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Compte rendu in extenso des débats
Lundi 21 mai 2007 - Strasbourg Edition JO

14. Interventions d’une minute sur des questions politiques importantes
Procès-verbal
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  Le Président. - Nous passons à présent aux interventions d’une minute sur des questions politiques importantes.

 
  
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  Edit Bauer (PPE-DE). - (EN) Monsieur le Président, à la fin du mois d’août 2006, une étudiante hongroise en Slovaquie a été passée à tabac. Sur sa blouse, les agresseurs ont rédigé deux slogans bien connus au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, lorsque les Hongrois ont été chassés de Slovaquie sur la base d’une accusation collective: «Hongrois, retournez de l’autre côté du Danube» et «La Slovaquie sans parasites». À l’époque, le Premier ministre slovaque avait affirmé que cela aurait pu arriver partout ailleurs dans le monde.

À l’issue d’une enquête très curieuse de deux semaines, le ministre de l’intérieur a annoncé à la presse que rien ne s’était passé et que l’histoire avait été inventée de toutes pièces par l’étudiante. Il a indiqué qu’elle pourrait être accusée de faux témoignage. C’est bien ce qui a eu lieu la semaine dernière. C’est un véritable choc pour les Hongrois vivant en Slovaquie.

La victime et les étudiants et l’enseignant qui l’ont vue après l’agression s’opposent aujourd’hui à la police, qui l’a accusée, et au gouvernement, qui l’a humiliée.

Les deux premiers éléments constitutifs de l’espace de liberté, de sécurité et de justice ont échoué. Cette affaire mettra certainement la justice à l’épreuve. Bien sûr, le doute subsiste: la justice tranchera-t-elle contre la police et contre le gouvernement?

 
  
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  Gary Titley (PSE). - (EN) Monsieur le Président, il y a dix-huit jours, Madeleine McCann, une petite fille britannique de trois ans, a été enlevée à son hôtel au Portugal. Jusqu’à présent, malgré d’importantes recherches policières, elle n’a pas été retrouvée. L’affaire a fait l’objet d’une grande attention au Royaume-Uni, au Portugal et en Espagne, mais je ne suis pas sûr qu’il y ait eu une telle attention dans d’autres États membres. Les enquêteurs soupçonnent qu’elle a été enlevée et emmenée hors du Portugal.

Tout d’abord, j’espère m’exprimer au nom de l’Assemblée en manifestant ma sympathie à la famille, mais je demanderai aussi aux autorités nationales de rendre cette affaire publique. Comme nous le savons, le danger est grand que la petite fille ait été victime d’une traite de mineurs et nous espérons que ce n’est pas le cas de Madeleine, mais nous appelons toutes les autorités nationales à rester en alerte pour voir si nous pouvons retrouver cet enfant avant qu’il ne lui arrive quelque chose de grave.

 
  
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  Toomas Savi (ALDE). - (EN) Monsieur le Président, je tiens à attirer l’attention sur la récente crise survenue entre l’Estonie et la Russie. Même après le soutien que l’Estonie a reçu du Parlement européen et des États membres de l’UE, la Fédération de Russie n’a rien fait pour mettre un terme à ses cyber-attaques systématiques, qui bloquent les canaux de communication officiels et les sites internet de l’administration estonienne.

Ces attaques se poursuivent. Elles sont organisées principalement de l’étranger et proviennent d’adresses IP de l’administration russe. En outre, d’intenses campagnes de propagande se sont poursuivies via l’internet et des messages de téléphone portable appelant à la résistance armée et à la poursuite des violences. Ces messages sont même diffusés à la télévision et sur d’autres médias.

Le gouvernement estonien a tenté de régler le problème et s’est activé à communiquer, mais la Russie n’a montré aucune coopération ni aucune volonté de dialogue.

 
  
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  Leopold Józef Rutowicz (UEN). - (PL) Mesdames et Messieurs, dans deux jours nous voterons sur la directive concernant l’itinérance, le roaming. Je voudrais souligner qu’il s’agit du type de directive qui concerne tous les citoyens de l’Union européenne, car la plupart possèdent un téléphone mobile.

L’adoption de la directive sera assurément saluée comme une grande réussite. Néanmoins, il ne semble s’agir que d’un petit pas dans la bonne direction. Quoi qu’il en soit, c’est un début et nous tentons d’améliorer le sort des citoyens.

