La nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (A8-0169/2016 - Maria Heubuch)
Mireille D'Ornano (ENF), par écrit. ‒ La nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique (NASAN) fait l’objet, depuis son entrée en vigueur en 2012, de nombreuses critiques. Il s’agit d’un vaste partenariat public-privé du G8, de l’Union africaine, avec un programme de développement de l’agriculture africaine. Une dizaine de pays sont concernés, tels l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire ou le Sénégal. Près de 180 entreprises participent au programme pour un investissement de 8 milliards de dollars. Les mesures fiscales, foncières et commerciales prises doivent proposer un cadre favorable aux entreprises. Mais il répète le schéma destructeur imposé en Asie dans les années 70 (dépendance aux engrais, monoculture, cultures d’exportation…). L’agriculture non durable est favorisée, les petits exploitants mis à l’écart. Il s'agit dans ce rapport de contrebalancer ces effets négatifs en stimulant l’agriculture familiale et les économies locales, en luttant contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. J’ai voté pour ce texte qui défend la souveraineté alimentaire, les circuits courts, l’agriculture locale, la diversité écologique et le respect de l’environnement.