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Procédure : 2008/2224(INI)
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Cycle relatif au document : A6-0107/2009

Textes déposés :

A6-0107/2009

Débats :

PV 23/03/2009 - 23
CRE 23/03/2009 - 23

Votes :

PV 24/03/2009 - 4.9
CRE 24/03/2009 - 4.9
Explications de votes
Explications de votes

Textes adoptés :

P6_TA(2009)0154

Compte rendu in extenso des débats
Lundi 23 mars 2009 - Strasbourg Edition JO

23. Dialogue actif avec les citoyens sur l’Europe (brève présentation)
Vidéo des interventions
Procès-verbal
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  Le Président. – L’ordre du jour appelle le rapport (A6-0107/2009) by M. Hegyi, au nom de la commission de la culture et de l’éducation, sur un dialogue actif avec les citoyens sur l’Europe (2008/2224(INI)).

 
  
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  Gyula Hegyi, rapporteur. (HU) Pour les populations de certains continents lointains ou pour les habitants des Balkans qui souhaitent adhérer à l’Union, l’Europe est la terre promise. Parallèlement, l’Europe est à beaucoup d’égards le symbole de la déception, de l’ennui ou de la bureaucratie pour ceux qui y sont déjà: les citoyens de l’UE, intellectuels faiseurs d’opinion ou homme de la rue.

Quand j’ai reçu le rapport, j’ai commencé à le lire avec un grand enthousiasme. Mais je dois dire que cette exaltation a quelque peu faibli quand j’ai réalisé combien d’obstacles empêchent l’ouverture d’un dialogue actif avec les citoyens, et combien la machine bureaucratique de l’Union européenne est éloignée de la vie quotidienne et des souhaits de ses citoyens. En tout cas, j’ai compris grâce à ce rapport - et peut-être n’est-ce pas étonnant - que plus le niveau d’études ou de rang social des citoyens est faible, moins ils comprennent le concept d’intégration et plus ils sont eurosceptiques.

Par conséquent, je crois, et c’est la partie la plus importante de mon rapport, qu’au-delà des jeunes - qui peuvent aisément être gagnés à la cause de l’intégration européenne par le biais de l’éducation - que nous devrions tout d’abord cibler ceux que nous n’avons pas réussi à sensibiliser jusqu’ici, c’est-à-dire les habitants des petits villages, les classes laborieuses, les retraités et généralement les gens les plus modestes. Nous devons essayer de trouver un moyen pour leur transmettre l’idée de l’Europe et les valeurs de l’unité européenne.

Dans mon rapport, je recommande qu’un nombre beaucoup plus élevé d’étudiants puissent obtenir une bourse Erasmus; une proposition séparée a été préparée en ce sens par les jeunes socialistes hongrois. Seul un petit pourcentage des étudiants inscrits dans les universités hongroises parviennent à profiter de ce programme d’échanges d’étudiants, alors qu’il serait souhaitable que tout titulaire d’un diplôme universitaire ait passé au moins un semestre d’études à l’étranger.

Personnellement, je pense que l’on devrait mettre en place un cours commun unifié d’un an sur l’histoire de l’Europe. Les étudiants devraient étudier le même programme d’histoire européenne, disponible dans les 23 langues officielles des 27 États membres, pendant au moins un an. La Commission n’a guère accordé d’attention à cette proposition: elle en a inclus une version de portée réduite dans son texte.

J’ai suggéré, en me basant sur la recommandation de professeurs d’université hongrois, la création d’une université européenne ouverte, autrement dit une sorte de Volkshochschule, une université populaire communautaire. N’importe où en Europe et indépendamment de leur niveau d’études ou du diplôme qu’ils possèdent, les citoyens européens devraient pouvoir s’y inscrire pour suivre un programme d’étude structuré relativement librement sur l’histoire de l’Union européenne, de ses réalisations et de ses travaux.

Depuis longtemps, les députés du Parlement européen, souhaitent, on pourrait même dire: exigent, qu’Euronews, qui est financé - partiellement du moins - par l’argent de l’UE, diffuse des programmes dans chaque langue officielle de l’UE. Il y a quelque chose d’absurde dans le fait qu’Euronews émet en arabe ou en russe mais pas en hongrois ou dans certaines autres langues de l’Union. À propos, je suis triste d’avoir à annoncer, Monsieur le Commissaire - je suppose que c’est une nouvelle pour vous - que les bouquets de télévision par câble à Budapest ont renoncé à Euronews en anglais et offrent à la place un programme en chinois, car il y a malheureusement davantage de demande de télévision en chinois que pour Euronews, étant donné que cette dernière n’est pas diffusée en hongrois, alors qu’il y un nombre considérable de Chinois qui vivent désormais dans notre pays.

