Bruno Gollnisch (NI). – Madame la Présidente, la hausse unilatérale des droits de douane sur l’acier et l’aluminium et le camouflet du président Trump au G7 vous ramènent enfin aux réalités. Enfin on entend dire ici qu’il faut nous affranchir de la tutelle américaine, jusqu’ici considérée par beaucoup comme bien confortable. Mais j’y croirai quand nous quitterons enfin l’OTAN, dont l’existence ne se justifie plus. J’y croirai surtout quand vous renoncerez au libre-échange négocié avec le monde entier pour revenir au principe de réciprocité inclus dans la charte de La Havane de 1948.

Quant à votre politique migratoire, j’y croirai quand l’examen des demandes d’asile se fera exclusivement à partir des pays d’origine et non dans nos pays, où toutes les mesures prises jusqu’ici ont eu l’effet d’un appel d’air pour de nouveaux flux d’arrivants. M. Bullmann et d’autres orateurs nous parlent des femmes enceintes et des enfants qui errent sur un bateau en Méditerranée; ce n’est pas M. Salvini qui est responsable de cette situation, ce sont plutôt les propos de Mme Merkel et les vôtres qui les incitent à risquer leur vie.

Quant au discours sur les droits de l’homme, j’y croirai quand les vrais réfugiés politiques, comme Edward Snowden ou Julian Assange, seront bienvenus dans l’Union européenne.