règlement

Marisa Matias, Marie-Christine Vergiat, Patrick Le Hyaric au nom du groupe GUE/NGL

Voir aussi la proposition de résolution commune RC-B8-0846/2015

Procedure : 2015/2839(RSP)
Document stages in plenary
Document selected :  
B8-0859/2015
Texts tabled :
B8-0859/2015
Texts adopted :

B8‑0859/2015

Résolution du Parlement européen sur l'Angola

(2015/2839(RSP))

Le Parlement européen,

–   vu la Résolution du Parlement européen du 7 juillet 2011 sur l'état d'avancement de la lutte contre les mines,

–  vu la déclaration du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU du 12 mai 2015 sur les allégations de massacres en Angola,

   

 

– vu l'article 135, de son règlement,

 

 

A.       Considérant que le 14 avril 2015 Jose Marcos Mavungo a été arrêté et condamné pour sédition le 16 mars 2015, considérant qu’un autre défenseur des droits de l’Homme : Arao Bula Tempo a également été arrêté et mis en détention pour des charges inconnues ;

 

B.        Considérant que le 16 avril 2015, la police se rend dans la localité de São Pedro Sumé, pour interpeller Julino Kalupeteka, le dirigeant de la secte religieuse illégale Lumière du monde ; considérant que l'opération fait 22 morts, 9 policiers et 13 civils, selon les autorités, mais l'opposition et la société civile dénoncent un « massacre » ;

 

C.       Considérant que le 28 mai 2015 le journaliste Rafael Marques a été à six mois de prison avec sursis pour un livre sur des violences commises dans une région de mines de diamants, dont la justice a ordonné le retrait, y compris sur internet ;

 

D.       Considérant que le 8 aout 2015, les parents de 15 jeunes prisonniers politiques arrêtés le 21 juin pour tentative de coup d’État, ont manifesté Luanda pour demander la relaxe des membres de leurs familles ; considérant que cette manifestation a été réprimée brutalement; considérant que plusieurs personnes, y compris des journalistes, ont été blessées dont une grièvement ;

 

E.        Considérant que les arrestations arbitraires et la répression augmente ces derniers mois à l’encontre des militants des mouvements contestataires au gouvernement ;

 

F.        Considérant que des ONG dénoncent des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, des détentions arbitraires et des actes de torture à l’encontre de dissidents au gouvernement ;

 

G.       Considérant que le droit de manifestation pacifique tout comme le droit d’association et d’expression est reconnu dans la Constitution Angolaise ;

 

H.       Considérant que quelques 30 années de conflits ont fait de l’Angola l’un des pays où il y a le plus de victimes liées aux mines antipersonnel (MAT) ;

 

 

 

 

1.        Exprime sa préoccupation quant à la recrudescence des violences et de la répression en Angola ;

 

2.        Demande la relaxe immédiate de tous les prisonniers politiques et des défenseurs des droits de l’Homme dans le pays et la levée de toutes les charges à leur encontre ;

 

3.        Demande urgemment au gouvernement angolais de respecter les libertés d’expression, d’association et de manifestation telles que reconnues dans la Constitution et dans les Conventions internationales  et de mettre fin à la répression à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme et des militants de l’opposition ;

 

4.        Prend note de l’enquête mis en place par le gouvernement suite à l’arrestation du dirigeant de la secte Lumière du monde ; exhorte les autorités à mener une enquête réellement indépendante et efficace afin de faire toute la lumière sur ces évènements, y compris sur les allégations de massacres ;

 

5.        déplore le fait qu'en dépit de la réalisation d'une étude nationale en 2007 et d'un programme majeur de lutte contre les mines, l'ampleur de la menace due aux MAT/REG n'est toujours pas connue avec précision, et qu'au rythme actuel il faudra 100 ans pour déminer totalement le pays;

 

6.        est gravement préoccupé par les nombreux problèmes structurels mis en lumière dans l'évaluation 2009 de la Commission, tels que l'absence de résultats suite à l'allocation de 2,7 millions d'euros aux 22 membres du personnel de la CNIDAH; presse l'Union européenne de surveiller, de contrôler et d'évaluer l'utilisation effective des fonds et de veiller à ce que le budget affecté soit utilisé d'une manière efficace et ciblée pour que les terrains soient déminés comme il se doit; insiste sur la nécessité urgente d'instaurer une relation d'un type différent entre le gouvernement et les donateurs internationaux, afin de consacrer davantage de ressources nationales au problème ;

 

7.        charge son président de transmettre la présente résolution au Conseil et aux gouvernements des États membres, au gouvernement et parlement de l’Angola, au service européen pour l'action extérieure et à la Commission, au Conseil des Droits de l’Homme des Nations unie