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Compte rendu in extenso des débats
Mercredi 5 février 2014 - Strasbourg Edition révisée

Situation en Égypte (débat)
MPphoto
 

  Véronique De Keyser, au nom du groupe S&D. – Monsieur le Président, Monsieur Venizelos, vous avez bien parlé et vous avez parlé en diplomate. Je le serai probablement moins, parce que je me souviens que du temps du président Morsi, des ONG me disaient: "Pourquoi restez-vous silencieuse devant les dérives que vous voyez?" Je pense qu'aujourd'hui, il faut être amical, il faut dire que l'Égypte est un grand pays, qui nous tient à cœur, mais nous ne pouvons pas rester silencieux devant l'inquiétude que nous ressentons face à la situation de ce pays.

Effectivement, il règne aujourd'hui en Égypte une répression sans précédent. Avec des milliers et des milliers de prisonniers dans les prisons. Avec certes une Constitution qui est meilleure que la précédente, plébiscitée à près de 98 %. Or, pour moi qui ai fait des missions d'observation électorale, dès qu'on approche de tels scores, je suis plus inquiète que je ne m'en réjouis. Je me demande où sont les opposants naturels, qui auraient dû s'exprimer.

Je pense qu'aujourd'hui, la fracture qu'il y a dans le peuple égyptien – et vous savez que les fractures fratricides dans les peuples sont les plus longues à se réduire – est extrêmement inquiétante. J'attire l'attention des autorités égyptiennes sur le fait que qualifier presque la moitié de son peuple de terroriste et mettre tous les Frères musulmans au banc des accusés, c'est une attitude porteuse de germes de violence pour l'avenir.

Je défends donc avec vous l'idée d'un dialogue "inclusif", d'une mise en œuvre de la feuille de route. Les Égyptiens sont nos amis, mais nous ne voulons pas d'un retour à la case départ. Ne remettons pas l'armée au pouvoir et avec toutes les prérogatives que lui donne la nouvelle Constitution, comme si la révolution était effacée.

Je termine en saluant le très beau travail du service européen pour l'action extérieure et de nos deux représentants. Je souligne que Stavros Lambrinidis, qui défend les droits de l'homme avec vigueur, sera samedi au Caire. Nous pouvons lui faire confiance pour dire avec diplomatie ce que je vous ai dit avec brutalité.

 
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