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Procédure : 2009/2205(INI)
Cycle de vie en séance
Cycle relatif au document : A7-0237/2010

Textes déposés :

A7-0237/2010

Débats :

PV 06/09/2010 - 24
CRE 06/09/2010 - 24

Votes :

PV 07/09/2010 - 6.16
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Textes adoptés :

P7_TA(2010)0306

Compte rendu in extenso des débats
Lundi 6 septembre 2010 - Strasbourg Edition JO

24. Rôle des femmes au sein d’une société vieillissante (brève présentation)
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Procès-verbal
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  Présidente. – L’ordre du jour appelle le rapport de Sirpa Pietikäinen, au nom de la commission des droits de la femme et de l’égalité des droits, sur le rôle des femmes au sein d’une société vieillissante (2009/2205(INI)) (A7-0237/2010).

 
  
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  Sirpa Pietikäinen, rapporteure.(FI) Madame la Présidente, dans les études menées au sein de l’Union européenne et des États membres, le vieillissement est trop souvent perçu comme un phénomène négatif, comme un fardeau en termes de retraite, de services ou de dépenses essentielles liées aux soins de santé et aux médicaments.

Pourtant, le vieillissement et les droits des personnes âgées sont non seulement une composante des droits fondamentaux, mais également une source importante d’enrichissement pour la société. Les personnes âgées prennent en charge une grande partie des soins de leur partenaire, de leur conjoint, de leurs proches et de leurs enfants. Elles possèdent également de nombreuses compétences et des connaissances implicites dans le domaine professionnel et social, et elles constituent indéniablement une ressource extrêmement importante pour la consommation. Elles ne sont donc pas simplement un fardeau pour la société.

La charte des droits fondamentaux et l’approche du vieillissement fondée sur le droit imposent que nous ne considérions pas le vieillissement et les personnes âgées de façon négative, mais que nous adoptions au contraire une attitude positive et respectueuse à leur égard. Dans le cas des femmes et des femmes âgées, il s’agit d’un véritable défi. Par ailleurs, le vieillissement est une question qui concerne véritablement les femmes et l’égalité, car les femmes vivent bien leur vieillesse, elles sont davantage impliquées dans les soins à domicile et elles travaillent souvent dans des services sociaux ou de santé chargés de dispenser des soins privés et publics aux personnes âgées.

Les femmes sont également souvent victimes d’une double voire d’une triple discrimination. Il est plus difficile pour une femme âgée active de progresser en terme de carrière ou de retrouver un emploi après un licenciement. Ces discriminations se vérifient également au niveau des soins de santé ou des services pour les femmes âgées appartenant à une minorité ethnique, sexuelle ou religieuse ou à un groupe particulièrement vulnérable en raison de sa situation socio-économique.

Les femmes sont également plus exposées à la pauvreté lorsqu’elles vieillissent et leurs pensions de retraite sont souvent moins élevées. Il est regrettable que la majorité des études sur le vieillissement menées dans l’Union européenne n’aborde pas la question du genre, et que les différences entre les femmes et les hommes soient rarement mentionnées dans le contexte des soins de santé, de la recherche médicale ou de la recherche sur les maladies.

C’est pourquoi le présent rapport invite la Commission à élaborer d’ici 2011 un plan d’action garantissant des financements accrus pour la recherche nécessaire à la compréhension du vieillissement. Voyons comment améliorer la qualité des soins aux personnes âgées, en particulier aux femmes et les niveaux de sécurité sociale, et demandons une directive sur les services de base. Insistons sur la reconnaissance des maladies liées au genre et à l’âge ainsi que sur leur traitement, et exigeons un rapport annuel sur la discrimination fondée sur l’âge et les mesures qui ont été et qui sont prises au niveau de l’Union européenne et au niveau national pour l’éliminer.

