M. Dijsselbloem: "Pas de raison d'être cynique quant à l'euro mais pas de solution rapide pour l'endettement" 

Communiqué de presse 
 
 

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Débat avec le Président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem  

"Il n'y a pas de raison d'être cynique vis-à-vis de l'euro", a déclaré le Président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, répondant aux commentaires critiques de députés des groupes ECR, EFDD et ENL pendant son tout premier débat en plénière sur la zone euro. M. Dijsselbloem a cependant mis en garde contre un optimisme trop grand, car, selon lui, l'endettement de notre société freine toujours la croissance et les politiques budgétaires devraient, par conséquent, se poursuivre.

 

Le Président de la zone euro a mentionné la vitesse avec laquelle l'Union bancaire a été mise sur pied pour soutenir sa conception positive du projet de l'euro. "Cependant, s'il y a une leçon que nous avons apprise, c'est que nous devons terminer ce que nous avons commencé. Alors, achevons l'Union bancaire. Protégeons les dépôts bancaires, renforçons les investissements en augmentant le Fonds européen pour les investissements stratégiques, en l'utilisant et même en l'élargissant, créons une Union des marchés de capitaux pour que les start-ups aient aussi accès au crédit", a-t-il commenté. M. Dijsselbloem a également averti que les politiques budgétaires devraient se poursuivre étant donné que "l'endettement de notre société freine la reprise". "Il n'existe pas de solution rapide pour régler ce problème. Cela prendra du temps", a-t-il conclu.


M. Juncker: un rôle central de contrôle démocratique pour le Parlement européen


Le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a rappelé que le Parlement européen était le parlement de l'euro. "L'euro est un projet politique et nous sommes une Commission politique. Ce projet nécessite un contrôle et une responsabilité démocratiques et le Parlement devrait jouer un rôle central en la matière", a-t-il précisé. Mentionnant l'exemple de nouveaux programmes d'ajustement macroéconomique possibles, comme celui en Grèce, il a ajouté: "Ces programmes ont besoin de davantage de transparence. Nous ferons des rapports à cette Assemblée après chaque phase de mise en œuvre et nous allons commencer à mener des évaluations d'impact social et à les partager avec vous".


Jeudi, le Parlement se prononcera sur une résolution, préparée par Roberto Gualtieri (S&D, IT), énonçant sa position sur les projets relatifs à la zone euro présentés par la Commission le 21 octobre.