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Ausführliche Sitzungsberichte
Dienstag, 16. Dezember 2008 - Straßburg Überprüfte Ausgabe

6. Ergebnisse des Europäischen Rates vom 11. und 12. Dezember 2008 - Tätigkeitsbericht des französischen Vorsitzes (Aussprache)
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PV
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  Der Präsident. − Als nächster Punkt folgen die Erklärungen des Rates und der Kommission zu den Ergebnissen des Europäischen Rates vom 11. und 12. Dezember sowie die Erklärung des amtierenden Ratsvorsitzenden zum Tätigkeitsbericht der französischen Ratspräsidentschaft.

Ich möchte den Präsidenten des Europäischen Rates, den Präsidenten Frankreichs, Nicolas Sarkozy, sehr herzlich begrüßen. Herzlich willkommen zum dritten Mal während der französischen Präsidentschaft hier im Europäischen Parlament!

Ebenso herzlich begrüße ich den Präsidenten der Europäischen Kommission, José Manuel Durão Barroso, mit Vertretern der Kommission. Ich freue mich, dass auch mehrere Kommissare heute bei uns sind. Herzlich willkommen!

(Beifall)

Liebe Kolleginnen und Kollegen! Es ist die Aufgabe der Fraktionsvorsitzenden und Ihre Aufgabe, soweit Sie für Ihre Fraktion das Wort ergreifen, eine Bewertung vorzunehmen. Aber ich möchte doch einige wenige einleitende Bemerkungen meinerseits machen.

Herr Präsident Sarkozy, Sie haben die Präsidentschaft übernommen in einer ereignisreichen Zeit, die entschlossenes Verhandeln und Handeln gefordert hat. Sie haben sich diesen Herausforderungen gestellt – ob es Georgien war, die Finanzkrise, die Herausforderungen wirtschaftlicher Art oder andere Probleme. Sie sind heute zum dritten Mal in Ihrer Eigenschaft als Präsident des Europäischen Rates hier im Parlament, und Sie waren bereits vor Ihrem Amtsantritt als Präsident des Europäischen Rates hier und haben gesprochen.

Sie haben mehrfach die Konferenz der Präsidenten in Ihrem Amtssitz im Élysée-Palast empfangen, und Sie haben in einer beeindruckenden Feier am 1. Juli, dem Tag der Übernahme Ihrer Präsidentschaft, sowohl die Kommission als auch das Parlament in die Hauptstadt Ihres Landes zu einer beeindruckenden Manifestation Ihres Willens zur Einigung Europas eingeladen.

Wir haben uns dann erneut gesehen in der Hauptstadt Ihres Landes am 13. und 14. Juli – am 13. Juli aus Anlass des Mittelmeergipfels zur Begründung der Union für den Mittelmeerraum, und am 11. November, 90 Jahre nach Ende des Ersten Weltkriegs, haben Sie zum Gedenken nach Verdun eingeladen.

Damit bringen Sie Ihre Wertschätzung gegenüber dem Europäischen Parlament zum Ausdruck. Dafür möchte ich Ihnen von Herzen danken. Nun bitte ich Sie, zum Europäischen Parlament zu sprechen.

 
  
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  Nicolas Sarkozy, président en exercice du Conseil. − Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les parlementaires européens, lorsque la France a commencé à exercer sa présidence, la situation en Europe était marquée par l'interruption du processus de ratification du traité de Lisbonne, à la suite du vote de nos amis irlandais rejetant ledit traité.

On n'imaginait pas à l'époque qu'une guerre éclaterait entre la Géorgie et la Russie et on n'imaginait pas, non plus, la violence de la crise financière, d'abord, de la crise économique ensuite, que l'Europe aurait à affronter.

La Présidence française, Monsieur le Président, a essayé d'organiser toute son action autour de deux convictions: le monde a besoin d'une Europe forte, première conviction; deuxième conviction, il ne peut pas y avoir d'Europe forte si l'Europe est désunie. Naturellement, j'imagine que ces idées ne sont pas originales, elles n'en sont pas moins nécessaires.

Nous avons essayé de faire en sorte, tout au long de ces six mois, que l'Europe soit unie et que l'Europe soit forte, qu'elle pense par elle-même. Qu'est-ce que c'est qu'une Europe forte? C'est une Europe qui pense, qui a des convictions, qui a ses réponses et qui imagine. C'est une Europe qui ne se contente pas de suivre, c'est une Europe qui refuse un consensus fondé uniquement sur le non-dit, sur l'évacuation des problèmes et sur le temps censé tout arranger, alors que ma conviction, c'est que plus on attend, plus on complique.

Finalement, cette Présidence s'est déroulée au rythme d'événements internationaux qui ont bouleversé l'organisation de nos travaux. Ce n'est certainement pas à moi de faire un bilan. Je voudrais simplement vous dire comment nous avons affronté ces différentes épreuves.

Quand, au mois d'août, le 8 août, s'est présentée la crise géorgienne, nous avons eu à l'esprit une obsession: arrêter la guerre et ne pas tomber dans ce qui s'était passé au moment de la Bosnie. Franchement, sans porter de jugement cruel, quand le conflit s'est déroulé en Bosnie - nous sommes en Europe -, l'Europe a été absente. Ce sont les États-Unis, nos alliés, nos amis, qui ont pris leurs responsabilités et l'Europe qui a dû suivre.

L'obsession qui a été celle de la Présidence, c'est que l'Europe prenne ses responsabilités et, en ce mois d'août, nous avons d'abord négocié le cessez-le-feu, le 12 août, puis un accord de retrait, le 12 septembre. Finalement, la guerre fut évitée, le retrait fut engagé et, par-dessus tout – et hommage en soit rendu à tous les pays membres de l'Union –, l'Europe est restée unie.

Ce n'était pas si évident car, compte tenu de l'histoire de nos différents pays, une histoire douloureuse pour ceux des Européens qui ont vécu tant de décennies derrière le rideau de fer, dans une Europe humiliée, dans une Europe divisée, dans une Europe martyrisée, il est normal que certains pays aient une sensibilité, à l'endroit de nos voisins russes, différente de ceux qui n'ont connu que la liberté.

Malgré cela, l'Europe est restée unie, la Présidence, avec le président de la Commission européenne, a tout fait pour éviter l'engrenage de la guerre. Le 8 août, les forces russes étaient à 40 km de Tbilissi; aujourd'hui, la quasi-totalité des forces russes ont évacué le territoire de la Géorgie, hors Ossétie et Abkhazie.

L'Europe a répondu présente, sans pour autant s'engager dans une politique agressive à l'endroit de nos voisins russes. Ma conviction, c'est que nous n'avons pas d'avenir autre que de trouver, avec nos voisins, les conditions du développement économique, de la sécurité et de la paix en leur expliquant que, s'ils veulent compter dans le monde – et la Russie est un grand pays –, ils doivent respecter des valeurs, des pratiques et des comportements qui ne doivent plus être ceux qui étaient les leurs, à une autre époque, en Europe.

(Applaudissements)

Mais l'Europe a existé. Puis la crise financière est arrivée. La crise financière n'est pas née au mois d'août 2007, comme je l'entends dire parfois. Le mois d'août 2007 a marqué le début des ennuis. Mais la crise financière systémique que nous avons connue dans le monde a commencé lorsque les Américains ont pris la décision, qui s'est avérée gravissime, d'accepter la faillite de Lehman Brothers le 18 septembre 2008. C'est à partir de ce moment-là, et de ce moment-là seulement, que nous sommes rentrés dans une crise financière d'une ampleur inédite dans le monde.