En 2012, nous demanderons de nouvelles mesures visant à examiner comment la discrimination peut être éradiquée en Europe. Je tiens à remercier mes collègues pour leur excellente coopération et j’attends une action réelle de la part de la Commission dans le traitement des questions concernant les femmes âgées et le vieillissement.

 
  
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  Zuzana Roithová (PPE). (CS) Le fait que les femmes de plus de 65 ans encourent un risque de pauvreté de 5 % supérieur à celui des hommes donne une bien triste image de notre civilisation, et ce parce qu’elles se sont occupées de leur famille, parce qu’elles ont élevé leurs enfants et parce que les revenus cumulés tout au long de leur vie professionnelle sont, en moyenne, inférieurs à ceux des hommes. Cette situation ne peut pas durer. Le temps passé par les femmes à s’occuper de leurs jeunes enfants ne doit pas être considéré comme un congé mais comme un travail méritant un salaire et une contribution au régime des retraites. Et cela devrait également s’appliquer aux hommes lorsqu’ils s’occupent des enfants à la place de la mère. Je suis évidemment opposée à ce que les gouvernements tiennent compte de la situation spécifique des femmes âgées lesbiennes, bisexuelles ou transsexuelles. Est-ce à dire que ces femmes doivent bénéficier d’une situation plus favorable que les autres femmes âgées? J’espère que ces articles discriminatoires ne seront pas adoptés lors du vote de demain.

 
  
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  Karin Kadenbach (S&D).(DE) Madame la Présidente, malheureusement ce rapport est toujours nécessaire. Il est regrettable que dans une société vieillissante, les femmes demeurent des membres défavorisés comme avant. Si nous examinons l’histoire du travail des femmes, il apparaît clairement que la plus grande partie des activités de soin – pas seulement l’éducation et le soin des enfants, mais également le reste des tâches ménagères – incombe toujours aux femmes et que, comme avant, une grande partie de ce travail n’est reconnue ni financièrement ni d’aucune autre façon. Nous faisons face à un problème croissant de pauvreté des personnes âgées.

Cependant, je souhaiterais souligner un deuxième problème. Dans le domaine des soins de santé, nous devrions accorder une attention particulière aux besoins des femmes. Nous savons que les femmes sont très efficaces lorsqu’il s’agit de s’occuper de la santé des membres de leur famille, mais qu’elles ne font pas assez attention à leur propre santé. J’enjoins donc la Commission à envoyer un message clair aux États membres afin qu’ils pourvoient aussi aux besoins des femmes.

 
  
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  Petru Constantin Luhan (PPE).(RO) Il semble que je sois l’un des rares hommes à prendre position sur ce sujet. Quoi qu’il en soit, je voudrais attirer votre attention sur certains des aspects financiers.

Ce rapport, ainsi que l’initiative de la Commission de faire de 2012 l’année du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle, peut fournir le cadre nécessaire au développement de nouvelles lignes directrices, y compris en matière de politique de cohésion et de développement régional.

Nous pouvons réaliser et utiliser les études et les analyses mentionnées dans ce rapport pour établir de nouveaux critères d’attribution et soutenir les régions qui font face au problème pluridimensionnel des femmes âgées.

Le nombre de femmes âgées, le type de maladies nécessitant une intervention médicale ou sociale particulière, la structure familiale et le rôle des femmes dans les soins apportés aux personnes âgées pourraient être intégrés par la Commission au titre des facteurs permettant de définir le cadre d’élaboration des plans de développement régional au niveau national.

Je salue tout particulièrement ce rapport, et je crois fermement qu’il aura également un impact sur la façon dont, au sein d’autres commissions, nous abordons cette question.

 
  
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  Catherine Stihler (S&D). (EN) Madame la Présidente, je voudrais remercier la rapporteure. Je pense qu’elle a élaboré un excellent rapport. Comme nous le savons tous, personne, dans cette Assemblée, ne rajeunit, et le besoin que nous avons de considérer le vieillissement de façon positive revêt une importance capitale. Le fait que nous vivions plus longtemps et en meilleure santé est un miracle que nous devrions célébrer. Toutefois, pour de nombreuses femmes, ce n’est pas le cas, et ce rapport aborde cette question.

