Migration : une délégation en Sicile appelle à une plus grande solidarité européenne

Les pays comme l'Italie ou la Grèce qui font face à un afflux de demandeurs d'asile devraient recevoir plus de soutien de la part des autres États membres, selon les députés qui se sont rendus en Sicile dans le cadre d'une visite de délégation du 22 au 24 juillet. Pour le député libéral français et coprésident de la délégation Jean Arthuis, « les frontières de l'Italie sont les frontières de l'Union européenne. Une meilleure gestion des flux migratoires relève de notre responsabilité commune ».

Collage de photographies autour de la visite de la délégation en Sicile (logo de l'agence Frontex, camp de migrants)
Une délégation conjointe des commissions des budgets et des libertés civiles s'est rendue en Sicile cette semaine

La députée démocrate socialiste bulgare Iliana Iotova, également coprésidente de la délégation, a exprimé sa déception face aux résultats de la réunion des ministres européens de l'Intérieur du 20 juillet. Les États membres ont en effet convenu de prendre en charge environ 32 000 demandeurs d'asile d'Italie et de Grèce sur deux ans, plutôt que 40 000 comme proposé par la Commission européenne.


« Ce que nous voyons est un manque endémique de solidarité entre les États membres de l'Union européenne. Des pays comme l'Italie, la Grèce, Malte ou la Bulgarie sont laissés seuls face à un problème mondial » a-t-elle déclaré.


Jean Arthuis a également rappelé que « l'Italie dépense plus d'un milliard d'euros chaque année pour prendre soin de ceux qui réussissent à traverser la Méditerranée ».


Les députés des commissions des budgets et des libertés civiles ont visité les centres d'accueil pour demandeurs d'asile de Pozzallo et de Mineo. Ils ont également rencontré des responsables du gouvernement italien et des instances locales, ainsi que des représentants d'ONG, de l'agence européenne chargée des frontières extérieures Frontex et du Bureau européen d'appui en matière d'asile.


En savoir plus


La commission parlementaire des libertés civiles a approuvé le 16 juillet le projet de la Commission européenne visant à mettre en place un mécanisme contraignant de répartition d'au moins 40 000 demandeurs d'asile dans l'Union européenne.


Le Parlement européen demande également l'élaboration d'une politique commune en matière d'asile plus forte, ainsi que la mise en place de quotas de réfugiés à accueillir pour les États membres.