Situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne en 2017 (débat)
Nathalie Griesbeck (ALDE). – Monsieur le Président, chers collègues, 2017 a été une année sombre pour les droits fondamentaux, et particulièrement pour la liberté d’expression.
Très souvent, trop souvent, dans cette enceinte, nous avons fait silence pour honorer la mémoire et la détermination de celles et ceux qui ont disparu en exerçant leur métier de journaliste. Ce sont ces acteurs de la démocratie qui ont été menacés pour leur rôle de lanceurs d’alerte, assassinés parce qu’ils touchaient de trop près à des questions de lutte contre la corruption, de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale.
Avons-nous tiré les leçons de ces menaces à l’encontre de la liberté d’expression et de la liberté d’information? À l’heure actuelle, où une inquiétante rhétorique anti-médias se développe dans nos arènes politiques, à l’heure où harcèlement, intimidations et agressions à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme se banalisent, il convient de rappeler Beaumarchais, qui disait: «Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur». C’est la raison pour laquelle je soutiens largement ce rapport qui souligne les pressions disproportionnées qui ont été commises en 2017 à l’égard de ces droits fondamentaux.