Marie-Christine Vergiat (GUE/NGL). – Monsieur le Président, la «démocratie illibérale», nouveau modèle hongrois, c’est la mise au pas progressive mais systématique des contre-pouvoirs: médias, justice, éducation, ONG.
La consultation «Stoppons Bruxelles» est une caricature et le projet de loi sur les ONG, calqué sur la loi russe, n’est pas un texte de transparence, mais de suspicion.
S’agissant de la question migratoire, on peut se demander si le droit d’asile existe encore en Hongrie. La convention de Genève n’est plus respectée: détention systématique, y compris des mineurs; construction d’un mur le long de la Serbie – désormais électrifié; droit de tirer à vue pour les «chasseurs de frontière»; les amalgames, les mensonges sont rois, les boucs émissaires multiples – on vient encore de l’entendre. L’absence d’action de la Commission depuis décembre 2015, tout comme le silence de M. Avramopoulos à son retour de Hongrie, nous a inquiétés. Je me félicite donc, Monsieur Timmermans, que la Commission ait enfin décidé d’ouvrir une procédure d’infraction et qu’une résolution soit soumise au vote de la prochaine plénière.
Monsieur Orbán, on ne joue pas avec les libertés, surtout dans un pays dont l’histoire est celle de la Hongrie.