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Compte rendu in extenso des débats
Mercredi 28 janvier 2004 - Bruxelles Edition JO

Politique spatiale européenne
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  Savary (PSE). - Monsieur le Président, je voudrais d’abord féliciter notre collègue Bodrato pour la qualité de son rapport et associer à ces félicitations le commissaire Busquin qui, au cours de cette législature qui s’achève, aura été absolument décisif dans la montée en puissance de l’Union européenne en matière spatiale. Je crois qu’aujourd’hui l’intergouvernemental n’est pas suffisant et nous devons adosser, face à un monde dans lequel les concurrences spatiales se développent, le développement de l’espace et l’autonomie spatiale de l’Union européenne à un pouvoir politique fort, qui est incarné par l’Union européenne. Je crois que c’est tout l’enjeu de ce qui s’est passé au cours de cette législature. Personnellement, je m’en félicite. Il s’est passé aussi le fait que nous avons lancé un ambitieux programme, le programme Galileo, auquel un certain nombre de pays dans le monde s’intéressent, en particulier la Chine.

Sur le livre blanc et la résolution de notre collègue Bodrato, je voudrais évoquer un certain nombre de points. Le premier point concerne le budget. Je crois qu’il faut absolument qu’il y ait une grande ambition spatiale et surtout que cette ambition spatiale s’inscrive dans une politique industrielle. L’indépendance spatiale n’est pas simplement le fait d’envoyer des engins dans l’espace de l’Europe, mais aussi le fait d’en maîtriser les technologies de base et leurs applications civiles, qui sont extrêmement nombreuses.

Le deuxième point concerne le lien entre le militaire et le civil. Je pense qu’il faut que l’on raccroche notre réflexion, celle du commissaire Busquin et de la DG Recherche, à ce qui se passe au niveau de la PESC, parce qu’on sait bien que les Américains et toutes les puissances spatiales existantes, les Russes comme les Chinois, ont adossé une grande partie de leurs développements spatiaux aux applications militaires.

Le troisième point concerne l’élargissement. Je crois qu’un certain nombre de pays vont rentrer dans l’Europe sans se sentir forcément concernés par Ariane ou par les développements spatiaux qui, aujourd’hui, ont des retombées essentiellement en France, en Italie, en Grande-Bretagne, en Allemagne, mais pas forcément en Lituanie ou à Chypre ou à Malte. Il est donc très important d’envoyer un message à ces pays. C’est la raison pour laquelle j’ai déposé un amendement visant à ce qu’on intègre, dans le corps des astronautes européens, des astronautes provenant des pays d’Europe centrale et orientale et que, très vite, on envisage un vol habité avec l’un de ces astronautes pour qu’ils participent à la conquête spatiale et à sa magie et qu’ils adhèrent à la conquête spatiale.

Le dernier point concerne la stratégie des USA. J’ignore s’il s’agit d’une stratégie opportuniste, de précampagne électorale, de la part de M. Bush. En tout état de cause, je me félicite que l’Europe soit dans le coup, mais elle ne doit pas pour autant négliger l’implantation de Soyouz à Kourou et négliger son indépendance spatiale. Voilà, mes chers collègues, ce que je voulais vous dire.

 
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