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Compte rendu in extenso des débats
Mardi 15 janvier 2008 - Strasbourg Edition JO

Situation alarmante des déchets dans la région de Campanie (débat)
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  Alfonso Andria, au nom du groupe ALDE. (IT) Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Mesdames et Messieurs, nous devons résister à la tentation d’exploiter cette question et plutôt laisser la place à l’objectivité et à l’honnêteté intellectuelle, sans négliger les disputes qui l’entourent. Le problème est le suivant: l’intérêt de la criminalité organisée et son infiltration dans la gestion des déchets, qui à résulté en d’innombrables décharges illégales réparties dans la région de Campanie; l’acceptation constante de déchets dangereux et toxiques d’autres régions, surtout le Nord de l’Italie; la faiblesse des autorités locales; le retard culturel de la population dans son approche des déchets en tant que ressource; les vetos liés à l’installation de différentes décharges, même par les représentants de l’Église catholique locale; les divisions, non seulement dans les cercles politiques, mais aussi scientifiques concernant, par exemple, les méthodes de mise en décharge; la technologie inadéquate choisie pour la décharge finale prévue à la suite d’un appel d’offres européen en Campanie en 1998.

Aujourd’hui, l’intervention de l’État est très importante. Les politiciens, tous les politiciens, ont finalement compris qu’il fallait en faire plus. Au cours des 14 dernières années, que ce soient les membres du gouvernement ou de l’opposition, au niveau local, régional ou national, aucun des partis politiques n’est parvenu à apporter des réponses fermes, déterminées et cohérentes.

C’est pourquoi nous apprécions le beau geste de solidarité de plusieurs régions italiennes, notamment celles du centre-droit, pour soutenir la Campanie dans cette période extrêmement difficile, l’aidant ainsi à restaurer l’image qu’elle mérite en termes d’attractivité en raison de sa culture et de son paysage, de ses ressources de production et de ses talents.

Ce n’est pas le moment pour ceux qui portent la principale responsabilité et qui sont à blâmer pour toute leur politique de s’échapper ou de nier. C’est le moment d’assumer ses responsabilités. C’est pourquoi j’apprécie l’approche adoptée par le commissaire Dimas dans sa déclaration, une approche constructive qui voit en l’Europe autre chose qu’une entité qui impose des sanctions, qui se confine dans les sanctions, mais qui aide également un État membre à résoudre une crise.

 
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