Programme de développement pour l'après 2015: éradiquer la pauvreté et défendre les droits de l’homme  

Communiqué de presse 
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Le Parlement européen adopte sa position en perspective des négociations sur le cadre de développement mondial. ©BELGAIMAGE_AGEFOTOSTOCK  

Éradiquer la pauvreté, combattre les inégalités, défendre les droits de l’homme, assurer la viabilité des systèmes de soins de santé et faire de l'égalité des sexes une véritable finalité font partie des principaux objectifs que l'UE devrait chercher à inclure dans le programme de développement post-2015. C'est ce qu'a affirmé le Parlement dans une résolution mise aux voix ce mardi.

"En adoptant cette résolution au Parlement européen, nous envoyons un message clair au Conseil: nous souhaitons que le Conseil adopte un avis commun qui permettrait à l'UE de prendre position et qui soit effectif pour les négociations sur le cadre de développement mondial l'an prochain. Ces négociations se traduiront par un nouvel ensemble d'objectifs pour l'après 2015 et remplaceront les objectifs du millénaire de l'an 2000", a déclaré le rapporteur Davor Ivo Stier (PPE, HR) pendant le débat précédant le vote.


Droits de l'homme, changement climatique, systèmes de soin de santé et égalité des genres


Les députés soulignent que l'éradication de la pauvreté et la lutte contre les inégalités devraient être le fil conducteur du cadre de développement mondial pour l'après-2015. Selon eux, l'UE devrait faire en sorte que l'approche fondée sur les droits de l'homme et le droit au développement deviennent les concepts fondateurs.


Les mesures liées au changement climatique et la transition vers une économie à haut rendement énergétique et fondée sur les énergies renouvelables peuvent engendrer d'immenses progrès dans l'éradication de la pauvreté, affirme le texte. Par ailleurs, le secteur de la santé peut contribuer au développement économique et social des sociétés, ajoute la résolution. Les députés invitent instamment la Commission européenne à avoir pour priorité de supprimer les inégalités en matière d'accès à la santé et à l'éducation, et appellent l'UE à soutenir l'objectif autonome d'égalité entre les femmes et les hommes.


Mobilisation des ressources financières


La résolution non législative, adoptée par 541 voix pour, 96 voix contre et 29 abstentions, demande instamment aux États membres "de respecter leur engagement à consacrer au moins 0,7% de leur RNB à l'aide publique au développement, dont au moins 0,2% aux pays les moins développés et aux autres pays très vulnérables". Le texte rappelle que la lutte contre la corruption, les flux de capitaux illégaux et les structures fiscales nuisibles devrait être "une priorité absolue dans le cadre du financement du développement".