Nouvelles opportunités pour les petites entreprises de transport (A8-0304/2016 - Dominique Riquet)
Virginie Rozière (S&D), par écrit. ‒ J’ai voté contre le rapport de Dominique Riquet sur l’économie numérique et les transports. Il est tout d’abord caractérisé par une contradiction majeure: alors qu’il prétend poser les bases d’un cadre réglementaire modernisé et adapté aux plateformes de transports, il appelle dans le même temps les États membres à ne pas trop réguler ce secteur.
Par ailleurs, il ne répond absolument pas aux enjeux soulevés par l’essor de ces plateformes en matière de protection des travailleurs. Le rapport soulève certes les risques de dumping social engendrés par les insuffisances de la réglementation existante, mais il passe sous silence les risques de précarisation des parcours professionnels des chauffeurs utilisant les plateformes et de paupérisation de ces derniers, en l’absence de protection sociale adaptée. Le rapport élude également la question de la formation des chauffeurs. Enfin, il ne qualifie pas ces plateformes de véritables entreprises de transport, alors qu’elles proposent tout simplement un service de transport de particuliers via un outil numérique.
Dès lors, ce rapport sur les plateformes numériques dans le secteur des transports est bien loin d’être à la hauteur des défis posés par les bouleversements que connaît ce secteur.