Nous avons essayé, avec le président Barroso, d'obtenir deux choses. La première, l'unité de l'Europe que nous avons construite progressivement: d'abord, en réunissant les quatre plus grands pays d'Europe, avec la Commission, avec la Banque centrale, avec le président de l'Eurogroupe; ensuite, en réunissant, pour la première fois depuis 2000, les pays de l'Eurogroupe, au niveau des chefs d'État et de gouvernement, et, enfin, en réunissant, au mois de septembre, l'ensemble des chefs d'État et de gouvernement, nous avons obtenu un plan de redressement des banques européennes porté par tous les États d'Europe, avec les difficultés que l'on connaît puisque la violence de la crise avait conduit certains pays à prendre des décisions anticipées – sans doute, d'ailleurs, ne pouvaient-ils faire autrement, je pense à nos amis irlandais, submergés par des attaques contre l'ensemble de leur système bancaire.

À l'arrivée, un mois après, toute l'Europe était réunie autour du même plan de soutien aux banques, et nous avons essayé, avec le président Barroso, de faire en sorte que ce plan européen de soutien pour éviter l'explosion de notre système bancaire devienne le plan mondial, alors que les Américains passaient du plan Paulson I au plan Paulson II, pour arriver au plan Paulson III, qui n'est rien d'autre que l'inspiration du plan européen I.

Je ne dis pas que les choses sont arrangées, je dis simplement que si les États d'Europe, la Commission, les institutions européennes, n'avaient pas pris, à l'époque, leurs responsabilités, Mesdames et Messieurs, nous nous serions trouvés face à un fait sans précédent, le collapse ou la faillite d'un certain nombre d'États membres, la destruction du système bancaire européen.

L'Europe a manifesté son unité et sa solidarité. Je pense notamment à ce fameux week-end où il a fallu mobiliser 22 milliards d'euros de crédit pour la Hongrie, attaquée elle-même, à son tour, après qu'il a fallu mobiliser 17 milliards d'euros pour l'Ukraine et qu'aujourd'hui encore, nous devons nous occuper d'un certain nombre de pays baltes, sans compter les autres problèmes que nous avons à gérer dans le monde.

Dans la crise financière, l'Europe a été unie, l'Europe a demandé le sommet de Washington, l'Europe a demandé le G20 et l'Europe organisera à Londres, le 2 avril prochain, le sommet de la réforme de la gouvernance mondiale. L'Europe a dit, d'une seule voix, qu'elle voulait d'un capitalisme d'entrepreneurs et non pas d'un capitalisme de spéculateurs, qu'elle voulait la réforme du système financier, qu'elle voulait une autre place pour les pays émergents, qu'elle voulait la moralisation du capitalisme; l'Europe a essayé de défendre, d'une seule voix, ses convictions.

S'agissant de la crise économique, le débat n'a pas été simple, Mesdames et Messieurs les parlementaires. Il n'a pas été simple pour deux raisons. La première, c'est que la situation financière de nos pays n'est pas la même. La seconde, c'est que notre culture économique, notre identité politique, n'est pas la même; pourtant, à l'arrivée, tout le monde s'est retrouvé sur la nécessité d'une relance concertée aux environs d'un point et demi de PIB, comme l'a recommandé la Commission.

On peut toujours, et je le comprends parfaitement, s'étonner des désaccords ici ou là, des hésitations, des incompréhensions ou des malentendus. Je voudrais rappeler à ceux qui regardent l'Europe que nous sommes 27 pays et que ce n'est pas facile de donner à ces 27 pays la même politique, au même moment, alors que chacun peut être pressé par des contraintes électorales – parce que nos élections n'ont pas lieu le même jour – et, devant cette Assemblée, temple de la démocratie européenne, chacun peut comprendre que la proximité d'une campagne électorale n'est pas un facteur déterminant pour obtenir le consensus. Eh bien, l'Europe, malgré tout, après avoir défini une politique commune dans la crise financière, a réussi à définir, tant bien que mal, une politique commune face à la crise économique.

Il y a également eu le temps de l'Union pour la Méditerranée. J'assume, bien volontiers, qu'il a fallu concerter, qu'il a fallu faire des compromis, pour faire comprendre deux choses. Que si l'Europe ne prend pas sa part de la paix au Moyen-Orient, personne ne le fera à notre place. Il n'y a pas un seul pays au monde qui soit capable de favoriser la paix entre les Israéliens et le monde arabe. L'Europe doit jouer sa partition, l'Europe doit être présente pour éviter un tête-à-tête frontal entre le monde arabe, d'un côté, et la première puissance du monde, les États-Unis, de l'autre.

Et l'Union pour la Méditerranée? C'est l'organisation d'un dialogue constant entre l'Europe et la Méditerranée, donc les pays arabes, dialogue dont nous avons besoin, dont les Arabes ont besoin, dont l'Europe a besoin pour que l'Europe cesse d'être uniquement un bailleur de fonds et que l'Europe ait des convictions politiques au service de la paix et que l'Europe ne se contente pas de payer, qu'elle demande également que la paix ait lieu, une paix équilibrée, notamment entre les Palestiniens, qui ont le droit à un État moderne, un État démocratique, un État sûr, et Israël, qui a le droit à la sécurité pour ce pays qui est un miracle de démocratie.

S'agissant de l'Union pour la Méditerranée, il a fallu convaincre. Convaincre de quoi? Que l'Union pour la Méditerranée ne mettait pas en cause l'unité de l'Europe et qu'au contraire, elle la renforcerait. Et finalement, Mesdames et Messieurs, soyons fiers, nous les Européens, l'Union pour la Méditerranée est coprésidée par la Présidence européenne et par l'Égypte, elle compte cinq secrétaires généraux adjoints, dont un Israélien et un Palestinien. C'est la première fois que les pays arabes acceptent qu'un Israélien soit membre de l'exécutif d'une organisation régionale comme l'Union pour la Méditerranée, c'est un succès historique.

Je voudrais rendre hommage à Bernard Kouchner qui, au sommet de Marseille, a négocié brillamment pour obtenir ce résultat absolument inespéré. En échange, les Israéliens ont accepté la participation de la Ligue arabe aux travaux de l'Union pour la Méditerranée, laquelle union ne fait nullement obstacle à ce que la Présidence tchèque, puis la Présidence suédoise développent, demain, les partenariats orientaux dont l'Europe a besoin.

Et puis, il y a l'énergie-climat. Sur l'énergie-climat, que les choses soient claires. La bataille fut fameuse et je suis bien persuadé que chacun a des motifs d'insatisfaction. Pour les uns, on demande trop à l'industrie; pour les autres, on ne demande pas assez; pour les troisièmes, il fallait passer par ici, pour les autres par là-bas; à l'arrivée, la Présidence allemande avait fixé un calendrier avant la fin 2008. La Présidence allemande avait fixé trois objectifs: le triple 20. Et, au fond, l'accord que nous avons scellé au Conseil européen, qui, je l'espère, sera décidé par le Parlement européen demain, respecte les objectifs que vous vous étiez donnés.

Je dois à la vérité de dire que chacun a dû être mis devant ses responsabilités. Il eût été insensé, au moment où un nouveau président des États-Unis d'Amérique fixait pour la première puissance du monde des objectifs ambitieux en matière de défense de l'environnement, que l'Europe renonçât aux siens. Irresponsable, car si l'Europe ne faisait pas son unité sur la paquet énergie-climat de la Commission, comment imaginer que l'Europe soit entendue des Indiens, des Chinois, des Brésiliens, de tous les pays du monde qui, maintenant, doivent prendre en charge les équilibres environnementaux de la planète.

