Question parlementaire - O-000122/2012Question parlementaire
O-000122/2012

  Prévention et gestion du cancer digestif au sein de l'Union européenne

6.6.2012

Question avec demande de réponse orale O-000122/2012
à la Commission
Article 115 du règlement
Petru Constantin Luhan, Alojz Peterle, Pavel Poc, Elena Băsescu, Cristian Silviu Buşoi, Frédérique Ries, Seán Kelly, Gay Mitchell, Roberta Angelilli, Simon Busuttil, Danuta Maria Hübner, Ádám Kósa, Sirpa Pietikäinen, Nessa Childers, Wim van de Camp, Tokia Saïfi, Lambert van Nistelrooij, Giovanni La Via, Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, Constance Le Grip, Elżbieta Katarzyna Łukacijewska, Andreas Schwab, Rodi Kratsa-Tsagaropoulou, Nuno Teixeira, Jarosław Leszek Wałęsa, Pablo Zalba Bidegain, Jolanta Emilia Hibner, Esther Herranz García, Iosif Matula, Alajos Mészáros, Iliana Ivanova, Radvilė Morkūnaitė-Mikulėnienė, Carlos Coelho, Marielle Gallo, Lena Kolarska-Bobińska, Martin Kastler, Astrid Lulling, Frank Engel, Mariya Nedelcheva, Andrzej Grzyb, Richard Seeber, Karl-Heinz Florenz, Artur Zasada, Pilar del Castillo Vera

Le cancer digestif est responsable du décès de 375 000 citoyens européens chaque année, ce qui en fait le cancer le plus meurtrier au sein de l'Union européenne  bien plus meurtrier que le cancer du sein, du col de l'utérus ou des poumons.

Les taux d'incidence et de mortalité élevés de ce cancer peuvent s'expliquer en partie par le fait qu'il ne fasse pas l'objet d'une attention suffisante au niveau européen. À ce jour, l'Union européenne n'a jamais adopté d'approche ciblée visant à faire diminuer les taux d'incidence et de mortalité des différents types de cancer digestif, et ce malgré leurs fortes similitudes et leur impact considérable sur la population européenne.

Étant donné que le cancer du sein et du col de l'utérus ont longtemps été les premières priorités de la stratégie de lutte contre le cancer élaborée par l'Union européenne, le niveau d'attention accordé au deuxième cancer le plus meurtrier en Europe, le cancer colorectal, accuse un retard persistant. Par exemple, les orientations de l'Union européenne dans le domaine du dépistage des formes moins meurtrières de cancer, comme le cancer du col de l'utérus et le cancer du sein, existent déjà depuis plusieurs années, alors que les orientations en matière de cancer colorectal n'ont été publiées que l'année dernière.

Une attention encore plus restreinte est accordée aux autres types de cancer digestif qui  malgré l'augmentation rapide de leur prévalence et/ou de leur taux de mortalité  sont pour la plupart inconnus ou ignorés au niveau de l'Union européenne. En ce moment même, les citoyens européens chez qui un cancer du pancréas a été diagnostiqué, par exemple, ont de faibles chances de survivre plus de quelques mois, du fait des recherches insuffisantes menées dans le domaine des méthodes de traitement innovantes. Aussi estil essentiel d'encourager la recherche et l'innovation dans ce domaine crucial et de mieux utiliser les connaissances existantes pour mettre au point des traitements innovants dans l'intérêt des patients.

L'approche qui est actuellement adoptée en matière de lutte contre le cancer se concentre principalement sur le traitement et n'accorde pas suffisamment d'attention à la prévention. Cela se vérifie particulièrement dans les pays d'Europe centrale et orientale. À long terme, cette situation ne sera pas viable tant sur le plan économique qu'en ce qui concerne le bienêtre des patients.

Compte tenu des éléments susmentionnés, la Commission pourraitelle répondre aux questions suivantes:

Dépôt: 6.6.2012

Transmission: 8.6.2012

Echéance: 15.6.2012