Accord commercial UE-Colombie et Pérou (adhésion de l'Équateur) (A8-0362/2016 - Helmut Scholz)
Isabelle Thomas (S&D), par écrit. ‒ Contrairement à beaucoup d’accords commerciaux, ce protocole d'adhésion de l'Équateur prend en compte les besoins spécifiques du pays en matière de développement. Ainsi, il prévoit que le marché équatorien sera ouvert à 60% à une échéance de 17 ans, contre 95% pour le marché européen. Il s’agit d’une avancée importante dans la conception, par l’Union européenne, de sa politique commerciale : assurer un juste échange qui ne détruise pas l’économie du partenaire.
Mais cette avancée ne doit pas se faire au détriment de productions européennes fragiles. En approfondissant le démantèlement tarifaire du commerce de la banane, cet accord représente un risque de déstabilisation pour l’économie des régions ultrapériphériques de l’UE (comme les DOM français). Je suis particulièrement attachée à la défense de l’économie de ces territoires, soumis à des facteurs sociaux, environnementaux et régionaux singuliers. Nous nous devons d’être vigilants quant aux répercutions que peuvent avoir des accords commerciaux sur ces territoires. Or, la clause de sauvegarde pour protéger les productions de banane d’une chute des prix, prévue dans ce type d’accord, n’est pas automatique et bien trop longue à mettre en place. En conséquence, j’ai décidé de voter contre ce texte.