Arnaud Danjean, au nom du groupe PPE. – Madame la Présidente, Madame la Haute Représentante, nous n’allions pas vous tenir rigueur de ce placement.
Merci avant toute chose à Ioan Paşcu qui a fait un excellent travail, qui a construit ce rapport en s’appuyant sur les contributions de tous les groupes, et je voulais vraiment le remercier très solennellement de la qualité du travail qu’il a accompli pour faire un rapport très équilibré sur un sujet qui donne trop souvent lieu à des débats très idéologiques – j’allais presque dire théologiques – alors que nous avons besoin de concret.
Vous l’avez rappelé, Madame la Haute Représentante, le rapporteur l’a rappelé, nous avons besoin de travailler de façon pratique et pragmatique.
Pratique, parce qu’il y a depuis le sommet de Varsovie de 2016 plusieurs dizaines de points très concrets à mettre en œuvre. Vous avez rappelé les domaines dans lesquels les progrès sont déjà enregistrés, c’est cela qui compte.
Pragmatique, parce que c’est la complémentarité qui doit primer. Il y a trop d’enjeux de sécurité autour de nous en Europe pour qu’on perde du temps à se chamailler entre ces deux organisations.
Nous avons les moyens de travailler de façon complémentaire et efficace. Les deux bornes qui doivent guider l’engagement européen sont, d’un côté, la reconnaissance du rôle essentiel de l’OTAN dans la défense collective – et cela personne ne peut le contester – et, d’un autre côté, l’affirmation de notre ambition d’autonomie stratégique, parce que l’autonomie stratégique, ce n’est pas la solitude stratégique, ce n’est dirigé contre personne, mais c’est la capacité à décider avec qui nous faisons des choses et nous voulons faire des choses. C’est cela l’autonomie stratégique et nous devons aller dans cette direction, nous devons garder cette ambition.
Je crois que le rapport est parfaitement équilibré entre ces deux exigences qui doivent guider l’action européenne.