Unité et vision globale à long terme, des éléments essentiels pour la zone euro, selon M. Juncker 

Communiqué de presse 
 
 

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Jean-Claude Juncker a fait part de ses regrets concernant les échecs et les retards dans les prises de décision, mais s'est dit satisfait que la zone euro ait été sauvée en 2012 et que des fractures aient été évitées. Tels ont été ses propos en commission des affaires économiques et monétaires ce jeudi, quelques jours avant de céder sa place en tant que président de l'Eurogroupe.

De nombreux députés ont demandé à M. Juncker si l'austérité constituait le bon remède à la crise et l'ont interrogé sur ses perspectives à plus long terme pour la zone euro. Certains ont également insisté sur la nécessité d'une directive sur la fiscalité de l'épargne.

M. Juncker a déclaré qu'il avait de "nombreux doutes" quant aux trajectoires d'ajustement sévères imposées dans certains pays, ajoutant que la "tragédie du chômage" était sous-estimée. Il a insisté sur le fait que les pays qui reçoivent une aide financière, à savoir ceux faisant partie du programme en la matière, devaient obtenir une compensation pour leurs efforts.

En ce qui concerne l'avenir de la zone euro, M. Juncker a déclaré qu'il était déçu que le Conseil européen n'ait pas répondu aux attentes, vu l'absence d'accord sur une feuille de route pour les 10 prochaines années. Il est nécessaire de s'écarter des méthodes intergouvernementales en vue d'éviter une "approche chaotique" qui pourrait diviser le bloc, a-t-il ajouté.

M. Juncker a également reconnu que la gouvernance de la zone euro devait devenir plus démocratique. "Aucun pays ne devrait se considérer comme infiniment plus vertueux que les autres", a-t-il déclaré, soulignant que le processus de prise de décision devait davantage tenir compte des besoins de l'ensemble des composants de la zone euro.

Lors d'un point presse après la réunion, M. Juncker a déclaré aux journalistes qu'il resterait sur la scène européenne dans le cadre de ses fonctions nationales actuelles et qu'il serait plus libre que jamais de faire part de ses convictions personnelles sur l'Europe.

Sous la présidence de: Sharon Bowles (ADLE, UK)