Question parlementaire - O-000329/2011Question parlementaire
O-000329/2011

La situation des immigrés en Grèce

15.12.2011

Question avec demande de réponse orale O-000329/2011
au Conseil
Article 115 du règlement
Cecilia Wikström, Sonia Alfano, Sophia in 't Veld, Nadja Hirsch, Stanimir Ilchev, Louis Michel, Baroness Sarah Ludford, Jens Rohde, Nathalie Griesbeck, Frédérique Ries, Ramon Tremosa i Balcells, Andrea Zanoni
au nom du groupe ALDE

Les préoccupations concernant la situation de l'asile en Grèce ne sont pas nouvelles. Le pays est composé d'îles avec des frontières qui sont difficilement contrôlables, attirant de nombreux immigrés et demandeurs d'asile. Il n'a pas de système efficace d'accueil et de traitement des demandes d'asile (en janvier 2011, la Cour européenne des droits de l'homme a jugé la Grèce coupable d'accueillir les demandeurs d'asile et les immigrés en situation irrégulière dans des conditions dégradantes) et est actuellement confronté à des problèmes économiques.

À la fin de l'année 2010, les autorités grecques se sont engagées à mettre en œuvre une vaste réforme de leurs politiques d'asile et d'immigration et ont adopté un plan national sur la gestion de l'asile et de l'immigration. Selon le premier rapport trimestriel de la Task Force de la Commission pour la Grèce (17 novembre), des progrès ont été réalisés dans le cadre du plan, qui comprend la création d'une unité de soutien pour les demandes d'asile, une augmentation du nombre des réponses favorables aux demandes d'asile, et la mise en place d'une autorité responsable de la surveillance des immigrés à leur arrivée.

Mais cela ne suffit pas. La situation humanitaire dans les centres de détention dans la région d'Evros, à la frontière avec la Turquie, est encore très mauvaise, d'après des ONG telles que Médecins sans frontières et Human rights watch, et la Commission. Les immigrés et les demandeurs d'asile continuent d'être détenus dans des conditions insalubres et les mineurs non accompagnés ne bénéficient que de peu d'assistance, voire d'aucune assistance. Cette situation ne devrait pas s'améliorer, car la Grèce voit maintenant l'arrivée de quelque 400 personnes par jour, dont la plupart ne possèdent aucun document d'identification, ce qui rend la situation encore plus compliquée.

Alors que la Commission a débloqué des fonds pour Athènes, la construction de centres pour les immigrés, par exemple, est en retard et prend plus de temps que prévu. Les autorités grecques semblent avoir des problèmes pour absorber les fonds européens destinés à l'amélioration de leur système d'asile.

Quelles mesures le Conseil compte-t-il prendre pour s'assurer que les autorités grecques utilisent les ressources qui ont été mises à leur disposition, dépensent les ressources de manière appropriée et remédient rapidement à la situation humanitaire dans les centres de détention à Evros?

Dépôt: 15.12.2011

Transmission: 16.12.2011

Echéance: 13.1.2012