En 2010, ce sont surtout les femmes qui assument l’essentiel des responsabilités en matière de soin au sein de la famille, aussi bien pour les enfants que pour des parents âgés et, comme nous l’apprend ce rapport, cela aboutit à ce que les femmes vivent dans la pauvreté lorsqu’elles sont âgées alors que, comme le dit notre rapporteure, elles devraient vivre dans la dignité et le respect.

Ce rapport est également important parce qu’il aborde la question des maltraitances faites aux personnes âgées, maltraitances que nous condamnons tous dans ce Parlement et auxquelles il convient de donner une plus grande priorité politique.

Nous devrions également demander le partage des meilleures pratiques en ce qui concerne le vieillissement actif, l’université du troisième âge et les façons dont nous pouvons utiliser les nouvelles technologies. Je voudrais remercier la rapporteure, et j’espère que nous allons tous faire campagne pour que vieillir devienne aussi actif et digne que possible.

 
  
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  Antonyia Parvanova (ALDE). (EN) Madame la Présidente, je tiens moi aussi à féliciter la rapporteure. Il a été dit que la population âgée a un impact significatif sur la protection sociale et les finances publiques. Dans le contexte global de l’évolution démographique, les femmes sont traditionnellement plus exposées au risque de pauvreté et aux petites pensions. Par conséquent, il est crucial qu’en tant que décideurs politiques nous soyons informés du problème et des préoccupations des personnes âgées, en particulier des femmes, afin d’empêcher leur marginalisation.

À cet égard, il convient de maintenir nos efforts, tant au niveau de l’UE qu’au niveau national, en direction de la pleine utilisation des instruments existants et des mesures ultérieures dans le domaine des politiques de retraite, de santé et de soins de longue durée, d’emploi, d’immigration et d’intégration ainsi que dans le développement des infrastructures.

Il s’agit d’une question que nous devons aborder plus souvent au sein de cette Assemblée.

 
  
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  Barbara Matera (PPE).(IT) Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs, le rapporteur soulève la double discrimination dont sont victimes les femmes et, en particulier, les femmes âgées. Je voudrais souligner quant à moi qu’il s’agit d’une triple discrimination: le fait d’être femmes, seules et âgées.

Ce rapport aborde des questions importantes, en commençant par le monde du travail et le retour à l’emploi de cette main-d’œuvre composée de personnes âgées et de femmes en particulier.

Ces femmes doivent être considérées comme une force de travail positive, riche d’expériences et capable de former les plus jeunes. En somme, comme une ressource nécessaire à la croissance de l’Europe dans son ensemble et à la réalisation des objectifs qu’elle s’est fixés, comme une ressource à laquelle nous devons garantir une vie digne ainsi qu’une assistance sociosanitaire efficace et complète, comme une ressource que nous devons soutenir au sein de notre société qui vieillit et qui doit apprendre à vieillir.

 
  
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  Monika Flašíková Beňová (S&D). (SK) J’approuve pleinement ce rapport sur le rôle des femmes dans une société vieillissante notamment parce qu’il refuse de considérer la vieillesse comme quelque chose de négatif. La vision économique de la vieillisse domine très souvent le débat social. Dans le cadre des réformes sociales, la vieillesse est présentée comme un problème pour le système de retraite ou les services de santé.

Les personnes âgées remplissent cependant une multitude de rôles appréciables. Vu leur expérience professionnelle considérable, elles apportent aussi un soutien social et familial important. Même si elles ne jouent pas de rôles économiques marquants, il convient de considérer l’accroissement de la longévité comme la preuve de l’amélioration de la qualité de la vie dans la société, et les personnes âgées non pas comme un fardeau, mais comme des membres à part entière de cette société qui méritent une vie digne. Cet argument est encore plus valable pour les femmes âgées, lesquelles font face à un risque accru de pauvreté et sont particulièrement dépendantes des services publics et privés ainsi que des soins de santé publics, ce qui signifie également que les femmes âgées sont concernées par des services insuffisants ou de médiocre qualité.

