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 Full text 
Compte rendu in extenso des débats
Jeudi 15 décembre 2016 - Strasbourg Edition révisée

Relever les défis de la mise en œuvre du code des douanes de l'Union (CDU) (débat)
MPphoto
 

  Jean-Luc Schaffhauser, au nom du groupe ENF. – Monsieur le Président, chers collègues, le code de douane est un document périmé avant d’être même pleinement mis en œuvre. Il est basé sur des fondements idéologiques, libre-échangistes et mondialistes impulsés depuis Davos et l’OMC. Cette idéologie a été rejetée par bon nombre de peuples et par les citoyens de la première économie du monde, les États-Unis. Avec Donald Trump, le commerce se fait pour le développement national et la protection de l’industrie.

Les droits de douane sont nécessaires pour équilibrer les échanges dans l’esprit de ce qu’était la charte de La Havane pour la paix dans le commerce. Votre code des douanes de l’Union part d’un présupposé: la disparition généralisée de ces droits pour entraîner la facilitation des échanges. Il faut donc la baisse continue du taux de contrôle. À l’heure du protectionnisme et du réarmement tarifaire, l’Union européenne a encore un train de retard. Outre une nouvelle contribution de la Commission à la liquidation de nos États régaliens, en renforçant la liberté pour les importateurs de dédouaner où ils veulent, notamment avec le dédouanement centralisé, vous les incitez à faire leur shopping parmi les administrations douanières pour rechercher la plus laxiste et la moins regardante. Vous fragilisez aussi nos États et vous les mettez en insécurité. Vos instruments technologiques – ECS, ICS –, qui prétendent mettre la fraude douanière en équation numérique, ne remplaceront jamais l’instinct, l’expérience et la connaissance du terrain qu’ont les douaniers: l’enquête, la filière, la protection systématique. En accélérant la destruction de nos protections douanières, vous continuez à livrer nos économies à la concurrence déloyale, à les livrer au dumping social que subissent déjà nos concitoyens, vous livrez aussi nos sociétés aux organisations criminelles, auxquelles vous garantissez une rente perpétuelle par votre inefficacité.

Il nous reste alors l’espérance de Noël, l’éternité face à la faillite temporelle d’un monde qui a besoin d’être sauvé. Joyeux Noël!

 
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