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 Texte intégral 
Compte rendu in extenso des débats
Mercredi 6 mai 2009 - Strasbourg Edition JO

Soutien au développement rural par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) - Programme d’aide à la relance économique par l’octroi d’une assistance financière communautaire à des projets dans le domaine de l’énergie - Accord interinstitutionnel du 17 mai 2006 en ce qui concerne le cadre financier pluriannuel (modification) (débat)
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  Patrick Louis, au nom du groupe IND/DEM. Madame la Présidente, chers collègues, vouloir un plan de relance relève d’une bonne intention. Une relance keynésienne est nécessaire pour répondre à une contrainte conjoncturelle, mais ici la crise est structurelle. L’outil est donc insuffisant.

Réinjecter des fonds dans une économie extravertie, c’est jeter l’argent par les fenêtres. Effectivement, relancer une économie sans avoir réinstauré la préférence communautaire à nos frontières, c’est vouloir réchauffer une maison dont les fenêtres seraient condamnées à rester ouvertes. Les conséquences seront l’épuisement de la chaudière et l’explosion de la facture énergétique.

Après ce préalable, je ferais trois remarques. Premièrement, un marché de l’énergie n’a pas de pertinence. En effet, en la matière, la concurrence ne fait pas baisser les prix, ceux-ci étant conditionnés par les coûts des moyens de production. Ainsi, il nous semble essentiel d’investir dans des sources énergétiques réellement efficientes, de ne pas être leurrés par des sources d’énergie largement subventionnées, comme les éoliennes, et de préférer le solaire et le nucléaire.

Deuxièmement, il n’y a pas d’efficience dans un marché unique de l’électricité. Sur une grande étendue, la consommation d’énergie perdue est proportionnelle à la distance parcourue. Les probabilités de panne et de rupture croissent avec la complexité géographique du réseau. Ainsi, l’interconnexion du réseau électrique européen doit revenir à sa fonction première, qui est de servir moyen de secours réciproque aux frontières et d’assurer, simplement en marge, un échange d’électricité. Ces travaux doivent être nos priorités.

Troisièmement, à propos du dossier Podimata, qui a un lien avec le présent dossier, nous préconisons de ne pas prendre uniquement en compte la consommation d’énergie nécessaire pour faire fonctionner un produit, mais de considérer également l’information sur la consommation d’énergie nécessaire à la fabrication de ce produit.

La communication de cette information aux consommateurs valorisera les produits ayant une forte valeur ajoutée pour une faible consommation d’énergie. L’intégration de cette information offrira un avantage compétitif nécessaire à nos économies, trop concurrencées par une concurrence mondiale déloyale.

 
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