Pour y arriver, il a fallu convaincre et il a fallu trouver des voies de compromis. Quelles voies de compromis? J'avais indiqué que, jamais, nous ne renoncerions au calendrier et à l'objectif des trois 20. Mais chacun doit le comprendre ici. Des pays comme les nouveaux pays de l'Est rentrés dans l'Union, dont l'industrie lourde a été sacrifiée par le passage du système communiste au système de l'économie de marché, ont accepté que nous gardions la référence à l'année 2005 alors qu'il y avait des raisons, pour eux, de demander que soit retenue une autre référence, par exemple l'année 1990, ce qui n'eût pas été choquant compte tenu de ce qui s'est passé dans ces pays-là et de ce qu'ils ont subi. Je parle sous le contrôle du ministre Jean-Louis Borloo, qui a été un soutien total, constant et efficace dans cette négociation. J'ai voulu que le volontarisme en matière environnementale ne se fasse pas au détriment d'une politique sociale qui fasse exploser ces nouveaux adhérents de l'Union.

Aux intégristes, je veux dire que la question, pour moi, n'a jamais été de ne pas imposer à la Pologne, à la Hongrie et aux autres des obligations environnementales, mais de ne pas mettre ces pays en situation d'explosion sociale et de ne jamais les mettre en situation de choisir entre la protection de l'environnement et la croissance. C'est une nouvelle croissance, une croissance durable, une croissance verte que nous leur avons proposée mais qui évite une explosion des prix ou des conséquences sur les ouvriers polonais, les ouvriers hongrois, les ouvriers de l'Est, qu'aucun pays démocratique au monde ne pourrait supporter.

J'ajoute, enfin, que j'ai bien entendu vos inquiétudes lors de ma dernière venue au Parlement. Certains d'entre vous – et je les comprends – m'ont dit: "Vous avez renoncé à vos objectifs, Monsieur le Président, puisque vous avez accepté l'unanimité pour la décision au Conseil". J'ai accepté l'unanimité pour une raison simple, c'est que le choix environnemental que fait l'Europe ne doit pas être un choix subi, il doit être un choix revendiqué. Imaginez la faiblesse d'un accord obtenu à la majorité, avec une partie des pays qui n'auraient pas adhéré au pacte! Quelle aurait été la crédibilité du paquet énergie-climat ratifié à la majorité alors que chacun voit bien que c'est l'unanimité qui était la garantie du respect de nos engagements politiques?

(Applaudissements)

J'ajoute qu'un certain nombre d'entre vous m'ont rappelé qu'il s'agissait de la codécision et je veux dire que je m'en suis servi. Dans les discussions avec mes collègues chefs d'État et de gouvernement, je dois à la vérité de dire, Monsieur le Président, que la présence vigilante d'un Parlement déterminé à obtenir un accord sur le paquet énergie-climat a été un puissant facteur de mobilisation pour les chefs de gouvernement ou les chefs d'État qui avaient moins envie d'aboutir que d'autres.

En tout cas, aujourd'hui, je vous apporte – vous en ferez ce que vous voudrez – l'accord unanime des vingt-sept chefs d'État sur le paquet énergie-climat.

Je terminerai par deux points que j'évoquerai rapidement. La politique migratoire: comment imaginer qu'une Europe – dont la plupart des pays sont dans l'espace de Schengen, qui pose comme postulat la libre circulation des personnes et des biens – puisse continuer sans se doter de principes communs pour élaborer une politique d'immigration commune? Ce travail a été fait et je dois le dire, il a été fait sans outrance. Et vous, au Parlement européen, vous avez beaucoup contribué à apaiser un débat sur les politiques d'immigration qui, sur le plan national, ne donnent pas toujours l'exemple du respect des personnes, du calme, de la pondération et de l'esprit de responsabilité. Nous avons maintenant les bases d'une politique d'immigration commune, à l'unanimité.

Juste un mot sur la défense. J'aurai l'occasion, l'année prochaine, avec la chancelière Merkel, d'organiser le sommet de l'OTAN Kehl-Strasbourg, et je crois que ce qui est important dans ce que nous avons décidé, c'est que, désormais, les vingt-sept comprennent que c'est la politique de sécurité et de défense de l'Europe et de l'OTAN, que la politique de défense et de sécurité de l'Europe est complémentaire de celle de l'OTAN et qu'il n'y a pas lieu d'opposer l'une à l'autre.

Enfin, le problème institutionnel. Lorsque le vote "non" est intervenu en Irlande, je me suis rendu à Dublin avec Bernard Kouchner, à l'invitation de Brian Cowen, le premier ministre irlandais, et j'ai indiqué, même si ça a choqué à l'époque, que la seule façon de sortir du problème, c'était que nos amis irlandais soient à nouveau consultés. Cette déclaration a provoqué débat, comme s'il n'était pas respectueux d'un peuple que de demander que ce peuple puisse à nouveau se prononcer!

Quelle est la situation aujourd'hui? Aujourd'hui, vingt-cinq pays ont quasiment terminé le processus de ratification de Lisbonne. Le vingt-sixième, la Tchéquie, vient de prendre une décision importante, puisque la Cour constitutionnelle a indiqué que le processus de ratification de Lisbonne pouvait avoir lieu, et le premier ministre Topolanek, dans une déclaration courageuse et responsable, a indiqué que son ambition était de proposer la ratification du traité de Lisbonne. Reste donc le cas irlandais.

Voilà l'accord que nous avons trouvé à l'unanimité. Cet accord est très simple. Il consiste, premièrement, à garantir à chaque État membre, si le traité de Lisbonne entre dans les faits, un commissaire par État membre. Je sais que c'est un effort pour un certain nombre d'entre vous, comme c'est un effort pour un certain nombre de gouvernements qui croyaient à la nécessité d'une Commission plus restreinte pour être plus efficace. J'en appelle cependant à la réflexion de chacun d'entre vous. Si l'on veut Lisbonne – et l'Europe a besoin d'institutions fortes et durables – on ne peut l'avoir que si nos amis irlandais votent et disent oui. Pour qu'ils disent oui, il faut un fait nouveau. Ce fait nouveau, le Conseil européen propose qu'il s'agisse d'un commissaire par État membre.

Deuxième élément. Nous avons pris un certain nombre d'engagements politiques tenant à la spécificité du débat irlandais, la neutralité, la fiscalité, la famille. Ces engagements politiques n'ont pas posé de problème à prendre. Quel est le problème? Il vaut mieux que tout soit mis sur la table. Le problème, c'est la force juridique de ces engagements politiques. Car en Irlande, il existe une Cour constitutionnelle et personne ne doute que les partisans du non – et c'est leur droit – saisiront la Cour constitutionnelle irlandaise pour demander la force des engagements politiques qui ont été pris.

Voilà le compromis que la Présidence a proposé: pas de reratification du traité de Lisbonne par tous ceux qui l'ont fait, pas de modification du traité de Lisbonne. On n'a pas intérêt, me semble-t-il, à résoudre un problème pour en créer vingt-six autres! La chose est claire. En revanche, au moment du prochain élargissement de l'Europe, vraisemblablement la Croatie, vraisemblablement en 2010 ou en 2011 – si les choses vont comme elles doivent aller –, à ce moment-là, Monsieur le Président, il faudra un nouveau traité pour élargir l'Europe au nouvel entrant. Nous avons donc proposé qu'au moment de l'élargissement de l'Europe, et à ce moment seulement, nous rajoutions au traité d'adhésion de la Croatie deux éléments: premier élément, le protocole dit "irlandais" et, deuxième élément, la question du nombre de parlementaires. Les élections européennes auront lieu sur la base du traité de Nice – je ne vois pas comment on pourrait faire autrement. Or, un certain nombre d'États se sont vu octroyer, dans le cadre de Lisbonne, plus de parlementaires. On pourrait également régler, à l'occasion du premier élargissement, ce problème.