Il y a eu beaucoup de discussions, et je voudrais en informer le commissaire, s’il est présent, sur le fait que j’aurais voulu également recommander que les responsables de l’Union européenne puissent communiquer plus ouvertement que ce n’est le cas actuellement avec les médias. Le problème, toutefois, c’est que souvent il n’y a personne qui puisse expliquer la position de la Commission avec compétence, si bien que seul l’avis de ses opposants est entendu.

Enfin, mon temps de parole étant épuisé, ma dernière remarque sera pour dire que j’ai recommandé que les organisations non gouvernementales locales soient impliquées dans les campagnes de l’UE, car elles ont des relations bien plus fortes avec les communautés locales et elles parlent la langue qui permet de les atteindre.

 
  
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  Louis Michel, membre de la Commission. − Monsieur le Président, permettez-moi juste une petite digression, mais cela est tout à fait personnel, cela n’a rien à voir avec la question que ma collègue m’a posée. Je ne comprends pas clairement votre souhait de voir les ONG participer à la campagne électorale. Je ne comprends pas, mais je transmettrai cette demande à ma collègue.

La situation politique et économique actuelle accroît évidemment la nécessité d’un dialogue actif avec les citoyens. Ceux-ci doivent être informés des évolutions de l’Union européenne qui influent directement ou indirectement sur leur vie quotidienne et doivent pouvoir y prendre part.

Tel est le fondement sur lequel a reposé le travail de la Commission au cours des quatre dernières années. Je me félicite vivement du rapport de M. Gyula Hegyi intitulé «Un dialogue actif avec les citoyens sur l’Europe». Nous nous efforçons de fournir aux citoyens des 27 États membres de l’Union européenne un large éventail de connaissances de base sur l’Union européenne pour qu’ils puissent non seulement comprendre comment l’Union européenne pourrait contribuer à répondre aux défis majeurs auxquels l’Europe et le monde sont confrontés aujourd’hui, mais aussi échanger et confronter leurs opinions à ce sujet.

Nous cherchons également à créer de nombreux forums plus accessibles pour accueillir ce débat par tous les moyens et grâce à toutes les technologies disponibles aujourd’hui: forums en ligne, dans les médias et au niveau local.

Tout en adhérant à nombre des recommandations formulées dans le rapport, ma collègue dit «je ne peux pas partager l’idée selon laquelle la communication n’a pas fonctionné jusqu’ici». Elle dit également «notre communication s’est certainement améliorée au cours des dernières années», il faut toutefois être réaliste sur ce que l’on peut faire avec un budget de quelque 100 millions d’euros seulement pour 27 États membres, 23 langues et près de 500 millions de personnes.

En outre, la Commission ne peut certainement pas être seule à communiquer avec les citoyens à propos de l’Europe. Il faut un effort collectif de la part de toutes les institutions et de tous les États membres. C’est pourquoi nous avons négocié avec les États membres et avec le Parlement un accord pour communiquer ensemble sur l’Europe. Cet accord politique intitulé «Communiquer l’Europe en partenariat» a été signé le 22 octobre 2008. C’est la première fois que les institutions des États membres de l’Union européenne prennent l’engagement commun de communiquer ensemble sur l’Europe avec les citoyens de l’Union européenne. Il importe désormais que nous mettions pleinement en œuvre cet accord. Je conviens tout à fait de l’importance du processus de consultation des citoyens et de la nécessité d’étendre le dialogue à tous les niveaux de la société.

Le dialogue régulier entre la Commission et les représentants de la société civile a débuté il y a plus de trente ans. Il tient compte de la politique d’ouverture et de l’inclusion appliquée de longue date par la Commission et illustre la grande variété de domaines d’action et la diversité des parties concernées.

Je tiens à souligner que la coopération entre les représentations de la Commission et les bureaux d’information du Parlement dans les États membres fonctionne très bien dans l’ensemble.

Les prochaines élections européennes sont un très bon exemple de la volonté politique des deux institutions de collaborer afin d’établir des priorités de communication conjointes.

À propos du besoin d’information au niveau local et régional, notamment à l’intention des jeunes, des électeurs qui se rendront aux urnes pour la première fois, et des femmes, je note avec satisfaction les félicitations décernées à la Commission pour le choix des projets relevant du plan D.

Je profite de l’occasion pour annoncer que la Commission prévoit également de mener, dans le contexte des élections européennes, des activités spéciales dans le cadre du plan D d’initiative du Debate Europe. Pour ce qui est de la création d’un nouveau site web et de l’établissement de liens avec les chaînes de télévision locales, je tiens à préciser que la Commission est en train de constituer des réseaux d’opérateurs de radio et de télévision qui diffuseront des programmes sur les questions européennes. Une fois qu’ils seront tous opérationnels, ces réseaux atteindront ensemble avec Euronews entre 60 et 90 millions de citoyens chaque semaine dans toutes les langues de l’Union européenne.

