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Compte rendu in extenso des débats
Mercredi 16 janvier 2008 - Strasbourg Edition JO

Situation au Kenya (débat)
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  Josep Borrell Fontelles (PSE).(ES) Monsieur le Président, nous, européens, ne pouvons nous contenter de dire que nous sommes très inquiets mais que nous espérons beaucoup que les choses retournerons à la normale, car un retour à la normal au prix de l’acceptation de la victoire frauduleuse de M. Kibaki n’est pas une solution que nous pouvons accepter.

Dans de trop nombreux pays africains, des élections truquées ont causé la perte pour les citoyens de toute foi et espoirs dans le système démocratique. Une autre affaire de ce genre, cette fois au Kenya, serait mortelle pour les espoirs démocratiques de l’Afrique.

La solution ne peut venir que d’une forte pression extérieure. Sans forte pression extérieure, les deux leaders ne trouveront aucune sorte d’accord, et nous devons dire clairement à Monsieur Kibaki que son gouvernement est illégal et qu’il agit en toute illégalité. Sans cela, notre mission d’observation électorale ne servirait à rien.

Nous avons parlé des responsabilités du peuple africain, mais nous ne devrions pas oublier nos propres responsabilités. Nous avons trop longtemps fermé les yeux sur ce qui se passait au Kenya. Pendant trop longtemps nous avons chanté les louanges de ce pays exemple de démocratie, oubliant les inégalités sociales et la corruption qui étaient partout sur son territoire: 16 milliards de dollars d’aide ont été reçus par ce pays depuis son indépendance et il n'y a eu que quatre présidents.

Le Kenya paie très cher la protection et le soutien que nous avons donnés à ses mauvais gouvernements, sans les dénoncer. Nous ne pouvons fermer les yeux cette fois.

 
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