Débat avec Charles Michel, Premier ministre de Belgique, sur l'avenir de l'Europe (débat)
Marc Tarabella (S&D). – Monsieur le Premier ministre, vous êtes un européen convaincu, personne n’en doute, mais cela ne transparaît pas au vu de certaines déclarations que vous faites ou des positions de votre gouvernement sur des sujets européens.
D’après votre déclaration, vous ne voulez pas envisager la moindre augmentation de la contribution nationale. Guy Verhofstadt l’a dit, nous sommes à la croisée des chemins, il y a des projets dont l’Europe devrait s’occuper. Une Europe ambitieuse nécessite des moyens supplémentaires. M. Macron a soulevé la question il y a quinze jours. Mais il y a aussi votre ministre des Finances – cela a été dit –, qui en coulisses fait barrage à l’application de la taxe sur les transactions financières, projet que nous sommes majoritaires à vouloir. Et puis que dire des législations européennes contre l’évasion fiscale qui, en Belgique, ont été amputées, vidées de leur sens, et je cite la Commission européenne à cet égard qui qualifie la Belgique comme étant «l’un des États d’Europe qui nuit le plus à l’équité, empêche une concurrence loyale et augmente le plus la charge des contribuables». Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la Commission européenne.
Monsieur le Premier ministre, alors que le navire Europe prend l’eau de toutes parts, que le Conseil est un peu une machine qui fait du surplace au niveau européen, quels grands projets pouvez-vous soutenir pour relancer la dynamique européenne en faveur des citoyens?