 
  
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  Ilda Figueiredo (GUE/NGL).(PT) Le fait que tant de personnes souhaitent prendre la parole sur ce thème est, à mon avis, significatif. La Commission devrait y voir la nécessité de trouver une réponse à ces problèmes, car l’inégalité de genre est particulièrement criante chez les femmes âgées, soit en raison de la faiblesse de leurs revenus, soit en raison des difficultés d’accès à des services publics de qualité, notamment aux services de santé.

La discrimination salariale et professionnelle ainsi que la discrimination liée à la maternité se reflètent dans la majorité des retraites des femmes âgées. Le résultat est que ces retraites sont faibles, ce qui contribue à accroître le risque de pauvreté auquel sont confrontées ces femmes. Toutes les femmes ont le droit de vieillir dans la dignité. Aussi, dans le cadre de l’année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, une attention particulière devrait être accordée aux femmes âgées afin que leur dignité de femmes et de citoyennes soit respectée.

 
  
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  Joanna Katarzyna Skrzydlewska (PPE). – (PL) Le vieillissement de la population est un phénomène auquel nous devrions accorder une attention particulière. Parmi les problèmes que nous devons résoudre figure celui de la pauvreté qui, même s’il englobe de multiples aspects, est, dans une large mesure, la conséquence du niveau élevé du chômage. Une baisse significative de l’emploi chez les plus de 50 ans a déjà été constatée et touche particulièrement les femmes. En raison de leur âge, ces dernières ont l’impression de ne plus intéresser les employeurs. Certaines optent pour une retraite anticipée et la faiblesse de leur retraite les réduit à une extrême pauvreté. Afin d’augmenter les niveaux de l’emploi pour cette classe d’âge, nous devrions mettre en œuvre des solutions juridiques au niveau gouvernemental dans chaque pays. Les entrepreneurs ont besoin de mesures incitatives pour employer les plus de 50 ans. Ces incitations pourraient prendre la forme d’un allègement fiscal, de mise en place de solutions spécifiques dans le cadre du système sanitaire, de formations gratuites pour adapter ces employées aux besoins de leurs employeurs. Ce genre d’idées permettrait non seulement d’augmenter le niveau de vie de ces personnes, mais serait également fort bénéfique pour les budgets nationaux.

 
  
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  Silvia-Adriana Ţicău (S&D).(RO) La population de l’Union européenne vieillit et en 2008, les personnes de plus de 65 ans représentaient plus de 17 % de la population de l’UE. L’augmentation de l’espérance de vie de la population est étroitement liée à la disponibilité et à l’accessibilité des services médicaux ainsi qu’à un niveau de vie décent.

Historiquement parlant, le nombre de femmes travaillant dans le secteur des soins de santé est important et continue d’augmenter. Les femmes représentent approximativement les trois quarts de la population active au niveau de l’UE. Dans certains États membres, plus de 50 % des étudiants en médecine sont des femmes. L’augmentation du taux de natalité et la création d’emplois sont également fondamentales pour garantir la durabilité des systèmes de retraite.

La mise en place d’infrastructures d’accueil pour les enfants de 0 à 6 ans est cruciale pour que les jeunes mères puissent trouver un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie familiale. Chaque euro investit dans les services à l’enfance fait gagner six euros à la société à travers la création de nouveaux emplois et la réintégration des jeunes mères dans le monde du travail.

 
  
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  Dacian Cioloş, membre de la Commission. − Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés – ou devrais-je plutôt dire Mesdames les députées, car malheureusement, je constate qu’il y a assez peu d’hommes présents à cette discussion sur les femmes –, je tiens à remercier Mme Pietikäinen pour son projet de rapport sur le rôle des femmes au sein d’une société vieillissante. Le rapport traite d’un sujet pertinent dans le contexte des enjeux démographiques d’aujourd’hui et en livre une analyse utile, fondée sur une approche pluridisciplinaire.

