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Compte rendu in extenso des débats
Jeudi 12 mai 2016 - Strasbourg Edition révisée

Djibouti
MPphoto
 

  Michèle Rivasi, auteure. – Madame la Présidente, ce qui se passe à Djibouti depuis des années est très inquiétant, et les événements récents n'ont rien de rassurant.

Après avoir révisé la Constitution pour se présenter une quatrième fois aux élections présidentielles, le président Guelleh a instauré l'état d'urgence: répression meurtrière de l'opposition, autocensure de l'unique presse gouvernementale, extrême pauvreté, violence envers les femmes, non-respect des droits de l'homme.

La seule chose qui pourrait nous rappeler que Djibouti est censé être une démocratie, c'est la tenue régulière d'élections – des élections tellement manipulées que les scores du président Guelleh ne créent même plus l'illusion démocratique. D'ailleurs, on attend toujours que des missions européennes d'observation électorale puissent être menées. L'Union africaine, à la suite de ces missions d'observation, recommande la mise en place d'une commission électorale indépendante pour mettre un terme à la mascarade démocratique.

La géographie de Djibouti en fait un point stratégique dont la France profite allègrement depuis des années, puisqu'elle y a notamment installé sa principale base militaire à l'étranger. Je ne doute pas que mon pays soit responsable en partie de la situation politique à Djibouti, mais d'autres puissances étrangères le sont aussi: l'Allemagne, la Chine, le Japon et les États-Unis disposent aussi de bases militaires sur place.

C'est pourquoi j'appelle non seulement l'Europe à agir, mais aussi les pays impliqués militairement, pour qu'ils jouent le meilleur des rôles et non celui qu'ils se sont toujours cantonnés à jouer – c'est-à-dire défendre leurs propres intérêts. Il est plus que temps d'arrêter l'hypocrisie.

 
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