La gouvernance économique a besoin de légitimité et de dimension sociale 

Communiqué de presse 
 
 

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Lors de la conclusion de la conférence interparlementaire sur la gouvernance économique ce mercredi, les députés européens et nationaux ont appelé à un meilleur dialogue, à un sentiment d'adhésion de la population et à la légitimité démocratique. Ils se sont également engagés à renforcer la collaboration entre leurs parlements respectifs, affirmant qu'un contrôle efficace nécessitait une collaboration plus étroite.

Les députés responsables des trois commissions parlementaires impliquées ont ouvert la dernière session en présentant les conclusions des réunions parallèles.


Selon Sharon Bowles (ADLE, UK), présidente de la commission des affaires économiques et monétaires, il faut mettre davantage l'accent sur les effets négatifs des politiques économiques nationales. Les programmes de réformes nationaux doivent être débattus et adoptés par les parlements nationaux afin d'accroître leur légitimité et de renforcer le sentiment d'acceptation des citoyens, a-t-elle commenté. Les députés ont également appelé à des mesures incitatives et compensatoires pour les pays qui entreprennent des réformes structurelles difficiles.


Si nous continuons de ne pas prendre en compte les inquiétudes sociales, des effets négatifs se feront ressentir sur la situation macroéconomique, a averti Pervenche Berès (S&D, FR), présidente de la commission de l'emploi et des affaires sociales. Elle a également attiré l'attention sur les importantes disparités de croissance entre les pays, les régions et les citoyens, soulignant que sa commission avait appelé, lors de la session, à des stabilisateurs automatiques pour lutter contre ce problème, par exemple par le biais d'une allocation de chômage minimale en Europe.


Faciliter l'octroi des financements européens d'un point de vue technique devrait être une priorité, a affirmé Angelika Werthmann (ADLE, AT) au nom de la commission des budgets. Les fonds de cohésion ont parfois été la seule source de financements disponible, mais des entités telles que les chercheurs, ont souvent éprouvé des difficultés pour remplir les documents administratifs, a-t-elle expliqué.


Le vice-président du Parlement européen, Othmar Karas, et le vice-président du Parlement grec, Ioannis Tragakis, ont résumé la rencontre en affirmant que les parlements devaient coopérer de manière plus étroite. M. Karas a également précisé qu'une telle collaboration serait cependant superflue si les gouvernements n'améliorent pas le taux de mise en œuvre des recommandations du semestre européen. M. Tragakis a déclaré que des modifications au processus du semestre européen étaient nécessaires, en particulier en ce qui concerne le nombre d'organes consultés avant la présentation des recommandations. Il a par ailleurs souligné qu'il était important d'accroître le sentiment d'adhésion, estimant qu'en son absence, les citoyens ne seraient pas prêts à faire des sacrifices.


Prochaines étapes


Les travaux vont se poursuivre sous la présidence grecque et en particulier sous la présidence italienne, dans le but de concevoir une structure grâce à laquelle les parlements coopèreront plus étroitement sur les questions de gouvernance économique.