Quant à l’importance d’introduire des cours de droit européen et d’histoire de l’Europe dans les programmes scolaires, la Commission partage l’avis selon lequel les jeunes devraient apprendre à l’école les faits essentiels relatifs à l’Union européenne. Nous espérons que les États membres voudront donner suite à cette suggestion sur cette question importante.

De nombreuses autres recommandations intéressantes mériteraient qu’on s’y attarde, mais le temps nous est malheureusement compté.

Permettez-moi de conclure en revenant sur un aspect essentiel dans le cadre des efforts consentis par les institutions communautaires: une communication efficace n’est possible que si tous les acteurs concernés coopèrent étroitement. La Commission apprécie le soutien constant qu’elle reçoit du Parlement. Pour ma part, je rends hommage à votre engagement personnel en tant que membre du Parlement européen.

 
  
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  Le Président. – La présentation est close.

Le vote aura lieu mardi, le 24 mars 2009.

Déclarations écrites (article 142)

 
  
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  John Attard-Montalto (PSE), par écrit. (EN) Ce dialogue constitue l’une des questions les plus importantes qu’il convient d’aborder. La population de l’Union ne se considère pas européenne. Le concept de citoyenneté de l’UE demeure obscur, tandis que la citoyenneté de la nationalité individuelle reste prédominante.

La plupart des citoyens ne se sentent pas engagés dans le processus: ils voient l’Union européenne comme une institution isolée. Le rétablissement positif des liens implique un dialogue accru entre les citoyens et les institutions européennes, la nécessité de ratifier le traité de Lisbonne, l’importance d’un processus de consultation et des débats ouverts communs.

Il y a un an, en avril 2008, nous avons émis le concept intitulé «Debate Europe», qui donne l’occasion de rompre avec cette division souvent artificielle entre les questions nationales et européennes.

Au final, toutefois, les citoyens européens doivent avoir une idée claire de la direction que doit prendre le processus européen. Nous sommes en présence de deux approches qui ne peuvent plus coexister. Il faut faire un choix. Sommes-nous en faveur d’une Union pleinement intégrée ou d’un bon fonctionnement du statu quo actuel? Lorsque les citoyens assistent aux hésitations de leurs gouvernements, qui peut leur en vouloir de se sentir étrangers à ce processus?

 
  
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  Magda Kósáné Kovács (PSE), par écrit.(HU) Le rapport de Gyula Hegyi clarifie un important problème actuel. La ratification du traité de Lisbonne, gage d’une Union européenne plus efficace et plus démocratique, a été rejetée par les Irlandais, par référendum. Depuis, ce refus est une source et une cause d’incertitude et de désorientation en Europe.

Nous devons donner la possibilité aux citoyens européens de participer plus efficacement à l’élaboration des politiques de l’Union européenne. Pour ce faire, une éducation appropriée est nécessaire, car c’est parmi les personnes les moins éduquées que l’on rencontre la plus forte opposition à l’intégration. Ainsi, il est essentiel de proposer un enseignement général sur l’UE et la citoyenneté européenne dans le cadre d’universités ouvertes ou des programmes scolaires des écoles secondaires. Il est important que les gens connaissent leurs droits, qu’ils sachent que l’UE ne travaille pas en les ignorant, mais avec eux. Nous devons veiller à ce que des informations appropriées soient disponibles dans les régions les moins développées. Le garant du fonctionnement de la démocratie, ce n’est pas la bureaucratie, mais les citoyens eux-mêmes: là est le cœur de la culture démocratique. Il est indispensable que les médias contribuent au développement de la communication entre les institutions et les citoyens, et de la communication entre les citoyens.

Nous ne pouvons pas nous attendre à des décisions responsables, ni même à une quelconque décision, de la part des citoyens, si nous ne pouvons pas leur fournir les informations pertinentes. Notre responsabilité et notre devoir consistent à fournir des informations, tandis que la prise de décision relève du droit des citoyens. En mai prochain, la Hongrie fêtera le cinquième anniversaire de son entrée dans l’Union européenne et nous pouvons déjà constater que l’Union européenne n’est pas anonyme, mais que l’UE c’est nous, la somme de chacun des citoyens. Nous avons besoin de savoir que la prise de décision est entre nos mains. Alors ne laissons pas s’échapper cette opportunité.

 
  
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  Sirpa Pietikäinen (PPE-DE), par écrit. (FI) Je remercie le rapporteur pour son excellent travail. C’est à son honneur qu’il soulève de nombreux aspects et problèmes importants liés à l’interaction entre l’UE et ses citoyens.

