Aymeric Chauprade (NI). – Madame la Présidente, l'offensive contre Mossoul est lancée. Elle est nécessaire. L'État islamique doit enfin être détruit.

Je veux saluer nos soldats français qui engagent leur vie dans ce combat contre le totalitarisme. Je pense aussi aux soldats d'autres pays européens, aux Américains, aux Russes qui, malgré les divisions, luttent tous contre un même objectif: l'élimination de cet État islamique.

Les cloches recommencent à sonner dans plusieurs villages près de Mossoul. Pour les chrétiens d'Orient, qui ont survécu à tant de tentatives génocidaires de la part de l'Islam conquérant, l'espoir du retour renaît, comme il renaît pour d'autres communautés. Je pense aux Yézidis, qui ont subi ces criminels déniant toute humanité aux femmes, aux enfants et à tous ceux qui s'opposent à leur charia.

L'État territorial islamique va disparaître, mais ce monstre va muter. D'autres problèmes graves pour l'Union européenne vont naître. En Syrie, les effectifs de l'armée syrienne libre croissent déjà étrangement à mesure qu'augmentent les défections au sein de l'État islamique. Nous devons donc cesser de distinguer l'État islamique des autres composantes islamiques. Elles forment, en effet, les diverses facettes d'un seul et même mal: le totalitarisme islamique. Quant aux partisans de l'État islamique ressortissants de l'Union européenne, ils vont revenir, hélas, pour semer la mort et la désolation chez nous.

Soyez-en sûrs, l'effondrement de l'État islamique n'est que le prélude à une guerre planétaire de grande intensité entre les djihadistes et toutes les autres civilisations.

Dans ces conditions, Madame la Présidente, chers collègues, la voix de la raison, c'est la coopération entre toutes les civilisations.