Nathalie Griesbeck (ALDE). – Monsieur le Président, en effet, comme certains l’ont rappelé tout à l’heure, ce débat est totalement surréaliste pour nos concitoyens, puisqu’ici, dans cet hémicycle, chacun sait depuis longtemps que, pour modifier le siège du Parlement, il faut revenir sur les traités.
Un collègue a rappelé, tout à l’heure, que Nathalie Loiseau, la nouvelle ministre chargée des affaires européennes dans l’équipe de M. Macron, a exprimé une fin de non-recevoir de la part de mon pays, la France, pour une quelconque modification du le siège.
Vous me direz qu’on peut toujours ouvrir la boîte de Pandore, mais, à ce moment-là, on remettra en jeu la Cour de justice européenne, la Banque centrale européenne, le Conseil, la Commission et tutti quanti… Vous savez bien que cette question ne peut être traitée en ce moment, car c’est impossible.
Sans revenir sur les arguments à la fois historiques, politiques et juridiques – la modification des traités –, ceux de la commodité offerte à Strasbourg, ou ceux de la nécessité politique de refuser une centralisation excessive des institutions et de revenir à l’unité dans la diversité, qui est la devise de l’Europe, ne mégotons pas: oui à un siège unique, oui à Strasbourg, ce siège unique.