Les députés soutiennent les mesures de réduction de la pollution au mercure, conformément à la convention de Minamata des Nations unies 

Communiqué de presse 
 
 

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Une nouvelle législation restreignant l'utilisation du mercure, un polluant persistant qui nuit à l'environnement et à la santé humaine, a été adoptée mardi par le Parlement. Le projet de loi, déjà convenu de manière informelle avec le Conseil des ministres, vise à combler le fossé entre la législation existante de l'UE et la convention de Minamata des Nations unies sur le mercure.

"Le mercure est extrêmement toxique et l'une des dix substances naturelles les plus nocives sur cette planète. Les fœtus, les nouveau-nés et les enfants sont les groupes les plus vulnérables puisque dans la phase de croissance, le cerveau et le système nerveux réagissent très sensiblement au mercure", a déclaré Stefan Eck (GUE/NGL, DE), député en charge du dossier au Parlement européen. "Bien que j'espérais un texte plus ambitieux, nous pouvons au moins nous attendre à une réduction de l'utilisation du mercure après l'adoption du rapport", a-t-il ajouté.


La législation remplacera le règlement de 2008 sur l'interdiction des exportations de mercure, tout en intégrant ses dispositions. Elle restreint également les importations de mercure, interdit son utilisation dans l'exploitation minière artisanale et à petite échelle, et élimine progressivement son utilisation dans les procédés de fabrication.


Le texte établi en accord avec le Conseil des ministres a été approuvé par 663 voix en faveur, 8 contre avec 28 abstentions.


Amalgames dentaires


La législation vise également à éliminer progressivement l'utilisation du mercure dans les amalgames dentaires d'ici 2030 et à limiter la période maximale autorisée pour le stockage temporaire des déchets de mercure à cinq ans, avec une prolongation possible de trois ans.


La Commission européenne devra produire un inventaire des sites contaminés dans un délai de trois ans, sur la base des données fournies par les États membres.


Note aux éditeurs


La convention de Minamata des Nations unies sur le mercure a été approuvée en 2013 en vue de protéger la santé humaine et l'environnement des effets néfastes du mercure. Bien que l'utilisation du mercure ait considérablement diminué au cours des dernières décennies, le mercure rejeté dans l'air, l'eau et la terre demeure une grave menace pour la santé humaine et l'environnement. Une fois émis dans l'air ou dans l'eau, le mercure peut parcourir de longues distances, ce qui en fait un problème mondial.