Marc Tarabella (S&D). – Monsieur le Président, Madame la Commissaire, de plus en plus souvent on constate une baisse de la pluviosité au printemps, donc plus de sécheresse dans les taillis et dans les bois. Lorsque s'y ajoutent une vague de chaleur, des températures assez élevées – comme celles que l’on a connues cet été –, et des vents forts, on a évidemment des incendies qui se déclarent, notamment sur le pourtour méditerranéen. De plus, la simultanéité des feux est une difficulté supplémentaire dans la lutte contre les incendies.

Or, j’ai souvent entendu qu’on parlait de fonds solidarité et on a raison. Mais, dans les conditions d’aujourd’hui, même des coupe-feux dans les forêts bien entretenues ne peuvent empêcher des sautes de feux, quand il y a des vents très forts, de dizaines de mètres, voire de centaines de mètres.

À côté du Fonds de solidarité, qui intervient quand il est trop tard, quand il faut indemniser les victimes, ne pourrait-on pas penser à un fonds mixte privé/public qui pourrait, par exemple, intégrer des mairies, des assurances et aussi une série d’acteurs pour avoir un fonds de prévention qui puisse mieux équiper les zones les plus sensibles, par exemple en canadairs de réserve – même si je sais que c’est très onéreux – qui pourraient renforcer les équipes déjà existantes sur le terrain pour mieux combattre les feux, surtout quand il y a une simultanéité de déclaration d’incendies.