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Compte rendu in extenso des débats
Mercredi 8 juillet 2015 - Strasbourg Edition révisée

Défis en matière de sécurité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et perspectives de stabilité politique (débat)
MPphoto
 

  Vincent Peillon, rapporteur. Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, nous avons parlé tout l'après-midi de sujets comme le Yémen ou les droits de l'homme, et nous aurions aussi pu parler du conflit israélo-palestinien, autant de sujets qui sont au cœur du rapport sur la stabilité dans la zone du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MOAN). Ce rapport est certes un peu dense, mais il accompagne la volonté de la Commission de donner une ligne stratégique à l'action de l'Europe dans cette région.

Nous avons été obligés, dans ce rapport, de passer en revue tous les différents sujets: la Syrie, la Libye, l'Iraq, le Yémen, la Tunisie, la lutte contre le groupe "État islamique". En même temps, ce n'est pas dans l'accumulation de cas particuliers que nous avons cherché à dégager une ligne stratégique précise et à long terme. Les principes que nous avons adoptés dans ce rapport sont d'abord des principes de responsabilité. Il n'y aurait rien eu de pire, pour nous, Parlement européen, que de nous diviser en relevant ce défi, alors que notre Sud est déjà dans l'état que nous voyons et notre impéritie avérée. Nous avons donc recherché en permanence à nous écouter les uns les autres et à trouver un consensus.

De ce point de vue-là, je tiens vraiment à remercier très chaleureusement l'ensemble des rapporteurs fictifs, Mme Mănescu pour le PPE, M. Nart pour les libéraux, M. Belder, M. Smith pour les Verts, M. Iglesias, M. Permuy, M. Castaldo, Mme Vergiat.

Quelles que soient les orientations politiques, à part ceux qui sont franchement anti-européens, nous avons cherché à construire une position commune, responsable et qui puisse être entendue.

Les principes qui nous ont guidés sont les suivants, et sachez qu'il n'a pas été simple de les définir. Premièrement, ne pas considérer que le défi de la sécurité doit se résumer à la sécurité elle-même. Bien entendu, nous devons relever ce défi, et il n'y a aucune excuse au terrorisme, ni économique ni sociale. Il a des fondements idéologiques. De ce point de vue d'ailleurs, nous assumons nos responsabilités en demandant un renforcement et une meilleure coordination de l'action sécuritaire de l'Europe. Mais en même temps – c'est la ligne stratégique que nous voulons adopter – nous savons que la paix et la stabilité ne pourront revenir que si nous traitons les causes à long terme: la question démocratique et celle des droits de l'homme, que nous venons d'aborder, la question économique et la question sociale.

Sur les trois parties du rapport, deux sont consacrées à la question économique et sociale, à la question démocratique et à celle des droits de l'homme. C'est ce qui nous a permis de trouver un consensus, dans un équilibre où il n'y aurait pas une seule cause, mais des actions multifactorielles. Oui, nous devons intervenir sur la question sécuritaire, nous devons renforcer l'action de l'Europe, nous devons prêter assistance aux États, nous devons mieux aider à surveiller les frontières, nous devons bien entendu faire tout ce que nous pouvons pour former ceux qui doivent assurer la sécurité sur notre flanc sud et en même temps, nous devons déployer des actions économiques et sociales.

La deuxième ligne fondamentale de ce rapport est assez nouvelle et structure l'ensemble de la démarche. C'est d'admettre que l'Europe ne peut pas – comme elle a un peu tendance à le faire, on l'a entendu dans les débats précédents –  espérer résoudre à elle seule tous les problèmes, en Syrie, en Iraq, au Yémen, par un certain nombre d'invocations ou d'ingérences.

Ce rapport repose sur un équilibre entre la volonté d'avoir une action concertée, à long terme, cohérente et, en même temps, de nous appuyer, d'une part, sur les États, mais aussi sur tous les instruments multilatéraux qui existent, en particulier dans le Sud.

Pour conclure, Madame la Présidente, je crois que sur ces deux aspects, nous avons trouvé une stratégie et nous avons réussi à nous rassembler autour de l'idée que l'Europe doit être davantage présente pour mener une action plus résolue.

 
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