Je voudrais suggérer que l’itinérance fasse l’objet d’une sorte de consultation plus vaste. En Allemagne, par exemple, elle concerne environ 100 millions de personnes, alors que dans des petits pays tels que la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie, elle ne concerne que, disons, deux millions de personnes. C’est injuste, et je pense dès lors qu’en dépit de l’avancée que représenterait l’adoption de la directive, nous devons adopter une vision à plus long terme et réfléchir à la manière de supprimer les obstacles à l’itinérance entre les pays.

 
  
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  Milan Horáček (Verts/ALE). - (DE) Monsieur le Président, en annulant pour ainsi dire la visite de Sa Sainteté le dalaï-lama, la Belgique a cédé pour la deuxième fois à la pression des Chinois d’une manière inadmissible. Prenant comme prétexte une visite d’une délégation commerciale en juin menée par le prince héritier, le gouvernement a démontré sa disposition envers l’opportunisme économique au détriment des valeurs européennes. Ni l’Union européenne ni ses États membres ne devraient permettre que des autorités, telles que les autorités chinoises, qui violent les droits de l’homme aussi ouvertement les dissuadent d’accueillir certaines personnalités publiques. Les Tibétains sont opprimés et des milliers d’entre eux fuient chaque année en raison du grand danger qui pèse sur eux. L’ingérence des autorités chinoises dans les affaires d’un État membre de l’Union européenne est un scandale, qui mérite la condamnation la plus ferme. Nous devons clamer haut et fort que nous nous désolidarisons de la décision belge et consigner notre soutien en faveur de l’initiative de députés wallons qui tentent d’inviter une fois de plus Sa Sainteté en Belgique. Nous souhaitons la bienvenue au dalaï-lama en Europe!

 
  
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  Le Président. - Je vous informe, Monsieur Horáček, que j’ai écrit une lettre au Premier ministre belge lui demandant des éclaircissements sur cette affaire, et je voudrais dire à cette Assemblée de manière tout à fait officielle que, lorsque le président du Parlement européen invite quelqu’un, comme je l’ai fait pour le dalaï-lama - puisque je voulais le rencontrer et lui parler - et qu’il ne peut le faire en raison du refus d’un visa, cela porte atteinte à nos droits en tant que corps législatif de l’Europe, et nous ne pouvons l’accepter. Si j’attends tout d’abord une réponse du Premier ministre belge, je n’en estime pas moins que nous devons, dans cette affaire, défendre nos droits et ceux des autres.

(Applaudissements)

 
  
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  Thomas Mann (PPE-DE). - (DE) Monsieur le Président, M. Horáček a simplement exprimé des critiques directes et justifiées face à l’attitude lâche du gouvernement belge à l’égard des Chinois, qui a contraint le dalaï-lama à annuler sa participation à la conférence internationale sur le Tibet le 11 mai, ce qui a entraîné l’annulation de l’audience prévue avec des députés européens appartenant à l’intergroupe Tibet.

Le jour suivant, le 12 mai, j’ai eu l’occasion de rencontrer le dalaï-lama à Leipzig lors de la remise d’un prix de la paix et de l’esprit civique et lui ai dit combien j’étais scandalisé par le comportement du gouvernement belge.

Je voudrais vous remercier, Monsieur le Président, pour votre intervention. Cette Assemblée est connue dans le monde entier comme le porte-parole des droits de l’homme, et jamais on ne nous empêchera de parler en leur nom, même sous la pression économique.

 
  
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  Manuel Medina Ortega (PSE). - (ES) Monsieur le Président, je voudrais évoquer la dernière crise d’immigration clandestine dans les îles Canaries: quelque 750 immigrés clandestins ont débarqué sur nos côtes, au moment où les opérations de contrôle frontalier de Frontex ont été interrompues.

Le gouvernement espagnol est intervenu dans l’urgence en renvoyant tous ces immigrés dans leur pays d’origine, mais nous devons veiller absolument à ce que M. Frattini respecte sa promesse de rendre les opérations de Frontex et d’HERA permanentes. Nous ne pouvons laisser un gouvernement gérer seul la situation, car le problème de l’immigration clandestine touche l’ensemble de l’Union européenne.

 
  
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  Péter Olajos (PPE-DE). - (HU) Cela fait à présent six ans que l’Autriche pollue la seule rivière sauvage de Hongrie, la Rába. Lorsque les riverains, les organisations civiles, les maires locaux, les ministres, les députés européens et même le président hongrois ont protesté, les autorités autrichiennes ont eu l’audace d’affirmer qu’elles respectaient le droit communautaire à la lettre, renvoyant complètement la responsabilité du problème de la formation de mousse dans la rivière sur Bruxelles et sur nous, le Parlement européen.

