Préparatifs en vue de la réunion du Conseil européen (14-15 mars 2013) (débat)
Alain Lamassoure (PPE). - Monsieur le Président, l'Union européenne est malade de son budget. Il est trop petit pour être utile aux politiques nécessaires et il est très gros pour être supportable par ceux qui le financent. Sa répartition s'explique par l'Histoire. Elle ne laisse que des sommes marginales pour préparer l'avenir. Son financement actuel le condamne à une asphyxie lente et, finalement, sa procédure d'adoption a été complètement dévoyée.
Le cadre pluriannuel était conçu, au départ, pour garantir le financement durable des grandes politiques européennes et c'est lui qui, désormais, empêche tout financement de vraies politiques communes.
Le Président Van Rompuy a appelé le Parlement à prendre ses responsabilités. Aujourd'hui, la responsabilité du Parlement est de dire tranquillement: "non!". Non à cette mise en pièces du budget européen en vingt-sept enveloppes nationales! Non à des choix qui, derrière une présentation obscure et savante, préservent en Europe les privilèges des pays forts et sacrifient honteusement les pays en difficulté qui font le plus de sacrifices. Par contre, oui au soutien de la croissance et de la compétitivité! Oui à une vraie solidarité en Europe! Oui à un budget qui soit financé par 500 millions de contribuables et qui bénéficie à 500 millions de citoyens.
L'enjeu de la négociation qui commence est de savoir si le Conseil est prêt, de son côté, à partager ces "oui".