Eva Joly (Verts/ALE). – Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre, en une minute, je n’aurai pas le temps de dresser la liste de toutes vos attaques contre la démocratie et l’état de droit, contre la liberté d’expression, contre la dignité humaine.

Déclencher l’article 7 est une nécessité absolue, tant vous bafouez chaque jour davantage les valeurs européennes. Des valeurs qui visent précisément à protéger l’ensemble des citoyens, à protéger les Hongroises et les Hongrois.

Non, contrairement à ce que vous dites, ce n’est pas un pays que notre rapport dénonce, ce sont les actions de votre gouvernement. Nous n’insultons pas l’honneur de la Hongrie; au contraire, nous voulons la défendre et la protéger de vos dérives autocratiques, car, Viktor Orbán, vous ne défendez pas la liberté des Hongrois, vous consolidez votre pouvoir personnel. Vous ne les protégez pas, vous les montez les uns contre les autres. Vous ne servez pas votre pays, vous l’enfermez dans un régime autoritaire, pire encore que celui dont vous prétendiez le sauver il y a 30 ans.

Cela doit cesser, et le vote du rapport Sargentini est un premier pas en ce sens.