Je connais personnellement bien la législation communautaire sur la protection de l’environnement, et je ne me souviens pas qu’on ait jamais adopté un quelconque règlement autorisant le déversage de produits chimiques dans une rivière. Je ne me souviens pas que l’Europe ait souhaité l’extinction de la faune et de la flore sauvages dans les cours d’eau, ni qu’elle ait souhaité la formation de mousse sur les cours d’eau qui provoquent des maladies cutanées chez nos enfants. Quiconque prétend que c’est ce que prévoit le droit communautaire ment.

Les ministères autrichiens ne doivent pas rejeter la faute sur Bruxelles ni écrire de notes d’information contre la centrale nucléaire tchèque de Temelín, mais cesser eux-mêmes de polluer l’environnement.

 
  
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  Glyn Ford (PSE). - (EN) Monsieur le Président, mercredi, le gouvernement britannique publiera son livre vert sur l’énergie, dont un extrait a fui ce week-end dans la presse britannique, plus particulièrement dans The Independent on Sunday.

Si ces affirmations sont exactes, l’industrie nucléaire sera ramenée à la vie au nom de la protection de l’environnement, mais, et c’est plus important encore pour l’Europe, les autorités s’engageront à mener le premier grand projet durable sans CO2 en Europe, à savoir le barrage de Severn. Ce projet coûtera entre 15 et 20 milliards d’euros, couvrira jusqu’à 8  % des besoins énergétiques britanniques, réduira les conséquences du changement climatique dans l’estuaire, fournira des emplois tant demandés dans le sud-ouest et au Pays de Galles, contribuera à la construction de nouvelles routes et de nouveaux points de passage ferroviaires et donnera un immense coup de fouet aux activités de loisirs nautiques de l’économie locale. J’espère que nous pouvons nous en féliciter au nom de l’Europe.

 
  
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  Eduard Raul Hellvig (ALDE). - Intervenţia mea are în vedere deschiderea fluvială a canalului Bâstroe şi a problemelor pe care le creează această deschidere.

La 14 mai 2007, Ucraina a deschis această cale navigabilă, care practic străbate una dintre cele mai mari rezervaţii ale biosferei din Europa, Rezervaţia Naturală Delta Dunării. Este un spaţiu care adăposteşte mii de specii de păsări, plante şi animale, dintre care unele sunt rare sau pe cale de dispariţie. Aşa cum rezultă din studiile de impact făcute de diverse organizaţii interguvernamentale şi de mediu internaţionale, consecinţele construirii canalului nu sunt doar individuale sau bilaterale (mă refer aici la pagube ecologice, economice şi culturale produse ţării noastre). Totuşi, efectele sunt şi europene, şi globale, şi aceasta fiindcă vorbim de consecinţe ecologice negative, care aduc atingere principiilor care definesc conceptul de dezvoltare durabilă. Dacă dorim ca până în anul 2010 să asistăm la o diminuare a gradului de distrugere a biodiversităţii în Europa, este imperativă armonizarea intereselor economice cu protecţia biodiversităţii. Până nu este prea târziu, chestiunea canalului Bâstroe trebuie abordată ţinând seama de responsabilitatea ce ne revine faţă de generaţiile viitoare. În interacţiunea dintre om şi mediu, natura nu trebuie sacrificată, fiindcă anumite pierderi sunt ireversibile.

 
  
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  Ryszard Czarnecki (UEN). - (PL) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, la procédure de sélection internationale de la ville qui accueillera l’exposition internationale EXPO 2012 est entrée dans une phase cruciale. La décision sera annoncée à Paris en novembre prochain. Trois pays sont en lice, à savoir la Corée du Sud pour l’Asie, le Maroc pour l’Afrique et la Pologne pour l’Europe. Ma ville natale, Wrocław, représente l’Europe.

Puisque je m’adresse à cette Assemblée, je voudrais appeler à la solidarité européenne et inviter l’ensemble des 27 États membres qui ont un droit de vote à choisir Wrocław, qui est la seule ville européenne candidate.

Ce serait un bon exemple de solidarité européenne, si souvent évoquée au sein du Parlement européen. Si mon pays et ma ville natale de Wrocław devaient être sélectionnés, de nombreux Européens auraient bien plus de facilité de visiter cette exposition fascinante. Pour nos concitoyens, le trajet jusqu’en Pologne serait bien plus court que celui jusqu’en Corée. J’invite dès lors l’Assemblée à soutenir la candidature de Wrocław pour accueillir l’EXPO 2012.