Sur cette base, le gouvernement irlandais, courageusement, s'est engagé à consulter à nouveau les Irlandais sur le traité de Lisbonne, avant la fin de l'année 2009. Ce qui veut donc dire que, si les choses se passaient comme je souhaite qu'elles se passent – mais c'est aux Irlandais d'en décider –, le traité de Lisbonne entrerait dans les faits avec une année de retard seulement.

Mesdames et Messieurs, là aussi, ce ne fut pas simple à discuter, ce ne fut pas aisé à organiser, ce ne fut pas non plus, ni pour les Irlandais, ni pour les autres, quelque chose de facile mais l'esprit européen, c'est d'abord un esprit de compromis. Si, à vingt-sept, on n'est pas capable de faire de compromis, ce n'est pas la peine d'avoir un idéal européen. L'idéal européen, c'est d'écouter l'autre et d'essayer ensemble de trouver les voies communes pour surmonter les problèmes.

Enfin, je voudrais terminer en adressant mes remerciements d'abord au Parlement européen. Je voudrais d'ailleurs vous dire que ce fut pour la Présidence très facile, très agréable et très utile d'entretenir des contacts nombreux avec la totalité des groupes de votre Assemblée, quel que soit leur engagement politique, droite ou gauche, libéraux ou verts, souverainistes ou fédéralistes. Tous, vous avez montré une volonté de faire progresser, à votre manière, l'Europe. Je dois à la vérité de dire que pour la Présidence, le Parlement a été un élément décisif pour obtenir, Monsieur le Président, des résultats. Je voudrais même dire que ça a été plus facile de discuter, de travailler, de négocier avec le Parlement européen qu'avec – je ne rentre pas dans les détails – tel ou tel autre interlocuteur. À la fin d'une Présidence, on précise ses compliments, on n'adresse pas ses regrets.

Je voudrais également dire qu'avec le président de la Commission, et que justice lui soit rendue, nous avons essayé de faire un tandem, chacun conscient de ses responsabilités, et jamais nous n'aurions pu obtenir les résultats que la Présidence a obtenus sans le travail, main dans la main, avec le président Barroso. Je tiens à le dire parce que c'est la vérité, en tout cas, telle que je l'ai vécue.

Enfin, je voudrais remercier les chefs d'État et de gouvernement. Mesdames et Messieurs, on ne construira pas l'Europe contre les États. C'est une évidence. Aussi Européens que vous le soyez, l'Europe n'est pas l'ennemie des nations et les nations ne sont pas les ennemies de l'Europe. Je veux vous dire une chose, si nous n'avions pas cherché à comprendre les problèmes de chaque gouvernement démocratique, on n'y serait pas arrivé. Vouloir passer par-dessus la tête de ceux qui sont élus dans leur pays, c'est une erreur. Ça ne s'appelle pas un idéal européen, ça s'appelle un intégrisme, et les intégrismes, je les ai toujours combattus dans ma vie, même l'intégrisme européen. Parce que dans l'intégrisme européen, j'oublie le mot Europe et j'entends le mot intégrisme, et jamais l'intégrisme n'est de bon conseil. Vouloir construire l'Europe contre les nations serait une erreur historique. Chaque chef de gouvernement a pris ses responsabilités, chaque nation les a assumées.

Enfin, je voudrais vous dire, à titre personnel, que cette Présidence de six mois m'a beaucoup appris et que j'ai beaucoup aimé ce travail. Je comprends que les parlementaires européens soient passionnés par ce qu'ils font. Parce que lorsque l'on a la chance, pendant six mois, de connaître et d'avoir à trancher des problèmes de vingt-sept pays, on gagne en tolérance, on gagne en ouverture d'esprit et on comprend que l'Europe, c'est sans doute la plus belle idée qui ait été inventée au 20e siècle et que cette Europe on en a plus que jamais besoin. J'ai essayé de faire bouger l'Europe, mais l'Europe m'a changé! Je veux dire une chose parce que je le pense profondément.

(Applaudissements)

Je crois vraiment que chaque chef d'État et de gouvernement gagnerait à exercer de temps à autre cette responsabilité. D'abord parce qu'il comprendrait que les problèmes qu'il connaît dans son pays ne peuvent bien souvent trouver de solution qu'en accord avec nos voisins. Il comprendrait qu'au-delà de ce qui nous différencie, il y a tellement de choses qui nous rapprochent, et il comprendrait surtout quelque chose de plus important: c'est que c'est plus facile pour l'Europe d'avoir de grandes ambitions que de toutes petites ambitions.

La dernière chose que je crois au plus profond de moi-même, c'est qu'au Conseil européen, au Parlement européen, à la Commission européenne, il est plus facile de faire aboutir des grands projets que des petits projets, parce que les petits projets n'ont pas le souffle ni la force nécessaires pour faire reculer les égoïsmes nationaux. Les grands projets, les grandes ambitions, les grandes idées, au nom de ces grandes idées et de ces grandes ambitions, on peut surmonter les égoïsmes nationaux. Alors que l'Europe reste ambitieuse et que l'Europe comprenne que le monde a besoin qu'elle prenne des décisions! Quand on met la poussière sous le tapis, on se prépare des lendemains difficiles. Les problèmes, il faut les régler tout de suite et maintenant, et ce n'est pas vrai que les institutions européennes empêchent la prise de décisions. Ce qui empêche la prise de décisions, c'est le manque de courage, le manque de volontarisme, c'est l'affadissement d'un idéal. Les décisions, on ne doit pas attendre Lisbonne! On ne doit pas attendre demain, on doit les prendre maintenant et je fais toute confiance à la Présidence tchèque pour assumer le continuum de la Présidence française.

(Vifs applaudissements)

 
  
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  Der Präsident. − Herr Präsident des Europäischen Rates! Wir danken Ihnen – und der Beifall hat es zum Ausdruck gebracht – für Ihre Rede, aber insbesondere für Ihren Mut und Ihren Willen, Europa zu dienen.

Bevor ich das Wort jetzt dem Präsidenten der Kommission gebe, möchte ich sehr herzlich auch die beiden Minister Bernard Kouchner und Jean Louis Borloo unter uns begrüßen, die wesentlich dazu beigetragen haben, dass die Präsidentschaft erfolgreich war. Beide Minister heiße ich herzlich willkommen.

Ich darf erstmalig Herrn Europaminister Bruno Le Maire bei uns begrüßen, der die Nachfolge von Herrn Jean-Pierre Jouillet antritt. Jean-Pierre Jouillet ist jetzt der Präsident der Finanzkontrolle in Frankreich, und wir haben wunderbar mit ihm zusammengearbeitet. Ich möchte ihm von diesem Platz ein aufrichtiges Wort des Dankes sagen.

Gestatten Sie mir in Anwesenheit der anderen Europäischen Institutionen – ich weiß, es ist hier nicht üblich – einen Glückwunsch auszusprechen zu einem ganz besonderen Geburtstag, denn gestern feierte der frühere Präsident des Europäischen Parlaments, Klaus Hänsch – der von 1994 bis 1997 Präsident des Europäischen Parlaments war, dem Parlament seit seiner ersten Direktwahl angehörte – seinen 70. Geburtstag. Ich möchte ihm für seinen großen Einsatz für das Parlament, für die Europäische Union, ein aufrichtiges Wort des Dankes und der Anerkennung sagen.