L’UE n’a pas la préférence des peuples, et ce dans aucun des États membres de l’Union. Le référendum irlandais organisé en juillet dernier a semblé démontrer que, à tout le moins, les Irlandais ne voulaient pas accroître l’influence de l’Union. Pour une raison ou pour une autre, les messages négatifs et les craintes de l’État se faisant engloutir par cette Bruxelles sans visage passent mieux que n’importe quelle information traitant des réussites de l’Union. Le grand inconnu est toujours une menace trop facile, et il est aisé de reprendre ce refrain particulier.

Il serait plus acceptable que les particuliers et les ONG s’engagent davantage dans toutes les activités de l’Union. En ce qui concerne les questions juridiques en particulier, les particuliers et les organisations devraient bénéficier d’une plus grande influence et d’un droit d’expression à toutes les étapes du processus législatif.

Le rapporteur mentionne également un élément intéressant en ce qui concerne les référendums européens les plus récents: les femmes ont voté plus souvent contre l’UE que les hommes. Il est évident que, pour une certaine raison, les femmes en particulier se sentent étrangères à l’UE.

Une raison est claire: l’Union a un visage très masculin. Le président de la Commission est un homme, tout comme près de 70 % des commissaires. De même, c’est un homme qui abaisse le marteau du président du Parlement européen et c’est un homme qui est le président de la plupart des commissions parlementaires. Il est essentiel de mettre en œuvre le plus possible l’égalité entre les hommes et les femmes dans le cadre de la prochaine législature, lorsque des fonctions à responsabilité seront à pourvoir au sein de l’UE. Au moins une femme doit être nommée à l’un de ces postes.

Le dialogue actif avec la société civile est le moyen le plus important pour soutenir la légitimité de l’Union.

 
  
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  Daciana Octavia Sârbu (PSE), par écrit.(RO) Comme toujours, à l’approche des élections européennes, les questions relatives au niveau d’information et au manque de dialogue avec les citoyens, en particulier au niveau européen, reviennent au devant de l’actualité.

C’est dans ce cadre que j’accueille favorablement la proposition de résolution sur un dialogue actif avec les citoyens, qui souligne l’importance de l’implication des institutions européennes, du système transeuropéen d’éducation et des moyens de communication de masse. Le rejet du traité constitutionnel par la France et les Pays-Bas, ainsi que l’opposition de l’Irlande au traité de Lisbonne exprimés à travers un référendum ont mis en évidence que le lancement d’une campagne ciblant les citoyens à faible niveau d’instruction est une stratégie viable et nécessaire, que je soutiens entièrement.

Au vu du taux accru d’accès à l’internet dans les États membres de l’Union européenne, il convient d’exploiter cet outil afin de dialoguer plus efficacement avec les citoyens. Ainsi, les avis des individus seraient pris en considération, avant d’être évalués puis intégrés à notre processus de prise de décision. J’estime également que l’histoire de l’UE, son mode de fonctionnement et les droits des citoyens doivent figurer comme autant de fondements dans le programme scolaire au niveau européen.

C’est pourquoi je suis intimement convaincue que les conditions peuvent être garanties pour mettre sur pied un dialogue cohérent avec les citoyens, qui abordera l’Europe et l’Union européenne sous un angle différent, basé sur des informations et des connaissances précises.

 
  
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  Dushana Zdravkova (PPE-DE), par écrit.(BG) Mesdames et Messieurs, je voudrais féliciter M. Hegyi pour son excellent rapport dont je suis certaine qu’il apportera une contribution vitale à l’ouverture d’un dialogue civil au sein de l’Union européenne.

Les institutions européennes ont fixé des priorités majeures en matière de communication. Leur réalisation complète en partenariat avec les États membres constituera une avancée importante qui permettra aux citoyens de l’Union européenne d’être mieux informés. Ce n’est qu’à condition d’être bien informés que les Européens pourront saisir les opportunités qui leur sont offertes de participer à un dialogue actif sur l’Europe. Nous avons tous été témoins des conséquences des problèmes qui résultent d’une information insuffisante des gens: celle-ci aboutit aux «Non» lors des référendums et au blocage du développement de l’Europe.

En tant que présidente d’une association de citoyens en Bulgarie, je suis convaincue que l’implication des citoyens dans les processus de prise de décision donnera à ceux-ci la possibilité de contribuer directement au processus politique au niveau de l’UE. Je pense qu’il s’agit de l’un des domaines importants qui doit être rapidement réformé et amélioré.

Je pense que ce rapport permettra au Parlement européen de fournir les lignes directrices et les recommandations nécessaires aux autres institutions, mais également aux organisations civiles, car les citoyens sont l’élément clé du futur développement de l’Europe. Sans leur coopération et leur implication, il nous sera impossible d’atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé.

 
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