La Commission est consciente que les femmes et les hommes âgés se heurtent à de grandes difficultés dès lors qu’ils tentent de mener une vie active, de se constituer des droits à pension pour leur retraite et de vieillir dans la dignité, alors que leurs facultés physiques diminuent.

Il reste que les femmes âgées sont particulièrement vulnérables en raison de la persistance de conceptions stéréotypées des rôles de chaque sexe, auxquelles s’ajoutent les discriminations qu’elles subissent sur le marché de l’emploi.

L’incidence des interruptions de carrière ou de la prise d’un congé pour s’occuper de proches sur le droit à pension des femmes, conjuguée aux écarts de salaires qui persistent entre les sexes les exposent, lorsqu’elles sont âgées, à un risque de pauvreté plus élevé que les hommes.

La Commission a pris plusieurs initiatives destinées à attirer l’attention sur les besoins des sociétés vieillissantes de l’Union européenne dans lesquelles les femmes âgées ont un rôle essentiel à jouer. Dernièrement, la Commission a souligné, dans son livre vert sur les retraites, combien il est important de réduire les écarts entre les femmes et les hommes, notamment en ce qui concerne la prise en charge des personnes, les rémunérations et le marché de l’emploi.

La Commission entend continuer à mettre en avant l’importance du rôle des femmes au sein d’une société vieillissante dans le contexte de sa prochaine stratégie pour l’égalité entre les femmes et les hommes pour la période 2010-2015, stratégie qui sera adoptée dans le courant du mois.

La Commission veillera par ailleurs à ce que l’intégration des questions d’égalité des femmes et des hommes figure dans sa proposition visant à proclamer l’année 2012 comme Année européenne du vieillissement actif.

Comme il s’agit de ma dernière intervention ce soir, permettez-moi de remercier aussi les interprètes et de m’excuser si quelquefois j’ai parlé trop rapidement.

 
  
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  Présidente. – Le débat est clos.

Le vote aura lieu mardi 7 septembre à 12 h 30.

Déclarations écrites (article 149)

 
  
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  Vasilica Viorica Dăncilă (S&D), par écrit.(RO) L’Europe est confrontée à un problème majeur. Sa population vieillit et des mesures adaptées sont nécessaires pour faire face à cette réalité. Par ailleurs, le potentiel des personnes âgées, ignoré la plupart du temps dans les États membres, ne devrait pas être négligé. L’expérience et les compétences de ces personnes peuvent être utilisées pour former les jeunes générations en vue de leur passer le témoin dans différents domaines et à différents niveaux d’expertise. Bien que la discrimination fondée sur l’âge soit interdite par la législation européenne, dans le monde du travail, les situations de discriminations ouvertes ou déguisées sont fréquentes dans tous les États membres et frappent particulièrement les femmes. Par conséquent, je soutiens la proposition visant à mener des campagnes de sensibilisation à l’échelle européenne dans le but de lutter contre la discrimination liée à l’âge qui se perpétue actuellement, et de maintenir la solidarité entre les générations. Je crois qu’il serait utile de mettre en place des financements européens pour soutenir des projets impliquant par exemple des femmes socialement défavorisées seules ou âgées. Cela contribuerait grandement à lutter contre les discriminations basées sur l’âge.

