Financement insuffisant du programme alimentaire mondial en faveur des réfugiés syriens (débat)
Philippe Juvin (PPE) par écrit. – Le Programme alimentaire mondial a dû annoncer la suspension de sa livraison de bons d'alimentation à plus de 1,7 million de réfugiés syriens. Cette suspension va mettre en danger la santé et la sécurité de ces populations, et risque d'entraîner de nouvelles tensions dans les pays d'accueil. Au Liban, le Haut-commissariat aux réfugiés recense actuellement plus d'un million de réfugiés syriens soit, ramené à la population libanaise, la plus importante concentration de réfugiés de toute l'histoire récente. L'arrivée de cette population a eu un impact dévastateur sur la stabilité politique, économique et sociale du pays. Elle a également entrainé une dégradation continue de la paix et de la sécurité au sein de la population, avec une montée inquiétante des attaques contre les réfugiés, alors que Daesh est aux frontières du pays et constitue une menace de tous les instants. Face à cette situation chaotique, l'Union se devait d'apporter son aide. Je me félicite que la Commission ait décidé le 4 décembre d'accorder un plan d'aide de 180 millions d'euros pour faire face aux effets de cette crise, dont 73 millions seront destinés au Liban, pour y financer en priorité l'accès aux soins et à l'éducation pour les populations vulnérables.