L'UE devrait renforcer ses efforts pour lutter contre la crise des réfugiés syriens, selon les députés de la commission des libertés civiles 

Communiqué de presse 
 
 

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L'UE et ses États membres devraient garantir une entrée en toute sécurité dans l'Union pour les réfugiés syriens ainsi qu'un accès équitable aux procédures d'asile, a affirmé la commission des libertés civiles dans une résolution votée jeudi. Elle a appelé l'UE à continuer de fournir une aide et un soutien humanitaires afin que les pays voisins de la Syrie puissent maintenir leurs frontières ouvertes. Plus de deux millions de réfugiés, dont 76% sont des femmes et des enfants, ont fui la Syrie.

Les députés soulignent l'importance, à ce stade de la situation, d'examiner concrètement si, quand et comment les États membres pourraient agir davantage pour renforcer leur réaction en matière de protection envers la Syrie.


Accès à une entrée en toute sécurité et à des procédures d'asile équitables


Les États membres devraient envisager toutes les législations et procédures existantes de l'UE afin d'assurer aux Syriens fuyant leur pays une entrée en toute sécurité et une admission temporaire sur le territoire de l'Union, affirment les députés.


Les Syriens qui demandent une protection internationale devraient avoir accès à des procédures d'asile équitables et efficaces, ajoutent les parlementaires. Selon eux, il faut faire preuve de davantage de solidarité envers les États membres soumis à une pression importante pour accueillir des réfugiés.


Les pays de l'UE sont encouragés à faire plein usage de l'argent disponible au titre du Fonds pour les migrations et l'asile et de l'Action préparatoire pour "permettre la réinstallation des réfugiés dans les situations d'urgence".


Une réinstallation pour répondre à des "besoins urgents"


La résolution encourage les pays de l'UE à répondre à des besoins urgents par le biais de la réinstallation, outre les quotas nationaux existants et via l'admission humanitaire.


Protection temporaire


L'afflux éventuel de réfugiés au sein des États membres nécessite des mesures responsables, estiment les députés. Ils appellent les pays de l'UE et la Commission à travailler sur des plans d'intervention, notamment la possibilité d'appliquer la directive sur l'octroi d'une protection temporaire "si et lorsque les conditions le requièrent".


Conformément à cette directive de 2001 qui, jusqu'à présent, n'a jamais été déclenchée, les réfugiés se verraient octroyer un permis de résidence pour la durée totale de la période de protection, ainsi qu'un accès à l'emploi et au logement.


Soutenir les pays voisins de la Syrie


L'UE devrait organiser une conférence humanitaire sur la crise des réfugiés syriens. Elle devrait aider en priorité les pays de la région qui accueillent les réfugiés (en particulier le Liban, la Jordanie, la Turquie et l'Irak) en ce qui concerne leurs efforts de recevoir des réfugiés toujours plus nombreux et de garder leurs frontières ouvertes à tous les réfugiés syriens, affirment les députés.


Cette conférence devrait se concentrer sur les actions humanitaires et sur le renforcement du rôle et de l'implication de l'UE dans les efforts diplomatiques visant à contribuer à mettre fin au conflit en Syrie, ajoute le texte.


Prochaines étapes


La résolution sera mise aux voix en plénière à Strasbourg la semaine prochaine. Un débat avec le Conseil et la Commission est prévu sur les mesures de l'UE et des États membres visant à faire face au flux de réfugiés en provenance de Syrie.


Demandes d'asile dans les États membres de l'UE


Les demandes d'asile de Syriens ont continué de s'accroître en 2013, pour atteindre un total de 52 037 dans l'UE, en Suisse et en Norvège, depuis le début du conflit en 2011.


Dans l'Union, l'Allemagne (14 842) et la Suède (14 083) ont reçu 59% des demandes introduites. Alors que d'autres pays ont vu des augmentations significatives des demandes, seul un autre État membre en a reçu plus de 2000 (à savoir 2634 pour le Royaume-Uni).


Résultat du vote: 43 voix pour, 2 voix contre, et aucune abstention

Sous la présidence de: Juan Fernando López Aguilar (S&D, ES)

Procédure: résolution non contraignante