Question parlementaire - E-0931/2003Question parlementaire
E-0931/2003

Politique de réduction des risques liés à la toxicomanie

QUESTION ÉCRITE E-0931/03
posée par Jorge Moreira Da Silva (PPE-DE)
à la Commission

Notre politique de lutte contre la toxicomanie s'est avérée peu efficace. Le trafic s'est nourri de sa propre proscription. Il a proliféré et généré des profits toujours plus importants, stimulant la criminalité organisée et la petite délinquance, corrompant les régimes et nous infligeant l'humiliation de notre impuissance à lui faire face.

 

D'autre part, au niveau de la santé publique, ce ne sont pas seulement les dommages physiques et psychiques provoqués par la toxicomanie qui doivent nous inquiéter, mais aussi, eu égard au nombre de consommateurs de drogues injectables – environ 1 million dans l'Union européenne – les risques sanitaires liés à la contamination des toxicomanes par le VIH et l'hépatite C, ainsi que le nombre croissant de morts par overdose et par empoisonnement. Il convient de rappeler que le taux de mortalité des consommateurs d'opiacés est 20 fois supérieur à celui de la population en général.

 

La Commission pourrait‑elle donc répondre aux questions suivantes, relatives à la politique de réduction des risques liés à la toxicomanie:

 

1. Quelle est son évaluation des programmes de substitution par la méthadone au niveau des États membres?

 

2. Ne considère‑t‑elle pas que les programmes‑pilotes d'administration, sous contrôle médical, d'opiacés à des malades ayant suivi de nombreux traitements sans succès, tels qu'ils ont été menés à Berne, à Liverpool et, plus récemment, dans les Asturies, devraient être analysés par ses soins et appliqués dans d'autres États? Il convient de rappeler que ces programmes ont obtenu des résultats positifs, notamment la chute de la criminalité, du nombre d'overdoses et de victimes d'empoisonnement, ainsi que du nombre de cas de contamination par le VIH et l'hépatite C.

JO C 222 E du 18/09/2003