Jetzt darf ich bitten, dass der Präsident der Europäischen Kommission, José Manuel Durão Barroso, zum Europäischen Parlament spricht.

 
  
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  José Manuel Barroso, président de la Commission. − Monsieur le Président du Parlement européen, Monsieur le Président du Conseil, Mesdames et Messieurs les députés, le bilan du dernier Conseil européen restera dans l'histoire de l'Union. Rarement, un Conseil européen avait eu à prendre autant de décisions sur des enjeux politiques aussi fondamentaux. Rarement, l'Europe a pu se prévaloir de résultats aussi positifs et même d'un triple succès. Dans une situation de difficulté, de crise et même d'urgence, nous avons arraché des avancées considérables pour l'avenir de l'Europe et des Européens. L'Europe que nous avons tous dans le cœur, c'est cette Europe-là: l'Europe capable du meilleur.

Au-delà d'autres conclusions importantes, notamment dans les domaines de la politique de sécurité et de la défense, de l'Union de la Méditerranée et du nouveau partenariat oriental, je souhaite relever trois domaines en particulier: traité de Lisbonne, relance économique, énergie-climat.

Vingt-sept États membres ont travaillé ensemble pour définir un chemin commun pour poursuivre le processus politique sur la voie du traité de Lisbonne. Nous, Commission européenne, nous avons toujours soutenu ce traité, nous avons eu raison de penser qu'en prenant le temps d'écouter les préoccupations de nos amis irlandais, nous trouverions ensemble les éléments d'une solution.

Répondant positivement à l'initiative de la Commission du 26 novembre, vingt-sept États membres ont décidé de coordonner leurs plans de relance économique pour faire face à une tempête d'une rare gravité. Nous avons aujourd'hui un accord pour un effort de stimulation de l'économie de l'ordre de 1,5 % du PIB de l'Union, comme la Commission l'avait préconisé. Ce plan coordonné va s'attaquer à la récession, notamment avec des efforts plus importants pour les plus vulnérables de nos sociétés. En même temps, il va nous permettre d'investir dans nos économies pour les adapter aux défis de demain. Cela veut dire que nous aurons dans cette crise l'opportunité pour investir encore davantage dans l'Europe sociale et l'Europe des réformes.

Donnant suite aux propositions législatives présentées par la Commission le 23 janvier 2008, et sur la base d'une contribution forte du Parlement européen, vingt-sept États membres, unanimement, ont pris l'engagement de transformer l'Europe en une économie verte et peu énergivore pour les générations futures. L'accord sur notre politique énergétique et climatique reste fidèle à l'objectif de parvenir à réaliser les "3 fois 20 %" en 2020. Cette percée historique, si elle est confirmée demain dans cet hémicycle, signe une victoire de l'Europe partenaire, c'est-à-dire d'institutions européennes qui ont travaillé main dans la main, avec les États membres, dans un esprit constructif et avec la ferme volonté commune d'aboutir.

Dans la réussite de l'Europe partenaire, je veux redire ici notre reconnaissance à la Présidence française du Conseil. Monsieur le Président, cher ami, votre présidence a traversé des circonstances politiques d'une exceptionnelle intensité. Vous l'avez rappelé tout à l'heure: la crise financière, sans précédent, et la guerre entre la Russie et la Géorgie. Votre présidence les a affrontées avec efficacité, avec sang-froid et, pourquoi ne pas le dire, avec maestria et panache. La France est de retour en Europe, disiez-vous le soir de votre élection. Nous n'en doutons pas une seconde. Je dirai même que nous n'avons pas eu une seconde pour en douter, et nous nous en félicitons!

C'est donc très sincèrement que j'adresse mes félicitations au président Sarkozy et à toute l'équipe de la Présidence française, aux membres de son gouvernement, aux diplomates, aux experts. Vous avez fait un travail remarquable.

Merci au nom de l'Europe.

(Applaudissements)

Dans la réussite de l'Europe partenaire, je veux dire que je suis aussi très fier du rôle central qu'a joué la Commission, de sa capacité d'initiative politique ancrée dans une solide préparation technique et de la pertinence de ses propositions. La Commission a prouvé qu'elle reste le levier indispensable pour transformer des aspirations politiques en actions concrètes. C'est autour des propositions de la Commission sur le climat-énergie, commençant avec Hampton Court en automne 2005, passant par l'accord politique sur les objectifs en mars 2007 et sous la Présidence allemande, et aboutissant aux propositions législatives de janvier 2008, que les États membres ont pu trouver un accord à l'unanimité. C'est aussi autour des propositions que la Commission a faites le 29 octobre et le 26 novembre que les États membres se sont mis d'accord sur un plan de relance commune.

La forte adhésion qui les accompagne nous permet d'ouvrir une ère nouvelle en Europe et je tiens à souligner que, sans l'engagement politique de la présidence pour une Europe plus politique, il serait très difficile, voire impossible, d'aboutir à ces engagements. Je le dis après avoir travaillé avec neuf présidents du Conseil européen et je peux vous dire à quel point il est difficile de trouver, aujourd'hui, des consensus entre 27 États membres qui ont, naturellement, des priorités parfois différentes. C'est pourquoi nous avons besoin de cet esprit de partenariat en Europe.

Enfin, dans la réussite de l'Europe partenaire, je veux rendre aussi un hommage appuyé au travail tout à fait remarquable que le Parlement européen a accompli tout au long de ces derniers mois, notamment sur le "paquet climat". Rien n'aurait été possible sans l'engagement du Parlement et sans le travail acharné de vos rapporteurs, présidents de commissions parlementaires et coordonnateurs de groupes politiques. Le compromis final tel qu'il ressort des trilogues de ce week-end porte à l'évidence la marque de cet engagement, que ce soit sur le système d'échange des droits d'émission, la répartition des efforts, les énergies renouvelables ou la capture et le stockage du carbone, où les arguments avancés par votre Assemblée ont permis de porter à 300 millions de tonnes le volume des quotas disponibles pour ces financements.

Dès le début, le Parlement européen a montré sa compréhension du contexte global: il s'agit d'un projet pour l'Europe, certes, mais aussi d'une contribution aux efforts mondiaux et de la pierre angulaire de notre stratégie en vue des négociations de Copenhague, l'année prochaine.

J'espère donc que la session plénière de demain approuvera le résultat de ces travaux à une très large majorité. Vous, Parlement européen, vous détenez la dernière clé qui va ouvrir la dernière porte pour permettre à l'Europe du 21e siècle de prendre son envol. L'Europe sera le premier acteur mondial à accepter des règles juridiquement contraignantes pour réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 tout en prenant clairement l'engagement de passer à 30 % dans le cadre d'un accord international.

En votant cet accord à une très large majorité, votre Assemblée enverra un message très fort à nos partenaires. Il nous faut aussi l'engagement de nos partenaires, notamment de nos partenaires américains. C'est pourquoi, comme je l'ai dit à la fin du Conseil européen, maintenant nous, Européens, qui assumons le leadership de cet agenda, nous sommes en mesure de dire à nos amis américains: "Yes, you can! We can, yes, you can!". C'est le message que nous devons transmettre aux Américains pour qu'avec nous, ils puissent travailler pour qu'on ait véritablement un accord global.

