Frank Engel, au nom du groupe PPE. – Monsieur le Président, Madame la Secrétaire d’État, Monsieur le premier Vice-président, je vous félicite et vous remercie pour les progrès qui ont été accomplis en matière de sauvegarde des droits fondamentaux et de l’état de droit, mais je dois vous dire encore et toujours que cela n’est pas suffisant et vous le savez.

Nous ne sommes pas en désaccord sur les déficiences que nous constatons en la matière parce qu’elles sont nombreuses et elles deviennent de plus en plus envahissantes. Le nombre d’États qu’il faudrait maintenant énumérer si l’on dressait la liste des États dans lesquels l’état de droit n’est pas ce qu’il devrait être, ne cesse d’augmenter.

Au lieu de revenir à ce que nous avons exigé dans une résolution, il y a quelques années déjà, j’aimerais simplement rappeler le principal constat et le principal problème à mon sens. Nous ne sommes hélas pas d’accord en Europe sur la façon de gouverner. Et ce que nous devons entendre quand nous allons en Hongrie ou ailleurs, en Pologne, en Roumanie, à Malte, en Slovaquie – la liste s’allongera sans doute encore – ne correspond pas à ce à quoi nous pourrions nous attendre dans d’autres parties de l’Europe. Et je vous rappelle que le Parlement a fait ce constat en disant précisément, pour cette raison, qu’il faut que nous ayons une interaction permanente les uns avec les autres, représentants de l’ensemble des États membres, sur la façon dont on peut gouverner légitimement et sur ce que nous ne devons pas faire en Europe si nous voulons nous réclamer des valeurs communes, des principes communs, d’une base de gouvernance commune.

Il faut poser cette base parce qu’elle n’est hélas pas là. Nous ne nous y attendions pas quand nous formulions les traités. Il serait temps de l’instaurer.