Sandrine Bélier, au nom du groupe Verts/ALE. – Monsieur le Président, chers collègues, je souhaite remercier d'abord le rapporteur, Andrea Zanoni, pour son travail sur ce projet important pour compenser les lacunes d'application des évaluations environnementales par nos États membres.

Faire face au dérèglement climatique et à la perte de la biodiversité qui s'accélère et s'aggrave, faire face à l'artificialisation des milieux naturels, anticiper, évaluer les impacts de nos activités et projets avant de les engager, pour décider de manière éclairée, de réaliser une autoroute, un aéroport ou encore d'exploiter un puits pétrolier, éviter, réduire ou compenser les effets néfastes des projets et activités pour le climat et la nature: autant d'éléments qui ne doivent pas et ne doivent plus être une option mais une obligation, parce que l'étude d'incidence est un des instruments les plus efficaces pour protéger notre environnement et notre santé.

Nous soutenons le renforcement de l'indépendance des experts, de la participation du public, de l'obligation d'études d'impact pour toute activité, dont l'exploration et l'exploitation des gaz et pétroles de schiste. Rien ne justifie que la fracturation hydraulique soit exclue de l'application de l'étude d'impact sur l'environnement et, surtout pas, des intérêts de court terme qui profitent à quelques-uns et que tous devront ensuite payer durablement.

Alors, j'espère, et j'appelle l'ensemble de mes collègues à faire preuve d'ambition et de responsabilité pour voter ce rapport sans l'affaiblir et offrir aux Européens et Européennes un cadre législatif clair et essentiel à l'innovation et à la compétitivité de l'Union européenne, en assurant la protection de notre environnement et de notre cadre de vie.