 
  
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  Monica Frassoni (Verts/ALE). - (IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, mes collègues députés ont clairement évoqué des problèmes graves et compliqués. Je voudrais attirer votre attention sur un sujet qui me semble particulièrement en rapport avec le débat d’aujourd’hui, puisque toute l’après-midi sera consacrée aux problèmes environnementaux: il s’agit des vélos utilisés par ce Parlement. À 14h20, il n’y en avait plus! Je voudrais vous demander, Monsieur le Président, d’inviter le Bureau à prévoir plus de vélos pour nous tous, les députés et le personnel; ce serait une manière très simple de faire preuve de cohérence par rapport à nos objectifs de réduction des émissions!

 
  
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  Le Président. - Si ceux qui ont demandé des vélos les utilisent vraiment, nous pourrons prêter davantage attention à l’idée. Nous en discuterons.

 
  
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  Georgios Karatzaferis (IND/DEM). - (EL) Monsieur le Président, si quelqu’un dans votre circonscription utilisait votre nom pour se présenter contre vous, avec votre nom, cela ne vous dérangerait-il pas? Je pense que cela dérangerait n’importe qui.

C’est ce qui se passe aujourd’hui avec Vardarska, qui a pris le nom de Macédoine, un nom historique que ce pays, la Grèce, a porté au cours des trois derniers millénaires. Puis, hier, le président américain est arrivé et a dit de sa propre initiative, «je décide et j’ordonne de donner le nom…», sans demander l’avis de l’Europe.

Nous, les Grecs, cela nous dérange. Les Grecs ont toujours constitué une nation, un pays qui a tout donné à l’Europe: nous lui avons donné les Jeux olympiques, la philosophie, le théâtre antique; tout ce qu’on nous a demandé, nous l’avons donné à la civilisation.

Par conséquent, l’Europe ne peut nous insulter, nous dénigrer et nous humilier aujourd’hui. Tout le monde doit comprendre que c’est un sujet délicat.

J’ai des cartes du siècle dernier que je peux vous envoyer, qui mentionnent la région de Vardarska. Demandez à n’importe quel philatéliste et il vous montrera des timbres portant le nom de Vardarska. Ils ne peuvent nous prendre notre histoire, nos héros, Alexandre le Grand et Philippe de Grèce.

La Grèce ne le permettra pas et vous nous pousserez vers l’extrémisme, dont l’Europe n’a vraiment pas besoin en ce moment.

 
  
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  Димитър Стоянов (ITS). - Г-н председател, през април 1876 г. българският народ въстана, за да отхвърли турското робство. Скоро град Батак се присъедини към това всенародно въстание. В началото на май турските милиции, наречени "башибозук", избиха 8000 от деветхилядното население на града, като на 17 май 1876 г. избиха 3000 жени, деца и старци, събрани и укрили се в черквата на града.

Международна европейска анкетна комисия установи тези зверства, които бяха извършени в Батак и другите въстанали градове като Перущица, Копривщица, Котел, Клисура и други. Тази комисия беше председателствана от американския журналист-кореспондент на британски вестници Макгахан, който описа тези зверства в своята книга "Турските зверства в България".

Днес, обаче, има опити този геноцид да бъде отречен, да бъде заличен. Затова мен политическата коректност ме кара да стана и да кажа тук пред всички, че ще внеса писмена декларация, в която искам Парламентът да признае този геноцид над българите и да заклейми всеки един опит той да бъде отречен.

 
  
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  László Surján (PPE-DE). - (HU) (L’orateur n’a pas allumé son micro au début de son intervention, si bien que le début du compte rendu est incomplet.)

(...) le salaire moyen est inférieur à 500 euros par mois, et le salaire minimal est inférieur à 280 euros. Le bas niveau des salaires est un héritage de l’économie socialiste planifiée et représente une forme caractéristique de dette publique. Par le passé, au lieu de salaires, l’État proposait tout un tas de choses gratuitement ou à très bon marché, et les soins de santé, par exemple, faisaient même l’objet d’une garantie constitutionnelle.

Depuis 1990, le gain des salaires non perçus ne va plus à la collectivité, mais aux employeurs, qui ne sont pas tenus de consacrer les bénéfices supplémentaires au bien commun. Les services sont au prix du marché, mais le niveau des salaires n’a pas évolué. Les bénéficiaires de cette situation sont l’État, les employeurs et les pays qui accueillent les travailleurs qui fuient les bas salaires. Le problème nous touche également, puisque la seule solution est que les nouveaux États membres rattrapent leur retard rapidement - pour que notre politique de cohésion soit fructueuse -, ce qu’il faut accélérer davantage.