The world around us is changing and so is Europe. Together we have taken a number of crucial decisions in order to give the European Union the means to succeed in the age of globalisation, to protect citizens from the fallout of an economic and financial crisis, to create the conditions for a return to sustainable growth and also to lead the efforts for a reform of the financial system and for global governance. We have come a long way over the last few months in addressing these challenges but – let us be clear – a lot still remains to be done in the weeks and months to come.

On climate change, we now need to turn our attention to the road to Copenhagen. On global governance, and especially on the reform of the financial system, we need to prepare the G20 summit in London. On the economic recovery plan, we need to translate political agreement into concrete action. In all these areas, continued close cooperation between the Community institutions will remain key to success. In particular, with regard to the financial and economic crisis, we will need the backing of Parliament and Council as co-legislators and budgetary authority. I will have the opportunity to discuss this in more detail with the European Parliament’s Conference of Presidents tomorrow morning, but let me now give you a brief glimpse of what lies ahead.

With regard to the Community budget, we will step up advance payments from early 2009 so that Member States have earlier access to up to EUR 1.8 billion. Today the Commission will adopt a proposal to adapt the European Globalisation Adjustment Fund to the current situation and to facilitate access. With regard to the use of unspent money from the Community budget, the European Council has given the Commission the green light to propose a reallocation for trans-European energy interconnection and broadband infrastructure projects and to promote energy efficiency. We envisage an amount of EUR 5 billion for 2009 and 2010. An important sum will be reserved for the demonstration projects in carbon capture and storage, complementing financing under the emissions trading system.

I rely on this Parliament’s support to convince all those who still resist the use of these unspent funds. I trust the French presidency to turn the clear political conclusions of the European Council into reality. Let us be clear about this. It is important that the ambition that was shown by the European Council is now accepted at all levels of the decision-making process.

In order to accelerate investments by Member States, the Commission will also this week propose a temporary exemption of two years beyond the de minimis threshold for state aid, up to EUR 500 000. I would also like to mention the use for 2009 and 2010 of accelerated procedures in the public procurement directives, given the current exceptional circumstances. But let me be clear. While the current crisis calls for an acceleration of procedures, it can under no circumstances serve as a pretext for suspending competition or state aid rules, which are the backbone of our single market. We need to keep the integrity of our internal market. This is one of the most important European achievements – as is, by the way, the euro. That is why we need to keep the Stability and Growth Pact and the internal market rules if we want to have a European response that is really European.

The Commission will also make sure that Member States respect their commitment to pursue their national efforts in a coordinated manner. We will do so via our well-tested instruments – the Lisbon Strategy for Growth and Jobs, and the Stability and Growth Pact.

We are living in extraordinary times which require extraordinary measures. The French presidency has played a crucial role in short-term crisis management, as well as in putting Europe on the path towards long-term recovery and a return to sustainable growth, but a lot remains to be done over the coming months. I trust that, by maintaining a Europe of partnership between the European Commission, the European Parliament and the Council, we will succeed, to the benefit of all Europeans.

 
  
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  Der Präsident. − Herr Kommissionspräsident! Wir danken Ihnen für Ihre Rede, aber insbesondere auch für Ihr Engagement.

 
  
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  Joseph Daul, au nom du groupe PPE-DE. – Monsieur le Président, Monsieur le Président en exercice du Conseil, Monsieur le Président de la Commission européenne, chers collègues, je veux tout d'abord saluer l'action remarquable menée par la Présidence du Conseil au cours des six derniers mois.

Monsieur le Président, en peu de temps, vous êtes parvenu à faire naître une véritable Europe politique, une Europe qui s'est affirmée face à la Russie, qui a rendu possible la réunion du G20, une Europe qui est désormais un acteur écouté et respecté dans la réforme de l'architecture financière mondiale, et une Europe qui s'est dotée d'une politique d'immigration pragmatique et ambitieuse. Une Europe, enfin, qui s'accorde sur les modalités de réponse coordonnée à la crise économique et qui prend le leadership des négociations internationales sur la lutte contre le changement climatique.

Monsieur le Président, vous illustrez, par le bilan de votre Présidence, la conception même de l'action politique que le centre-droit a toujours défendue. Ce qu'attendent nos concitoyens, ce sont des actions concrètes, ce sont des solutions pragmatiques et rationnelles prises par des dirigeants qui savent garder leur sang-froid. C'est ce qu'ont su faire conjointement la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil sous l'égide de la Présidence française.

Face à la crise financière, la politique de garantie des dépôts bancaires, de recapitalisation des établissements à risque et d'injection de liquidités pour relancer le crédit, tout cela de façon coordonnée, a permis d'éviter des réactions en chaîne et des milliers de pertes d'emploi en Europe.

Les derniers mois ont démontré que seule une Europe unie et forte peut apporter des réponses à un défi tel que celui de la crise financière et économique, et les derniers mois ont montré que seul notre modèle de société, l'économie sociale de marché, peut garantir un bon équilibre entre salariés et entrepreneurs, permettre à chacun de profiter du fruit de son travail, de réaliser ses ambitions sans charges ni entraves inutiles, et assurer une vraie solidarité. C'est ce modèle de société que nous, famille politique du centre-droit, entendons continuer de bâtir.

Messieurs les Présidents, chers collègues, je veux saluer le résultat obtenu lors du Conseil européen sur le paquet climat-énergie, un résultat qui fait de l'Europe la pionnière dans ce domaine et qui montre que nous pouvons, sur un enjeu aussi complexe, nous mettre d'accord à vingt-sept, à l'unanimité, en un temps record.

Le paquet adopté vendredi au Conseil, et samedi en trilogue, concilie l'urgence du défi climatique et la défense de nos intérêts économiques et sociaux.

Nous arrivons au bout du chemin d'une longue négociation dont je veux féliciter tous les acteurs, et en particulier ceux du Parlement de mon groupe politique. Il n'y a ni vaincu, ni vainqueur, il y a un accord entre les trois institutions, et l'Union européenne a démontré sa capacité à prendre le leadership de cette lutte contre le changement climatique. Elle doit aussi en retirer ses avantages en développant fortement ses efforts de recherche et en promouvant l'innovation et les nouvelles technologies.

Nous devons également pousser nos partenaires commerciaux, y compris les pays émergents, qui sont parmi les premiers pollueurs, à assumer leurs responsabilités. Nous attendons notamment de la prochaine administration Obama des éléments tangibles en la matière.

Messieurs les Présidents, chers collègues, comment ne pas constater en ces temps de turbulences la nécessité pour l'Europe de plus de stabilité politique et d'efficacité dans ses décisions. Oui, nous avons avancé ces derniers mois en dépit de l'unanimité, mais rien ne nous dit que nous pourrons facilement rééditer ce succès.

Et les membres PPE de mon groupe appellent chaque pays, chaque citoyen consulté, à prendre ses responsabilités et à se prononcer sur la ratification du traité de Lisbonne en toute connaissance de cause. Nous leur demandons de faire la part entre les slogans faciles et la réalité, entre le populisme et la responsabilité.

Que veulent nos concitoyens? Veulent-ils un plan climat dont ils puissent être fiers, un modèle social qu'ils puissent léguer à leurs enfants, ou bien des propositions démagogiques qui ne leur feront que perdre du temps? Poser la question, c'est y répondre. Dire "oui" au traité de Lisbonne, c'est se donner les moyens de ses ambitions. Je conclurai, encore une fois, en remerciant la Présidence française pour son travail politique, et j'attends de la prochaine Présidence le même engagement. C'est le vœu pour l'année 2009.

