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Compte rendu in extenso des débats
Mardi 18 novembre 2008 - Strasbourg Edition JO

Régimes de soutien en faveur des agriculteurs dans le cadre de la PAC - Adaptation de la politique agricole commune - Soutien au développement rural par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) - Orientations stratégiques de la Communauté pour le développement rural (période de programmation 2007-2013) (débat)
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  Vincenzo Aita, au nom du groupe GUE/NGL. (IT) Madame la Présidente, chers collègues, je crois que notre débat aujourd’hui et le vote qui suivra représentent une étape importante dans la politique agricole commune.

Je pense qu’au vu de ce qui s’est passé ces dernières années, et surtout ces deux dernières années, il est clair que l’Europe a besoin d’une politique agricole commune (PAC) encore plus forte. Au lieu de cela, à l’issue de ce travail de longue haleine et des efforts réalisés par M. Capoulas Santos, nous avons résolu certains problèmes, mais nous l’avons fait dans le cadre d’un système obsolète. Les questions qui ont occupé une place centrale au cours des deux dernières années en Europe sont au nombre de deux et j’aimerais les souligner. Nous avons commencé par dresser le bilan de santé de la PAC, ce que nous avons fait en 2003.

Certaines données devraient nous pousser à réfléchir et à nous demander si nous sommes sur la bonne voie, même si nous avons fait du très bon travail au cours de ces 18 derniers mois. Nous assistons à de nombreuses pertes d’emploi: deux millions de travailleurs environ - d’après les chiffres d’Eurostat pour 2005, nous ne savons donc pas ce qui s’est passé en 2007 et 2008 - ont perdu leur travail dans ce secteur stable, saisonnier et familial. Le nombre d’exploitations qui ont dû fermer entre 2003 et 2005 - à nouveau selon les données Eurostat - s’élève à 611 000. Dans le contexte actuel de crise économique, on voit les États membres intervenir de manière forte pour sauver les banques et l’industrie, mais aucun pays ne s’attarde sur l’état de l’agriculture, parce que l’on compte sur la politique communautaire et la PAC pour résoudre le problème.

Je pense que les mesures que nous sommes en train de prendre vont à l’opposé des véritables besoins des agriculteurs et des mesures qu’ils demandent. En effet, ce que souhaitent ces entreprises, c’est que nous les aidions à briser ce lien de subordination vis-à-vis du secteur de la transformation et de la distribution, parce que ce qui se passe également - je termine - c’est que les entreprises agricoles ont perdu une grande partie de leurs revenus au cours des deux ou trois dernières années, au bénéfice de la transformation de l’industrie de distribution.

Ce sont ces problèmes que nous aurions dû essayer de résoudre, et sur ce point, l’évaluation est très négative au vu de ce sur quoi l’Assemblée votera après-demain.

 
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