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 Texte intégral 
Compte rendu in extenso des débats
Jeudi 15 juin 2017 - Strasbourg Edition révisée

Situation des droits de l'homme en Indonésie
MPphoto
 

  Marie-Christine Vergiat, auteure. – Monsieur le Président, l’Indonésie est un grand pays, longtemps décrit comme un modèle de tolérance, notamment religieuse, si l’on excepte la période de Suharto, qui fit au moins 500 000 victimes, parmi lesquelles de nombreux militants communistes ou supposés tels.

Il serait temps de traduire en justice les responsables des crimes de 1965, qualifiés par le président de la République lui-même de crimes contre l’humanité, comme le demande la commission des droits de l’homme des Nations unies depuis 1972. La répression contre l’athéisme dans ce pays est le plus souvent un triste reliquat de cette période.

Le pays évolue mal sur de nombreux sujets. La peine de mort est de plus en plus utilisée dans la lutte contre le trafic de drogue, y compris à l’égard des étrangers. Le cas du français Serge Atlaoui en est un exemple.

Les atteintes à la liberté de la presse, y compris à l’égard de journalistes étrangers, se multiplient. Ainsi, Franck Escudié et Basile Longchamp, journalistes français, ont été expulsés le 17 mars dernier.

Même chose pour la répression politique que subissent notamment les militants pacifistes papous. Au moins 2 200 d’entre eux ont été arrêtés entre avril et septembre 2016.

Même chose pour le blasphème, accusation dont le gouverneur Ahok a été victime.

En outre, les violences à l’égard des LGBTI sont de plus en plus nombreuses, aggravées par des discours politiques d’une violence inouïe. L’arrestation de 141 personnes dans un club gay, au motif de pornographie, le 21 mai dernier, en est un triste exemple, comme les deux hommes fouettés en public, accusés de sodomie.

Cette dégradation inquiétante de la situation ne peut rester sans conséquence dans les relations de l’Union avec l’Indonésie. Il est temps d’agir et de réagir en utilisant tous les moyens qui sont à notre disposition, notamment pour demander l’abrogation des dispositions pénales qui permettent ces incriminations.

Il faut aussi obtenir la libération de tous ceux qui sont victimes de ces législations d’un autre âge et l’abandon de toutes les poursuites contre eux.

 
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