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Compte rendu in extenso des débats
Lundi 12 janvier 2009 - Strasbourg Edition JO

Révision de la communication sur la radiodiffusion - Aides d’État aux organismes de radiodiffusion publics (débat)
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  Ignasi Guardans Cambó, au nom du groupe ALDE. (ES) Monsieur le Président, je vais tenter d’être bref, mais je me dois de commencer mon intervention en transmettant également mes salutations chaleureuses à la commissaire Kroes, dans l’espoir qu’elle se remette rapidement de sa chute. Heureusement, l’entrée de ce bâtiment a été abondamment couverte de sel mais je constate que cela n’a pas été le cas partout.

Le débat qui nous occupe aujourd’hui revêt un caractère primordial et, en fin de compte, son objectif principal consiste à demander, voire à exiger à la Commission qu’elle implique le Parlement. C’est la raison même de notre débat: il ne s’agit pas ici de le clore, mais bien de veiller à ce que la formalisation de la communication de la Commission soit sujette à un véritable débat et à l’implication de tous.

Pourquoi? Pour la simple et bonne raison que ce n’est pas uniquement notre modèle de télévision qui est ici en jeu, mais que nous risquons bien plus. En effet, comme nous le savons tous et comme nous en étions tous conscients à l’occasion de notre débat sur la directive «services de médias audiovisuels», les radiodiffuseurs télévisuels ne sont plus ce qu’ils étaient. Et pour cause, ils sont en réalité des traiteurs de contenus qu’ils diffuseront ensuite via une plateforme linéaire ou non, le tout sur la base d’une parfaite interaction entre ces deux domaines. Par conséquent, il est dès lors impensable de parler du service public de radiodiffusion comme si nous étions toujours dans les années 70 ou 80.

Par ailleurs, il apparaît évident que ce débat a lieu d’être étant donné que tout ce qui est étiqueté «service» public ne l’est pas forcément et qu’il n’est pas toujours logique d’octroyer des deniers publics pour que certaines sociétés de télévision l’utilisent à mauvais escient. Parallèlement, et c’est la raison même de nos inquiétudes, j’estime, et je pense que certains de mes collègues me rejoindront en ce sens, que les radiodiffuseurs télévisuels publics sont indispensables à la protection de notre diversité culturelle et linguistique, mais également à la cohésion de nos sociétés, puisque, théoriquement, elles recherchent plus que le simple profit direct.

Cet équilibre financier doit donc être protégé. Nous devons rechercher de nouveaux modèles de financement, faire preuve de créativité et ouvrir ce débat, mais nous ne pouvons en aucun cas mettre en péril un élément tellement essentiel aux yeux de nos sociétés, à savoir nos radiodiffuseurs télévisuels publics actuels.

 
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