 
  
  

PRÉSIDENCE DE MME KRATSA-TSAGAROPOULOU
Vice-présidente

 
  
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  Georgios Papastamkos (PPE-DE). - (EL) Madame la Présidente, la Commission a annoncé récemment des améliorations au régime de restructuration du secteur sucrier, reconnaissant que les producteurs non concurrentiels n’avaient pas bénéficié d’incitations intéressantes pour abandonner ce secteur.

Par conséquent, il existe une nouvelle proposition, dont l’objectif est d’amener la production de sucre dans l’Union européenne à un niveau acceptable, comme l’affirme la Commission. Je vous rappelle que le Parlement européen a demandé que 50  % de l’aide à la restructuration par tonne de quota en moins soient octroyés aux producteurs.

Parallèlement, la Commission doit mettre au point un programme spécifique pour accroître le taux d’utilisation des biocarburants en fournissant d’autres débouchés pour sortir du secteur sucrier et en soutenant efficacement les cultures énergétiques dans l’Union européenne.

Une dernière remarque: comme le confirme la décision rendue récemment par la Cour de justice pour le régime du coton, la Commission doit évaluer en profondeur les répercussions des réformes proposées. Il a été confirmé qu’elle ne l’a pas fait dans le cadre de la restructuration du régime sucrier.

 
  
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  Marc Tarabella (PSE). - Madame la Présidente, chers collègues, je tiens à déplorer devant vous le fait que le commissaire Louis Michel ait demandé, et obtenu, d’être mis en congé pour pouvoir se présenter au Sénat en Belgique. Par cette démarche, il entre dans le combat politique national, alors que sa désignation en tant que commissaire européen devait le positionner au-delà des clivages politiques. Je condamne donc fortement le manque de considération qu’il affiche à l’égard de sa fonction, si importante, de commissaire européen. En outre, cette attitude négative rejaillit malheureusement sur le fonctionnement de la Commission.

Par ailleurs, Brice Hortefeux, le nouveau ministre français de l’Immigration, déclarait ce 21 mai à 8 h 15, sur l’antenne d’Europe 1, lors d’un entretien avec le journaliste français Jean-Pierre Elkabach, qu’il ne mènerait pas sa politique de l’immigration, je le cite, «sans qu’elle soit en harmonie avec la politique européenne» et qu’il rencontrerait à ce sujet le commissaire Louis Michel la semaine prochaine. La situation dans laquelle se trouve la Commission, et singulièrement le commissaire Michel, est, on le voit, pour le moins ambiguë.

Je pense que la Commission devrait autoriser les commissaires à être candidats aux élections européennes uniquement, ou alors pour des scrutins qui coïncident avec la fin de leur mandat, et cela afin de rendre impossibles des ambiguïtés de ce type. Je dépose d’ailleurs une question écrite à la Commission en ce sens.

 
  
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  Marie Anne Isler Béguin (Verts/ALE). - Madame la Présidente, j’interviens à mon tour au sujet de l’Afrique pour attirer votre attention: il était en effet trop tard pour présenter une résolution d’urgence.

Je voulais donc attirer l’attention des membres du Parlement européen sur la situation au nord du Mali et au nord du Niger, qui évolue au détriment des populations touaregs. En effet, nous pouvons encore éviter un conflit majeur et éviter une guerre dans cette région où, aujourd’hui, la situation se dégrade terriblement, malgré les accords d’Alger et le forum qui s’est tenu dans le courant du mois de mars à Kidal. Les touaregs avaient déposé les armes le 9 mars et, aujourd’hui, l’armée malienne occupe les points d’eau et certains villages tandis que des nouvelles troupes arrivent du Sud.

Madame la Présidente, je crois qu’il faut intervenir avant qu’une guerre n’éclate dans cette partie de l’Afrique, à un moment où le médiateur algérien est absent. Donc, je demande que vous adressiez une requête d’urgence à la Commission et à la Présidence du Conseil pour qu’une troïka intervienne auprès des autorités maliennes, afin qu’elles acceptent de se rasseoir à la table des négociations avec les partis touaregs pour rediscuter de la mise en œuvre des accords d’Alger.

Pour ce qui est du Niger, la situation des touaregs n’y est pas meilleure car ils sont exploités par les entreprises d’extraction de l’uranium, une activité dont ils ne retirent aucun bénéfice.

