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 Texte intégral 
Compte rendu in extenso des débats
Mardi 5 juillet 2011 - Strasbourg Edition révisée

Cadre financier pluriannuel (débat)
MPphoto
 

  Daniel Cohn-Bendit, au nom du groupe Verts/ALE. – Messieurs les Présidents, je voudrais relayer en quelque sorte, mais aussi corriger mon ami Guy Verhofstadt.

D'abord, en ce qui concerne les ressources propres, il faut dire que ce sont d'autres qui paient. Si vous instaurez une taxe sur les transactions financières, ce sont les grandes institutions financières qui paient et cela change aussi complètement la donne pour les citoyens. Je voudrais vous donner un exemple que l'ancien directeur général de la Commission, M. Lamoureux, m'avait proposé il y a longtemps: pour créer des ressources propres, on pourrait prélever 1 % sur toutes les transactions de téléphone et d'internet qui s'opèrent dans l'espace européen, parce que l'espace européen a permis aux grandes entreprises de téléphonie et d'internet de faire des bénéfices. Si vous prenez 1 % de cela, vous obtenez entre vingt, trente, quarante milliards.

Vous pouvez calculer ce que cela donne en ressources propres. Donc, là, ce ne sont pas simplement les citoyens qui sont affectés, mais c'est sur les bénéfices des grandes entreprises ou des banques, etc., que l'on prend, parce qu'elle tirent profit de l'Union européenne. Il est donc normal qu'elles paient une sorte de taxe à l'Union européenne. Voilà donc une nouvelle taxe qui ne touche pas le citoyen lambda, mais bien ceux qui font de grands bénéfices comme l'on voit aujourd'hui. Il faut dire la vérité.

Deuxièmement, concernant votre budget, Monsieur Barroso, je crois que c'est une erreur de dire qu'il ne faut pas augmenter le budget européen. On ne peut pas ne pas l'augmenter – et Mme Ashton a raison quand elle parle d'un grand plan pour l'Égypte, la Tunisie et, quand on voit comment les choses évoluent, j'espère qu'il y aura aussi l'Algérie, le Maroc, l'Arabie Saoudite, la Syrie –. Donc, si l'on aspire à un monde, une planète plus démocratique, l'Europe devra investir, et ce ne sont pas les États qui investiront, ce sera l'Europe. À chaque fois que quelque chose de bien arrivera, les États membres viendront voir Monsieur Barroso – vous aurez un successeur un jour, vous ne serez pas toujours là, mais ce sera votre successeur; pour ce qui me concerne, je serai à la retraite avant vous – et vous devrez aussi agir. Je crois donc qu'il est erroné, aujourd'hui, de vouloir réduire le budget.

En conclusion, je voudrais dire qu'entre les ressources propres et le budget, Monsieur Barroso, il est évident que les ressources propres doivent permettre de réduire les contributions nationales, mais pas complètement: d'un tiers, oui, mais les deux autres tiers doivent servir à augmenter le budget. Je ne suis pas d'accord pour que les ressources propres soient utilisées pour réduire à 100 % les contributions nationales. Donc, si vous arrivez à 60 % de ressources propres, 20 % – un tiers – doit aller aux États et les deux autres tiers au budget, ce qui se traduira automatiquement par une augmentation du budget de l'Union européenne.

Je crois qu'avec tout ce que nous devons faire pour la transformation écologique, pour la transformation démocratique et pour les actions du Parlement de l'Union européenne, nous avons besoin d'un budget qui dépasse le pourcentage de 1,05 % que vous proposez.

 
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