Exportations d’armements: mise en œuvre de la position commune 2008/944/PESC (débat)
Michèle Alliot-Marie (PPE). – Monsieur le Président, quand on parle de défense nationale ou d’exportation d’armements, on ne peut pas dire n’importe quoi.
Il faut notamment rappeler aujourd’hui que les grands pays exportateurs d’armes – et notamment les pays européens – respectent des normes extrêmement précises, normes internationales et normes européennes. Et que même certains pays – dont la France – ont des normes nationales qui sont encore plus strictes que les normes européennes.
Il faut ensuite rappeler, quand on parle de ces sujets, la convergence des intérêts, finalement, des pays face notamment au terrorisme, face à la lutte contre les trafics, qui est nécessaire, face à la déstabilisation d’un certain nombre de pays.
Dans un monde où les conflits sont au départ locaux mais de plus en plus internationalisés, il est évident qu’il y a une certaine solidarité et que l’on ne peut pas refuser à des pays de pouvoir se défendre, et notamment quand ils partagent les mêmes valeurs que les nôtres.
Refuser a priori les exportations d’armements, comme le prônent certains, c’est une position purement idéologique. C’est refuser à des pays le droit de se défendre, c’est refuser, au nom d’une naïveté aveugle ou d’un angélisme non moins aveugle, à nos concitoyens le droit d’être protégés.
Contrôler strictement les exportations d’armement, oui c’est une exigence juridique morale et éthique évidente, mais refuser des exportations au nom d’une utopie pacifiste, c’est ouvrir la voie à d’autres qui n’auront pas les mêmes scrupules que nous.
(L’oratrice accepte de répondre à une question «carton bleu» (article 162, paragraphe 8, du règlement))