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Compte rendu in extenso des débats
Mercredi 16 avril 2014 - Strasbourg Edition révisée

Cent ans après la première guerre mondiale: leçons à tirer et avenir de l'Europe (débat)
MPphoto
 

  Joseph Daul, au nom du groupe PPE. – Monsieur le Président, cher Martin[nbsp ]Schulz, Monsieur le Président de la Commission, cher José Manuel[nbsp ]Barroso, Monsieur le Président du Conseil, cher Monsieur[nbsp ]Venizelos, très chers collègues, c'est aussi ma dernière intervention parmi vous, aujourd'hui. Comme le fait Dany, on va jouer comme d'habitude. Il va m'interpeler, j'en suis sûr. Lui aussi va faire son dernier discours. Je suis sûr que tu vas aussi manquer à cette assemblée. J'espère que tu vas dire la même chose de moi.

Je tiens à remercier tous mes collègues, présidents des groupes politiques, vice-présidents, vice-présidents du Parlement, membres du Parlement, y compris ceux qui n'ont pas eu la chance de faire partie de mon groupe. Merci pour votre engagement et merci pour votre travail acharné et, surtout, pour votre amitié.

Je veux aussi remercier l'ensemble des collaborateurs du groupe[nbsp ]PPE, ainsi que tous les fonctionnaires de cette maison. En un mot, vous êtes formidables parce que sans vous notre travail de représentants des citoyens européens serait impossible. Merci pour tout le travail effectué. Je sais que d'habitude on ne dit pas cela mais aujourd'hui, pour mon dernier jour, je vous remercie vivement pour tout le travail accompli, que ce soit à la Commission, au Conseil ou au Parlement.

Chers collègues, j'ai souvent eu l'occasion de le rappeler: je suis Alsacien. En tant qu'Alsacien, je ne pouvais pas ne pas parler du centenaire de la Première Guerre mondiale.

Cette guerre a marqué beaucoup de nos familles et notre histoire ici, comme elle a marqué toute l'Europe. La Première Guerre mondiale a été un accident, conséquence des égoïsmes nationaux. Un accident qui n'aurait jamais dû arriver. Un accident qui a conduit au sacrifice d'une génération perdue sur les champs de bataille de la Somme, à Verdun, à Ypres, dans les Vosges et ailleurs. Un accident qui, à peine vingt ans après, en a entraîné un autre, ouvrant la voie à une descente aux enfers avec la Shoah. Une Europe bombardée, détruite, et, surtout, une Europe coupée en deux.

Mais malgré cette barbarie, notre sens de l'humanité a survécu. Il a même triomphé et il nous a permis de construire la paix. Cette même paix dont nous profitons depuis plus de soixante ans et qui a valu à l'Europe le prix Nobel.

Cette paix, nous la devons aussi à des hommes comme Schuman, De[nbsp ]Gasperi, Churchill, de[nbsp ]Gaulle, Adenauer, Pflimlin et tant d'autres. Une paix construite et, surtout, entretenue par des grands témoins de notre époque: Jean-Paul[nbsp ]II, Helmut[nbsp ]Kohl, Václav[nbsp ]Havel, Lech[nbsp ]Wałęsa, et tous ces hommes et femmes qui ont contribué à réconcilier l'Europe avec elle-même.

L'Europe n'est pas encore un sentiment mais plus une simple idée. C'est beaucoup plus qu'une simple idée, c'est un espace de liberté et d'échanges. L'Europe a une âme, forgée pendant la Première et la Seconde Guerres mondiales et pendant la guerre froide. L'Europe, elle est ici, dans cette enceinte, parce que nous représentons le meilleur de ce que l'Europe peut apporter: la tolérance, la solidarité, la transparence, l'ouverture, la diversité et, surtout, le respect.

Au cours des cinq dernières années, notre parlement a travaillé dans un esprit de dialogue, de recherche de compromis, en trouvant des solutions européennes aux défis auxquels nous sommes toutes et tous confrontés. Je suis fier d'avoir servi ce parlement depuis quinze ans.

Mesdames et Messieurs, nous sommes convaincus que la guerre est impossible sur notre continent et pourtant nous y avons assisté à Sarajevo, à Srebrenica et au Kosovo. Et ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine ne nous laisse pas indifférents.

Certains considèrent qu'il s'agit d'aberrations. J'y vois une tout autre explication: la violence existe toujours, elle est latente. Le danger des égoïsmes, du nationalisme et des crises d'ego est toujours là. Je suis convaincu que si l'Europe succombe aux sirènes populistes et eurosceptiques, nous remonterons le fil du temps en sens inverse. Ce serait un retour vers le chaos et la guerre pour l'Europe. Si cela devait se produire, notre responsabilité serait engagée. Ici, dans cette enceinte, mes chers amis, nous devons combattre cela. Ici, dans cette enceinte, nous devons démocratiquement, pour le futur, engager ce combat et faire en sorte que les accidents de 1914 et 1939 ne se reproduisent plus jamais. Notre devoir, en tant que parlementaires proeuropéens, est d'agir pour une plus grande intégration, de construire plus de politiques communes, de participer à la création d'une zone de partenariat pour la paix et la prospérité de notre continent. Alors, le XXIe[nbsp ]siècle sera retenu par les historiens comme celui de la pax europea.

Chers collègues, comme souvent avant les élections, nous sommes à la croisée des chemins. Nous avons le choix: aller de l'avant ou reculer. Aujourd'hui, certains disent qu'il faut arrêter l'intégration européenne: c'est reculer. D'autres préfèrent une méthode intergouvernementale: c'est reculer. D'autres encore parlent d'une Europe à plusieurs vitesses: c'est reculer. Je tiens simplement à rappeler qu'en 1914 cette même approche des grandes puissances nous a conduits à la catastrophe.

S'il y a une leçon que nous devons tirer des guerres qui ont meurtri notre continent, c'est qu'il n'y a jamais de gagnant. Que ce qui nous rassemble doit être beaucoup plus fort que ce qui nous distingue. L'Europe c'est plus qu'une simple addition d'États. En 1945 nous avons voulu notre unité pour grandir ensemble dans la paix. Notre travail n'est pas terminé. Le chemin à prendre est très clair, il l'a toujours été.

J'espère –[nbsp ]et j'en suis sûr[nbsp ]– que la prochaine législature s'en souviendra, à travers les monuments aux 17[nbsp ]millions de femmes et d'hommes morts en 14-18, qui resteront à jamais les seuls témoins de la folie de la guerre. L'histoire de l'Europe a été faite de confrontations, de coups de canon et de chair humaine; des guerres qui ont atteint en son cœur et en son âme la grande famille européenne.

Depuis 1952, notre hémicycle a remplacé cette barbarie, il est devenu le lieu du dialogue entre les peuples européens. Ensemble, nous allons bâtir le futur de notre nouvelle histoire, une histoire commune qui s'appelle, tout simplement, l'Europe.

(Applaudissements)

 
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