 
  
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  Marios Matsakis (ALDE). - (EN) Madame la Présidente, les récentes et monstrueuses manifestations nationalistes organisées et soutenues pour une grande part par l’armée turque commencent malheureusement à s’exporter au nord de Chypre occupé par l’armée turque. Une manifestation de ce genre a eu lieu samedi dernier dans la ville chypriote de Morfou, occupée par les militaires turcs. Des organisations extrémistes nationalistes comme les Loups gris ont déployé des banderoles affirmant «Nous ne sommes pas Chypriotes; nous sommes Turcs», «Chypre est turque et le restera à jamais» et «Quelle bénédiction d’être Turc!».

Il faut noter que cette manifestation a eu lieu alors que l’armée et la marine turques effectuaient des manœuvres militaires illégales au nord de Chypre. Il est évident que les généraux de l’armée turque tentent à nouveau d’effrayer et d’intimider la population chypriote - d’origine grecque ou turque - afin de servir leurs objectifs politiques en Turquie. Le message d’avertissement adressé récemment par le président du Parlement aux dirigeants militaires en poste à Ankara était justifié et opportun. À la lumière de ces événements, j’appelle le président à adresser un deuxième message soulignant la nécessité pour les généraux de l’armée turque de mettre un terme à leur politique encourageant les intimidations et la haine nationaliste sur l’île de Chypre.

 
  
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  Czesław Adam Siekierski (PPE-DE). - (PL) L’Union européenne a affiché son unité lors du sommet de Samara. C’est une nouvelle réjouissante qui est de bon augure pour l’avenir, mais la question est de savoir combien de temps cette politique tiendra dans les années à venir.

La Russie possède des ressources énergétiques en abondance. Cette situation ne risque-t-elle pas d’entraîner la division de l’Union européenne entre, d’une part, les bons partenaires et, de l’autre, les mauvais partenaires selon les critères russes?

Avons-nous la mémoire si courte que nous avons déjà oublié le gazoduc qui va être posé au fond de la mer Baltique? C’est dommage que l’Union européenne n’ait pas fait preuve d’unité sur cette question: les intérêts des États membres étaient trop grands et trop contradictoires pour que l’unité soit de mise.

Bien trop souvent, on parle d’unité ou de compromis comme bon nous semble, ce qui ne présage rien de bon pour l’avenir d’un traité constitutionnel européen.

Quoi qu’il en soit, nous devons nous réjouir de ce que nous avons accompli.

 
  
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  Pedro Guerreiro (GUE/NGL). - (PT) Madame la Présidente, je voudrais profiter de l’occasion pour saluer le combat des travailleurs portugais et de leur confédération syndicale, la CGTP-IN, qui prévoit une grève générale au Portugal le 30 mai. Les travailleurs portugais se battent contre la hausse du chômage, l’instabilité et la flexibilité croissantes du travail et ce que l’on appelle la «flexicurité», contre la dévaluation des salaires et la recrudescence spectaculaire des inégalités et de la pauvreté, et ils luttent pour des emplois assortis de droits, pour des conventions collectives, pour des hausses salariales et pour une répartition équitable des richesses.

Les travailleurs portugais se battent pour défendre les services publics, la santé, l’enseignement, la justice, la sécurité sociale et l’administration publique de ces services. Ils se battent contre les politiques destinées à démanteler les infrastructures de production, à mettre un terme aux investissements publics et à accorder la priorité à la hausse des profits des grands groupes économiques et financiers au détriment des besoins économiques du pays.

 
  
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  Marie Panayotopoulos-Cassiotou (PPE-DE). - (EL) Madame la Présidente, je voudrais, moi aussi, me joindre à tous les citoyens européens qui, voyant le rêve d’un traité paneuropéen, un traité de l’Union européenne, ravivé, souhaitent qu’il fasse référence à la vérité historique de l’origine de l’Europe.

Ils souhaitent que ce traité précise que notre civilisation trouve son origine dans l’antique civilisation gréco-romaine et dans les valeurs chrétiennes, qui sont devenues des valeurs universelles sous d’autres appellations.

Cette indication de la vérité historique n’est pas en conflit avec la tolérance religieuse ni avec les idées progressistes que nous avons tous, en tant qu’Européens.

 
  
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  Csaba Sándor Tabajdi (PSE). - (HU) Les événements de ces dernières semaines, le sommet entre l’Union et la Russie, l’animosité russe à l’encontre de l’Estonie et les interprétations divergentes du jour de la victoire commémoré le 9 mai ont démontré qu’il n’y a pas que des différences économiques et sociales entre les nouveaux États membres et les plus anciens, mais que ces derniers ont eu une expérience différente des événements qui ont fait suite à la Seconde Guerre mondiale.

