Go back to the Europarl portal

Choisissez la langue de votre document :

  • bg - български
  • es - español
  • cs - čeština
  • da - dansk
  • de - Deutsch
  • et - eesti keel
  • el - ελληνικά
  • en - English
  • fr - français
  • ga - Gaeilge
  • hr - hrvatski
  • it - italiano
  • lv - latviešu valoda
  • lt - lietuvių kalba
  • hu - magyar
  • mt - Malti
  • nl - Nederlands
  • pl - polski
  • pt - português
  • ro - română
  • sk - slovenčina
  • sl - slovenščina
  • fi - suomi
  • sv - svenska
This document is not available in your language. Please choose another language version from the language bar.

 Index 
 Full text 
Compte rendu in extenso des débats
Jeudi 6 octobre 2016 - Strasbourg Edition révisée

Rwanda: l'affaire Victoire Ingabire
MPphoto
 

  Louis Michel, au nom du groupe ALDE. – Madame la Présidente, chers collègues, comme en 2013, le groupe ALDE a décidé de ne pas cosigner la résolution d'urgence portant sur Mme Victoire Ingabire, présidente du FDU-Inkingi. Je suis assez d'accord avec Mme Arena quand elle dit qu'on aurait dû travailler sur une résolution touchant directement au fonctionnement de la démocratie au Rwanda, au lieu d'isoler un cas qui prête indiscutablement à ambiguïté.

C'est la raison pour laquelle nous n'allons pas suivre cette résolution. La résolution est trop ambiguë, prête à confusion, exprime des accusations non vérifiables, affirmant que Mme Victoire Ingabire a été condamnée sans preuves et, par conséquent, pour des raisons politiques.

J'ai pris la peine de rencontrer le procureur qui a géré cette question. J'ai évidemment posé toutes les questions qui touchaient aux affirmations que j'avais entendues et qui avaient été exprimées. Pas une seule de ces questions ne trouve de réponse chez le procureur. Je veux rappeler aussi que, 22 ans après un génocide abominable, on peut comprendre que les autorités soient craintives à l'idée de laisser se propager à nouveau les querelles ethniques. Or, tout le monde sait que Mme Ingabire a des contacts avec les FDLR Interahamwe, qui sont les génocidaires de 1994. Cela doit être dit aussi.

J'ai été avec Guy Verhofstadt le témoin de l'immense courage du peuple rwandais dans un drame qui figure dans la galerie la plus sordide des abominations de l'histoire. Le Rwanda se redresse grâce à la volonté des autorités rwandaises et, surtout, du peuple rwandais de tirer leur pays vers le haut.

Je veux juste rappeler que le parlement rwandais compte 51 femmes sur 80 à la chambre des députés, soit 63,8 %, 10 femmes sur 26 au sénat, soit 30,5 %. Il est classé à ce niveau en position de tête au niveau mondial. Le Women in Parliaments Global Forum, présidé par Silvana Koch-Mehrin, notre ancienne collègue, va ouvrir un bureau à Kigali prochainement.

Le Rwanda compte 11 femmes sur 28 au gouvernement, soit 40 %. La peine de mort y est abolie. L'orientation sexuelle y est respectée. Cela aussi doit être dit! Je sais, bien entendu, que les droits de l'homme doivent être mieux respectés, qu'il faut y travailler, qu'on doit pousser les autorités à le faire, cela va de soi. Mais, dans le cas particulier, faire de cette résolution une résolution concernant un cas personnel, je crois que c'est une erreur.

(L'orateur accepte de répondre à une question "carton bleu" (article 162, paragraphe 8, du règlement))

 
Legal notice - Privacy policy