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Compte rendu in extenso des débats
Mercredi 6 mai 2009 - Strasbourg Edition JO

Allocution du président du Parlement
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  Francis Wurtz, au nom du groupe GUE/NGL. Monsieur le Président, votre présidence - vous venez de le rappeler - a été marquée par des événements d’une grande portée politique, qui ont, à divers titres, interpellé l’Europe et par là même notre Parlement.

Certains d’entre eux sont internes à l’Union, notamment ce que beaucoup appellent la crise institutionnelle, et que je qualifierais plutôt de symptôme supplémentaire d’une crise de confiance ou d’une crise de légitimité de l’actuel modèle européen auprès d’une part croissante de nos concitoyennes et de nos concitoyens.

D’autres sont de dimension internationale, comme le conflit du Proche-Orient que vous avez cité qui, loin d’avancer vers une paix juste et durable, s’exacerbe sous nos yeux et envenime les relations internationales, quand il ne menace pas la cohésion de nos propres sociétés.

D’autres, enfin, bouleversent la planète entière, comme la crise écologique et, finalement, la crise financière, économique, sociale et politique, qui nous imposent des choix de société, voire de civilisation.

C’est dans ce contexte exceptionnellement complexe que vous avez eu à diriger le Parlement européen et à le représenter devant nos États membres et le monde. Mon groupe et moi-même considérons que vous vous êtes acquitté de votre responsabilité avec honneur.

Certes, nos options politiques sont notoirement différentes, et parfois divergentes. Mais c’est précisément à la capacité de gérer ces nécessaires et salutaires confrontations d’idées, dans le respect de chacune et de chacun, qu’on juge le titulaire d’une haute fonction telle que la vôtre.

Or, je peux dire que, comme président d’un groupe minoritaire et exprimant à bien des égards des orientations alternatives à celles qui ont cours actuellement, je me suis senti à l’aise sous votre présidence. Mieux, si nos différences d’opinion politique sont naturellement demeurées ce qu’elles étaient, nos relations humaines se sont notablement enrichies.

Monsieur le Président, nous nous côtoyons depuis trente ans. Nous nous sommes vraiment connus au cours de ces dix dernières années d’excellente coopération à la Conférence des présidents. J’apprécie hautement votre éthique personnelle, qui vous a permis de reconnaître – du moins je le crois – qu’on peut être tout à la fois communiste, démocrate, Européen et humaniste. Je vous en remercie.

(Applaudissements)

 
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