Droits de l’Homme: Raif Badawi; fosses communes à Chypre; Bob Rugurika  

Communiqué de presse 
 
 

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Le Parlement a adopté trois résolutions ce jeudi, appellant à la libération immédiate et sans condition de Raif Badawi en Arabie Saoudite, de Bob Rugurika au Burundi, et demandant aux autorités Turques de cesser de retirer les restes humains des fosses communes découvertes dans la partie occupée de Chypre, et d’indemniser les familles des personnes disparues.

 Le cas de Raif Badawi, en Arabie Saoudite

 

Les députés condamnent vigoureusement la flagellation de Raïf Badawi, y voyant « un acte de cruauté révoltant », et demandent aux autorités saoudiennes de le libérer immédiatement et sans condition, et que la condamnation et les peines qui ont été prononcées contre lui, dont l'interdiction de quitter le territoire, soient annulées. Les députés estiment que le cas de Raïf Badawi est « symptomatique des atteintes à la liberté d'expression et d'opposition pacifique dans le pays, et, plus largement, de la doctrine d'intolérance et d'interprétation extrémiste du droit islamique prônée par le royaume ».


Le Parlement charge sa délégation pour les relations avec la péninsule arabique d'aborder le cas de Raïf Badawi et des autres prisonniers d'opinion au cours de son prochain déplacement en Arabie saoudite, puis d'en rendre compte à sa sous-commission des droits de l'homme.


La résolution a été adoptée par 460 voix contre 153 et 29 abstentions.


Fosses communes dans la partie occupée de Chypre (Ornithi)

Le Parlement condamne le « transfert » de restes humains à Ornithi – où quatre sites funéraires ont été mis à jour, deux d’entre eux étant des puits et des fosses communes. Des éléments portent à croire que les deux fosses communes avaient auparavant été visitées, et que les dépouilles de 71 civils ont été intentionnellement exhumées. Il s’agit d’une « grave violation du droit des familles à connaître enfin les conditions réelles de la mort d'êtres qui leur étaient chers », estiment les députés.


Les députés demandent la vérification immédiate et complète du sort des personnes disparues, et demandent au gouvernement Turc de « cesser sans plus attendre de transférer les dépouilles provenant des fosses communes », de « respecter le droit international, le droit international humanitaires et les arrêts de la CEDH » et de « mettre intégralement en œuvre l'obligation qui lui incombe d'indemniser les familles des personnes disparues à la suite de la décision de la CEDH ».


La résolution a été adoptée par 543 voix contre 43 et 62 abstentions.


Le cas de Bob Rugurika au Burundi


Les députés condamnent la « détention injustifiée » du défenseur des droits de l’Homme Bob Rugurika – arrêté le 20 janvier 2015 pour avoir refusé de révéler ses sources quelques jours après la diffusion sur son antenne d'une série de reportages d'investigation sur le meurtre, en septembre 2014, de trois religieuses italiennes. Les députés appellent à sa libération immediate et sans condition.


Le texte demande également au gouvernement Burundais de « permettre qu'un véritable débat politique ouvert ait lieu en prévision des élections de 2015 sans craintes d'intimidations » et estime que « l'Union européenne devrait jouer un rôle d'observateur de premier plan dans la période pré-électorale ».


La résolution a été adoptée à main levée.