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 Texte intégral 
Compte rendu in extenso des débats
Mercredi 7 octobre 2015 - Strasbourg Edition révisée

Situation actuelle dans l'Union européenne Déclarations de M. François Hollande, président de la République française, et de Mme Angela Merkel, chancelière de la République fédérale d'Allemagne
MPphoto
 

  Marine Le Pen, au nom du groupe ENF. Merci Madame Merkel de nous faire le plaisir de venir aujourd'hui avec votre vice-chancelier, administrateur de la province France.

Monsieur le Vice-chancelier, j'aurais aimé pouvoir vous appeler Monsieur le Président de la République par respect pour votre fonction mais, pas plus que votre prédécesseur, vous n'exercez cette présidence.

Un président de la République ne pourrait pas dire: "Le souverainisme, c'est le déclinisme", comme vous venez de le faire, parce que le président de la République est garant de la Constitution française et que le titre Ier de la Constitution française est: "De la souveraineté."

Un président de la République ne peut ignorer avec constance les intérêts de la France. L'intérêt de la France n'est pas de se soumettre aveuglément à une politique décidée à Berlin, à Bruxelles ou à Washington.

Son intérêt et votre devoir, c'est de défendre sa souveraineté. L'intérêt de la France, ce n'est pas de donner ce spectacle affligeant d'une France à la remorque de l'Allemagne sur la question migratoire.

Quand, dans un geste parfaitement irresponsable, la chancelière Merkel dit qu'il faut accueillir 800 000 migrants à bras ouverts, vous applaudissez. Quand, quelques jours plus tard, elle suspend Schengen et veut maîtriser ses frontières, vous applaudissez encore, donnant de la France l'image désolante d'un pays à la dérive, titubant sur une question pourtant si essentielle à la sécurité, à la prospérité et à la défense de l'identité de la France.

L'intérêt de la France, c'est aussi de ne pas abdiquer face au Dr Schaüble quand se décide la politique économique du continent, alors même que cette politique est synonyme de chômage massif, de précarité et d'effondrement de notre système de protection sociale. C'est au contraire de résister et d'empêcher la Grèce, les autres pays du sud de l'Europe, puis la France de s'engluer dans une spirale austéritaire sans fin, dans le seul objectif de sauver l'euro et le modèle économique allemand de bas salaires.

Vous venez tous deux ici en séance de rattrapage car votre Union européenne est en train de s'effondrer, aggravant les assauts migratoires comme les assauts économiques, et obligée de se maintenir par le chantage, la menace et l'intimidation.

Votre modèle, c'est la vassalisation aux États-Unis, l'austérité, la concurrence déloyale, la surveillance massive des citoyens, le dumping social, la submersion migratoire. Je porte un autre modèle qui rassemble aujourd'hui les peuples d'Europe, celui de l'indépendance, de l'Europe des nations dans un monde multipolaire, du protectionnisme intelligent - eh oui-, des libertés individuelles, de la défense de notre sécurité et de nos identités par l'arrêt total de l'immigration de masse.

Certains résumeront en disant que je suis l'anti-Merkel, j'en accepte l'augure.

Je ne vous reconnais pas, en effet, Madame, le droit de disposer de nous dans une tentative absurde d'une domination allemande de l'Europe. La défense des intérêts allemands ne justifie pas la vassalisation des autres peuples d'Europe.

Je suis, dans cet hémicycle, la voix des Européens libres, de nos peuples souverains qui se détournent de l'Union européenne, parce qu'ils ont soif de nation. Je suis la représentante du peuple français qui se détourne de vous, Monsieur Hollande, comme il s'est détourné hier de M. Sarkozy, parce qu'il a soif de France.

(Applaudissements du groupe ENF)

 
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