 
  
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  Lena Kolarska-Bobińska (PPE), par écrit.(PL) Le Parlement européen a bien fait de souligner la situation des femmes de plus de 50 ans dans le contexte des changements démographiques qui ont lieu dans toute l’Europe. Les rapports publiés à ce jour indiquent une lente amélioration des perspectives d’emploi et de participation des femmes à la vie publique. Dans les années à venir, un changement notable pourrait avoir lieu – une détérioration de la situation de ce groupe de femmes, en particulier dans les pays où les systèmes sociaux et sanitaires sont moins développés ou inefficaces. Dans ces pays, la charge des personnes âgées sera surtout portée par les femmes qui devront s’occuper de leurs parents ou de proches âgés. Aujourd’hui déjà, ce type de responsabilités pèse sur les femmes et, à l’avenir, cette situation va empirer. Dans de nombreux cas, les femmes remplaceront et soulageront les institutions inefficaces. Il faut nous préparer dès à présent à cette bombe démographique à retardement qui, cette fois, se présentera sous la forme d’un nombre considérable de personnes âgées et infirmes. L’adaptation des institutions se fera au terme d’un processus long et difficile. Aussi devons-nous décider dès aujourd’hui comment aider les familles dans une société vieillissante. La Commission européenne et le Parlement doivent entreprendre au plus vite le suivi de l’adaptation des institutions aux besoins d’une société vieillissante dans les États membres. Le rapport souligne à juste titre le besoin de simplifier l’accès aux services publics et privés, notamment aux services de soins de santé. Il est important que ces règlements se reflètent dans la vie de tous les jours et ne restent pas lettre morte dans les documents de l’UE.

 
  
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  Elżbieta Katarzyna Łukacijewska (PPE), par écrit. (PL) Monsieur le Président, dans son rapport sur le rôle des femmes dans une société vieillissante, la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres note avec raison que les femmes à l’âge de la retraite sont davantage exposées à la pauvreté. La raison de ce phénomène est souvent liée à une plus faible accumulation des droits à pension qui résulte de la moindre importance des salaires des femmes et des réductions temporaires de ceux-ci dues, par exemple, aux soins donnés aux enfants. Le projet mentionne plusieurs facteurs susceptibles d’améliorer la qualité de vie des femmes de plus de 50 ans, y compris la reprise d’une activité à temps partiel. Toutefois, nous devons avant tout décider de ce qu’il convient de faire pour que les femmes approchant l’âge de la retraite n’aient pas à craindre de perdre leur emploi et, par conséquent, leurs ressources financières. L’Union européenne devrait mettre un accent particulier sur l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes. En vertu de la charte des droits fondamentaux et du traité de Lisbonne, la discrimination fondée sur le genre est interdite dans le milieu du travail. Par conséquent, le rapport devrait contenir des sections garantissant que les femmes perçoivent les mêmes salaires que les hommes. Par ailleurs, il convient que l’opinion publique dénonce tout problème lié à des discriminations faites aux femmes sur le lieu de travail.

 
  
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  Siiri Oviir (ALDE), par écrit.(ET) Au sein de l’Union européenne, chacun d’entre nous doit disposer des mêmes chances de participer pleinement à la vie de la société, de travailler, d’être actif économiquement et de jouir d’un niveau de vie et de bien-être considéré comme normal par notre société. Malheureusement, la crise sociale et économique qui frappe le monde aujourd’hui a, entre autres, accentué la pauvreté et l’exclusion des femmes et des femmes âgées en particulier. Étant donné que l’espérance de vie des femmes est en moyenne de six ans supérieure à celle des hommes, le genre est devenu un facteur fondamental du vieillissement. Je pense que la lutte contre la pauvreté et l’exclusion des femmes doit continuer à être un défi majeur de l’UE et que, par conséquent, les États membres devraient améliorer leur système de protection social, de formation tout au long de la vie et leurs politiques actives d’engagement afin de créer des possibilités de participation active à la vie de la société pour les femmes, à différentes étapes de leur vie, et de les protéger du risque d’exclusion. Il est important de concentrer les efforts communs des États membres visant à garantir l’égalité de chances, car l’égalité des droits entre les hommes et les femmes n’est pas qu’un objectif en soi, mais une condition préalable aux objectifs généraux de l’UE que sont la croissance, l’emploi et la réalisation de la cohésion sociale.

 
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