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Compte rendu in extenso des débats
Mercredi 22 avril 2009 - Strasbourg Edition JO

Tremblement de terre dans la région des Abruzzes en Italie (débat)
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  Monica Frassoni, au nom du groupe des Verts/ALE. (IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, le groupe des Verts/Alliance libre européenne s’associe aux députés qui ont présenté leurs condoléances et fait part de leur grande solidarité, de leur soutien à ceux qui souffrent des suites de cette grande tragédie, cette catastrophe, ce phénomène certes naturel mais qui est dû à une série de facteurs qui, eux, ne le sont pas tous. J’espère que l’Union européenne saura réagir de façon manifeste et positive.

Ne nous voilons pas la face, la catastrophe aurait pu être nettement moins dévastatrice. Ce désastre n’aurait pas dû avoir une telle ampleur. De nombreux bâtiments, bien des maisons n’auraient jamais dû s’effondrer. Nous sommes en présence de faits de négligence, de fraude et d’escroquerie dont nous devons trouver les auteurs. C’est aussi l’une des étapes clés de la reconstruction qui passe aussi par la reconstruction morale de la région, de ses populations et de notre pays tout entier. Profitons de cette reconstruction pour procéder à de grosses innovations en développement durable, au bénéfice de personnes qui nous ont fait preuve d’énormément de dignité, de courage et d’une volonté irrépressible de prendre un nouveau départ.

À l’heure qu’il est, l’approche la moins démagogique et la plus pratique, celle qui permettra à l’Europe d’agir rapidement, de soutenir les interventions d’urgence et la reconstruction des Abruzzes, consiste à réviser le programme 2007-2013 d’application pour la région, à savoir les Fonds structurels, dans lesquels un cofinancement européen de 140 millions d’euros est prévu, pour un programme dont le coût total s’élève à 345 millions d’euros, la différence devant être financée par des apports nationaux.

Nous savons pertinemment que le problème est de savoir comment l’Italie cofinancera les fonds engagés par l’Union européenne. En tant que députés, nous devons suivre la question de très près.

Comme je le disais, il faut, avant tout, demander que les autres fonds budgétés pour la région, le Fonds social européen par exemple, soient revus et permettent de financer des mesures et des priorités qui serviront la reconstruction. À ce propos, dans le cadre du programme actuel pour les Abruzzes, une redistribution des ressources imputables aux Fonds structurels et destinées à d’autres régions italiennes aujourd’hui plus compétitives pourrait être envisagée. Nous savons que la Commission européenne est disposée à évaluer les subventions. Ce mécanisme peut aussi être utilisé pour d’autres États membres.

Ensuite et avec l’aide de tous les organes locaux concernés, les autorités italiennes, le gouvernement surtout, doivent rapidement évaluer le coût des dommages directs en respectant l’échéance du 15 juin 2009, date ultime pour le dépôt des dossiers de financement au titre du Fonds de solidarité de l’Union européenne. Le montant sera fonction des dommages et, en tout état de cause, il n’excédera pas quelques millions d’euros. Ce Fonds a été institué précisément pour garantir une intervention financière rapide, efficace et souple. Il faut donc que les autorités italiennes procèdent au calcul des dommages sans quoi il sera difficile d’obtenir des fonds.

De plus, les autorités nationales doivent s’atteler à la demande de crédit destinée à la Banque européenne d’investissement pour décrocher les moyens nécessaires afin d’assurer une reconstruction rapide et durable.

 
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