Pour la plupart en Europe occidentale, la victoire des Alliés antifascistes, dont faisait parti l’Union soviétique, était sans équivoque synonyme de libération, alors qu’en Europe centrale et dans les pays baltes, la libération du nazisme a fait place à une occupation soviétique durable, à une dictature et, dans certains cas, a marqué le début de représailles systématiques.

Les relations entre l’Union européenne et la Russie ne peuvent être prises en otage par des griefs historiques, mais, pour cela, la Russie doit modifier sa politique étrangère et ne peut adopter un comportement agressif à l’égard de l’Estonie et d’autres États membres de l’Union. Les nouveaux États membres, quant à eux, doivent dépasser leurs griefs historiques.

 
  
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  Zdzisław Zbigniew Podkański (UEN). - (PL) Madame la Présidente, le principe du plurilinguisme est l’un des piliers de l’Union européenne. Ce principe sous-entend que chacune des 23 langues officielles bénéficie du même statut, sur un pied d’égalité, mais aussi que les citoyens ont le droit d’obtenir des informations sur l’Union européenne dans leur langue maternelle.

À ce jour, le mode de financement de la politique d’information par la Commission européenne contredit ce principe. J’en veux pour exemple la chaîne Euronews, qui bénéficie d’une aide au titre du budget de l’Union européenne. Tous les États membres contribuent au budget, mais cette chaîne diffuse uniquement en six langues officielles.

À mon sens, notre approche du plurilinguisme doit être ferme et cohérente, et aucune langue ne doit être victime de discrimination. Il est de notre devoir de nourrir les langues nationales de l’Europe, car elles incarnent notre identité, notre richesse et la beauté dans la diversité.

 
  
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  Monica Maria Iacob-Ridzi (PPE-DE). - Electoratul român i-a acordat sâmbătă Preşedintelui României, domnul Traian Băsescu, o încredere covârşitoare, aproape 75% din opţiuni, cu 1 milion de voturi mai mult decât la alegerea sa din 2004. Alianţa politică nefirească, care a plănuit şi a dus la capăt suspendarea în Parlament a preşedintelui, se vede redusă la o susţinere populară de 25%, o cifră infimă pentru un bloc format din cinci partide. Politica acestei alianţe pro-demitere a fost una profund imorală şi antieuropeană, vechii comunişti au mers umăr la umăr cu noii liberali, stânga şi-a organizat mitingurile antiprezidenţiale împreună cu partidul de extremă dreapta România Mare, lucru de neconceput la nivelul familiilor politice europene din care acestea fac parte, şi anume Socialiştii Europeni şi Identitate, Tradiţie şi Suveranitate. Această confruntare a consumat multe energii, iar guvernul actual a sacrificat alegerile pentru Parlamentul European pentru a face loc acestui referendum. Rezultatul referendumului din România transmite însă un semnal foarte bun pentru Parlamentul European. Se ştie că Preşedintele Băsescu susţine planurile actualei preşedinţii germane a Uniunii Europene de revigorare a dezbaterii asupra viitorului Europei, afirmând-o în repetate rânduri, inclusiv în Parlamentul European. Am mare încredere că domnul Traian Băsescu, preşedintele Nicolas Sarkozy, cancelarul Angela Merkel şi ceilalţi şef de state, împreună cu Parlamentul European, vor găsi, în perioada imediat următoare, o formulă pentru un tratat de bază european, care să primească sprijinul cetăţenilor europeni.

 
  
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  Willy Meyer Pleite (GUE/NGL). - (ES) Madame la Présidente, j’invite les institutions européennes, à savoir la Commission, le Conseil et le Parlement, à soutenir la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur le conflit au Sahara occidental.

Au paragraphe 2, le Conseil de sécurité demande de «parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».

Bien que la résolution soit claire, ce qui ne l’est pas, c’est la constance du Royaume du Maroc, qui viole systématiquement cette résolution et prive le peuple du Sahara du droit à l’autodétermination.

Au cours de la semaine écoulée, trois défenseurs des droits de l’homme ont été arrêtés à El Aioun, et le Royaume du Maroc bafoue systématiquement ce droit fondamental.

Je ne pense pas que les institutions européennes peuvent ignorer cette situation. Nous parlons d’un pays, le Maroc, qui viole systématiquement le droit international et les droits de l’homme sur des territoires occupés, et j’espère donc que nous soutiendrons tous cette résolution, en particulier son paragraphe 2.