(Applaudissements)

 
  
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  Martin Schulz, au nom du groupe PSE. – Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, vous avez conclu votre discours, Monsieur le Président, en disant que vous avez essayé de faire bouger l'Europe mais que l'Europe vous a changé. Vous n'êtes pas le seul.

La Présidence française en a aussi changé d'autres, par exemple Daniel Cohn-Bendit. En quittant l'Élysée la semaine dernière, lors de notre rencontre là-bas, vous aviez mis à notre disposition une escorte de la police avec des gyrophares et j'étais en voiture avec Dany derrière la police. Je lui ai dit: "Regarde comment les temps changent! En 68, c'était la police qui courait derrière toi, aujourd'hui, c'est toi qui court à Paris, derrière la police".

(Applaudissements)

Les temps changent et la Présidence française change aussi beaucoup de choses.

Monsieur le Président, la semaine dernière, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel a publié un portrait de vous, sous le titre "L'omniprésident". C'est vrai, vous êtes un peu omniprésent. Un jour à Paris, l'autre jour à Bruxelles, aujourd'hui à Strasbourg, un jour à Londres, même si Angela n'était pas invitée. Ce n'est pas à moi de faire le bilan de vos actions à Paris, parce que ce n'est pas à moi de discuter des déséquilibres sociaux ou de la politique des médias, c'est à mes collègues à Paris d'en discuter.

En revanche, c'est à moi de discuter, de parler et de faire un bilan de votre Présidence de l'Union européenne, et ce bilan n'est pas mauvais du tout.

Herr Präsident, meine Damen und Herren! Ich glaube, dass man über die französische Präsidentschaft eine positive Bilanz ziehen kann. Ja, das Klimapaket ist ein großer Erfolg! Ich bin Ihnen dankbar, dass Sie dem Europäischen Parlament den Tribut gezollt haben, der uns zusteht, denn ohne dieses Parlament hätte es diesen Erfolg nicht gegeben. Ich danke auch unseren Berichterstatterinnen und Berichterstattern ausdrücklich: Im Gegensatz zur Kommission mit ihren 22.000 Beamtinnen und Beamten, im Gegensatz zu den großen Regierungsapparaten, über die Sie verfügen, haben unsere Berichterstatter 3, 4 oder 5 Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter. Die Qualität der abgelieferten Arbeit ist erstklassig, weil sie aus dem Europäischen Parlament kommt! Gut, dass Sie das erkannt haben.

(Beifall)

Nehmen wir das Beispiel der CO2-Automobil-Richtlinie: Darin steckt ganz viel Sacconi, und ein kleines bisschen Sarkozy, aber insgesamt ist es ein großer Erfolg. Das ist ein Erfolg meiner Fraktion, weil wir uns als Sozialdemokratische Fraktion große Mühe gegeben haben dazu beizutragen, dass es ein Gleichgewicht gibt zwischen den ökonomischen Notwendigkeiten, die wir nicht ausblenden können, und der ökologischen Verpflichtung, der wir uns alle stellen müssen. Ich glaube, dass die Kritik, die wir gerade von den Seiten, die Sie beschrieben haben, einfahren, zeigt, dass wir auf einem guten, richtigen Weg sind. Deshalb wird unsere Fraktion diesem Paket auch in großer Geschlossenheit zustimmen. Ich hoffe, lieber Joseph, die EVP-Fraktion auch! Oder müssen wir fürchten, dass jetzt der Änderungsantrag kommt, das Emissionshandelssystem ETS zu verschieben? Wir verstehen in den letzten Tagen ein bisschen besser, was EVP-ED heißt. EVP können wir ja noch übersetzen, aber ED scheint uns europäische Diffusität zu bedeuten. Entscheidet Euch, was Ihr wollt! Wollt Ihr Sarkozy loben, aber nicht unterstützen, oder wollt Ihr am Ende dieses Paket mit uns gemeinsam verabschieden? Wir sind gespannt, wie die EVP abstimmen wird.

Ich möchte hinzufügen, dass das first reading agreement eine Ausnahme ist. Wir werden als Parlament nicht zulassen, dass der nächste Rat wieder kommt und sagt: „Ihr habt das beim Klima-Paket so schön gemacht.“ Wenn Sie klar gemacht haben, dass die erste Lesung ein Druckmittel war, um obstinate Staatsoberhäupter oder Regierungschefs zur Räson zu bringen, ist das gut – in diesem Fall. Aber nicht für alle anderen Fälle als eine Präzedenzlösung.

Sie haben bei der Finanzkrise richtig gehandelt. Aber lassen Sie mich noch einmal in Erinnerung rufen, was mein Freund Poul Nyrup Rasmussen und ich zu Beginn Ihrer Präsidentschaft, bei der Debatte im Juli, hier gesagt haben. Wir haben gesagt: Die sozialen Ungleichgewichte in Europa als Resultat der falschen Gewinnverteilung, der falschen Reichtumsverteilung in Europa sind eine tickende Zeitbombe. Daraufhin haben wir von der französischen Präsidentschaft gehört: „Das ist aber nicht unsere oberste Priorität.“ Im Verlauf der sechs Monate haben Sie gesehen, dass es eine oberste Priorität ist. Denn Sie haben dann richtig gehandelt. Wenn man aber früher gehandelt hätte, hätte man vieles von dem, was man heute reparieren muss, verhindern können. Also gut gemacht, aber vielleicht ein wenig zu spät!

Wir haben den Vertrag von Lissabon nicht, und nun haben wir gehört, was der Rat beschlossen hat. Damit müssen wir leben, das müssen wir akzeptieren. Aber all das, was Sie zur Kommission, zu den Sitzen im Parlament, zu den Zugeständnissen an die irische Bevölkerung beschlossen haben, wird uns nichts nutzen, wenn nicht ein Regierungschef, eine Regierung in Irland mutig hingeht und den Bürgerinnen und Bürgern auf der Insel sagt: „Schaut euch doch an, was passiert ist! Schaut euch doch die Solidarität der Europäer, der europäischen Staaten mit Irland an oder stellt euch vor, was gewesen wäre, wenn Irland in dieser Finanzkrise alleine gestanden hätte!“ Wenn der Regierungschef in Irland seinem Volk nicht sagt: „Jetzt müsst Ihr in Eurem eigenen Interesse in Solidarität mit den Europäern zusammenarbeiten!“, dann wird das wieder nichts werden. Dann liefern wir das ganze europäische Projekt diesen Leuten, diesem Herrn Ganley und seinen Machenschaften aus. Nein, wir brauchen eine mutige irische Regierung, die nicht irgendwelche verquasteten Kompromisse aushandelt, sondern die sagt: „Wir wollen Europa, wir wollen diesen Vertrag!“.

(Beifall)

Die französische Präsidentschaft war ein Erfolg! Ich gratuliere Ihnen vor allen Dingen deshalb, weil Sie sich als Pro-Europäer geoutet haben, weil Sie gesagt haben: „Ich stehe zu diesem europäischen Projekt.“ Manchmal in der Vergangenheit hatte ich meine Zweifel. Ich kenne viele Reden von Ihnen. Sie haben als Präsident gezeigt: Sie stehen zu dem, was Sie zu Beginn gesagt haben. Wenn die nächste Präsidentschaft das genau so macht, dann wäre ich froh. Vielen Dank! Sie haben vieles gut gemacht, manches defizitär, aber das vergessen wir heute. Denn insgesamt glaube ich, hat die europäische Präsidentschaft Europa weitergebracht, und darum ging es. Es ging nicht allein um Frankreich, sondern es ging insgesamt um Europa, und da ist die Bilanz gut. Vielen Dank!