 
  
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  Tunne Kelam (PPE-DE). - (EN) Madame la Présidente, les autorités russes cherchent à priver une éminente avocate russe, Karina Moskalenko, de l’exercice de sa profession, c’est-à-dire à la rayer du barreau.

Mme Moskalenko jouit d’une réputation de militante dévouée en faveur des droits de l’homme ayant porté des dizaines de recours devant la Cour européenne des droits de l’homme ici à Strasbourg. Plus d’une vingtaine d’entre eux ont donné lieu à des arrêts en faveur de citoyens russes luttant pour leurs droits et contre le gouvernement russe. La radiation du barreau de cette femme courageuse est vraiment un moyen curieux pour le gouvernement russe de lui rendre hommage. J’appelle tous les collègues à défendre les droits de cette avocate russe.

 
  
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  Petr Duchoň (PPE-DE). - (CS) Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs, ces derniers temps on évoque de plus en plus souvent la libre circulation des personnes dans l’Union européenne, qui est assurément en vigueur à la frontière entre la République tchèque et l’Autriche. Des activistes autrichiens ont désormais pris l’habitude d’organiser des barrages aux points de passage frontaliers, et ce au moins avec l’accord tacite de certaines autorités autrichiennes. Ces actions visent à protester contre la centrale nucléaire de Temelín en République tchèque.

Ce genre de manifestation bloquant la circulation est, selon moi, contraire au droit européen et n’aidera certainement pas à favoriser des relations de bon voisinage entre les deux États membres concernés. Je respecte le fait que des citoyens autrichiens soient opposés à l’énergie nucléaire, mais ils n’ont pas le droit de défendre leur opinion d’une manière qui entrave la liberté d’autrui. Certains responsables politiques autrichiens sont conscients que le blocage des points de passage frontaliers est inadmissible et se sont désolidarisés de ces actions, mais cela ne suffit pas. Il faut garantir le droit à la libre circulation. Selon moi, l’Union européenne doit soutenir l’exploitation de l’énergie nucléaire.

 
  
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  Vladimír Maňka (PSE). - (SK) Ma collègue Mme Bauer a évoqué le cas de l’agression présumée d’une étudiante l’année dernière en Slovaquie.

Au cours de l’enquête, divers examens spécifiques ont été effectués: analyses biologiques, chimiques, génétiques et de l’écriture, ainsi que des examens médicaux. L’enquête a démontré que le témoignage de l’étudiante était faux. L’étudiante avait donc commis le délit de fausse déclaration et de parjure. Au vu des circonstances, les enquêteurs de n’importe quelle démocratie l’inculperaient de fausse déclaration et de parjure.

Le président de la commission des affaires étrangères du Parlement hongrois a déclaré lors d’une conférence de presse que la Slovaquie fondait des poursuites judiciaires sur des accusations montées de toutes pièces et que c’était scandaleux. Chers collègues, une telle déclaration est une ingérence flagrante d’un responsable politique étranger dans le travail d’autorités répressives indépendantes, dans le but de provoquer des tensions. Nous devons condamner ce type de déclarations. L’enquête et les poursuites judiciaires sont menées dans le respect du droit, et ce sera un tribunal indépendant qui statuera sur l’affaire.

 
  
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  Gerard Batten (IND/DEM). - (EN) Madame la Présidente, deux nouvelles lois inutiles affecteront prochainement les Britanniques. La première concerne un kit d’information immobilière coûtant au moins 600 livres, sans lequel les propriétaires ne pourront vendre leurs biens. La seconde porte sur la réduction des fréquences de collecte des déchets ménagers d’une par semaine à une toutes les deux semaines. Ces deux lois résultent directement de directives communautaires. Les textes concernés sont la directive concernant la performance énergétique des bâtiments et la directive relative aux déchets ménagers. Les collectes hebdomadaires de déchets ménagers ont été décrétées par voie législative en 1875 pour éradiquer certaines maladies comme le choléra et d’autres épidémies qui ont tué des milliers de personnes. Seule l’UE pouvait ramener la Grande-Bretagne avant 1875, tout en demandant aux Britanniques de payer un prix très élevé pour ce privilège. Deux bonnes raisons supplémentaires - si tant est qu’elles soient nécessaires - pour que la Grande-Bretagne quitte l’Union européenne.

 
  
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  Le Président. - Les interventions d’une minute sont closes.

 
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