(Heftiger Beifall)

 
  
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  Graham Watson, on behalf of the ALDE Group. – Mr President, the qualities of this French Presidency have been almost fairytale: a bold prince riding out on the mythical white stallion of EU military deterrence to save our Lady of Georgia, the Cinderella from London finally admitted to the ball and a fair princess in Berlin learning, in response to a note from the Kanzleramt to the Élysée, that, if she wants to be with Prince Charming, she must be ready to kiss a frog.

(Laughter)

President-in-Office, I imagine you would not have chosen the challenges which confronted your presidency, but you have tackled them with energy, with enthusiasm and with creativity, and you have shown the power of European solidarity. We congratulate you on the success of last week’s Council. Your timetable for economic recovery will help restore confidence in the markets. Your parrying of protectionism is admirable. Your concessions on state aid and public procurement are reasonable, alongside your commitment to accompany them with the structural reforms laid down in the Lisbon Strategy.

The summit’s conclusions allow scope to reduce VAT. Liberal Democrats urge Ecofin to cut VAT now on energy-saving and renewable energy equipment, in order to help industry and the environment. We also welcome the renewed commitment to sustainable public finances and a rapid return to medium-term budgetary targets. Our response to the recession must be based on solidarity and sound economics.

You appear to have found a practical answer to Ireland’s worries about the new Treaty. It may not be elegant, but it is worthy of Henry IV of France: Si Paris valait une messe, Dublin vaut un commissaire. On security and defence policy, real progress has been made: the creation of a single planning structure for ESDP missions, a structured form of cooperation with NATO and a declaration of our aims and objectives in the struggle for security.

It is, however, on climate change that you may be more harshly judged. A blizzard of corporate concessions has been written into the Council conclusions; new Member States will be bought off with a solidarity slush fund; cap-and-trade emissions permits will be given away when they should have been auctioned, and major players like electricity companies will get derogations that amount to super-subsidies. All of this pushes down the cost of carbon, cuts the cash raised and makes the emissions targets harder to hit. What is more, the emissions trading system will not even come into effect until 2013.

Nonetheless, my group recognises your achievement in reaching that deal. We welcome the agreements on energy saving, on earmarking half the revenues from emissions to further reduce greenhouse gas emissions and on carbon capture and storage. We will support it in tomorrow’s vote.

One can always wish for more from any presidency. On CAP reform, we have seen movement. We wanted to see opening-up. On immigration, the Blue Card comes wrapped in red tape and, on trade, the cancellation of this week’s Doha talks leaves little hope for progress. But this presidency has been a success for Europe, and you, President-in-Office, deserve the credit.

After these six months you probably also deserve a break. You do not need to do everything. Leave the finance ministers to Jean-Claude Juncker. Leave the euro to Jean-Claude Trichet. End a fairytale presidency with a fairytale ending. Follow the advice of your favourite singer: C’est le temps du départ, retournez à d’autres étoiles et laissez-nous la fin de l’histoire.

(Applause)

 
  
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  Daniel Cohn-Bendit, au nom du groupe Verts/ALE. – Monsieur le Président, Messieurs les Présidents, oui, nous reconnaissons votre volontarisme, oui, vous avez voulu faire avancer l'Europe. Seulement moi, comme on a eu plusieurs Nicolas ici, moi, je suis pour Nicolas le Premier, Nicolas le Premier nous a déclaré ici, en juillet 2008, devant des parlementaires ahuris, "l'unanimité tue la démocratie". C'était le discours de Nicolas le Premier, juillet 2008, au Parlement européen! Nicolas le Premier avait raison, Nicolas Trois a tort!

Et c'est ça mon problème avec la Présidence française. C'est une girouette qui, à un moment, dit une chose qui est vraie, et, à un autre moment, dit une chose qui est fausse, et quand on fait après un bilan, eh bien je dis, je prends tout ce qui est vrai, et je laisse à la girouette tout ce qui n'a pas marché. Car nous avons quelque chose qui nous différencie.

Vous réduisez le Parlement européen à un viagra pour gouvernements. Ce n'est pas notre rôle d'être utilisés pour que les autres fassent ce qu'ils ne veulent pas faire. Et personne ici n'a dit que nous voulons faire une Europe contre les nations, personne ne l'a dit. Les institutions communautaires sont justement une Europe des Nations et des peuples et nous, ici, nous représentons les peuples. Vous voulez faire ratifier le traité de Lisbonne, et le traité de Lisbonne, c'est justement réduire les possibilités de l'unanimité. Pourquoi? Parce que l'unanimité tue la démocratie, et que si nous continuons comme cela, nous tuons nos possibilités de faire de la politique européenne.

Évidemment, vous avez raison de dire que les présidents ou les présidentes devraient faire leurs expériences, mais Mme Merkel, qui a été présidente ici, cette chancelière du climat, une fois qu'elle est redevenue uniquement chancelière de l'Allemagne, elle s'est mise sous la coupe de l'industrie allemande et non pas de l'intérêt européen. Voilà la chose à laquelle vous avez été confrontés, vous, au Conseil européen! Et vous avez dû faire de l'égoïsme national des uns et des autres un compromis, un compromis que nous allons juger, que nous allons juger d'une certaine manière. Ce qui est bon, nous allons voter pour, et ce qui n'est pas bon, nous allons voter contre, et nous n'acceptons pas le chantage.

Oui, je crois que la première lecture est un chantage parce que le processus démocratique d'un Parlement c'est de prendre, de contredire et de repasser à des négociations. C'est pour cela que, même sur le paquet climatique, moi, j'ai mes doutes sur les règlements en première lecture.

Et alors, et alors..., je sais que vous aimez la chanson française, mais alors vraiment, votre duo Françoise Hardy et "la main dans la main, et les yeux dans les yeux, ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain", Sarkozy et Barroso, à d'autres! À d'autres, pas à nous, parce que qu'est-ce que vous avez fait? Vous réduisez la Commission à un secrétariat pour le Conseil. Voilà à quoi a servi la Commission de M. Barroso, et pas à autre chose, et pas à autre chose!

Oui, Messieurs, nous avons bientôt des élections et on parlera de ces sujets, comment vous, d'un côté comme de l'autre, vous vous couchez devant vos gouvernements. Ce n'est pas notre rôle, ici, au Parlement, de se coucher devant nos partis nationaux, mais de défendre l'intérêt européen, l'intérêt communautaire et non pas les intérêts nationaux. Voilà, ce que je voulais vous dire, à droite comme à gauche.

Sur le paquet climatique, nous étions forts, nous étions à la pointe, et c'est vrai que même si c'était insuffisant comme on nous l'a dit à l'époque, les "3x20", c'était juste. Mais on est passé du "3x20" à la légitimité de l'économie "4x4". Voilà où on est atterri après le paquet climatique. Pourquoi? Eh bien, je vais vous le dire. Parce que, dans le plan de relance, tel que vous l'avez imaginé ... Et ce n'est pas de votre faute, je ne dis pas ça, parce qu'il y a des choses que même vous n'arrivez pas à faire, vous, Monsieur Sarkozy! Même vous, vous n'y arrivez pas!

Et par exemple, contre le nationalisme économique allemand, vous avez cané. Vous nous dites, Monsieur Barroso et vous, 1,5 % du PIB, mais enfin, tout le monde sait que le plan de M. Obama, c'est 3 à 4% du PIB de relance écologie et de relance économie. Et nous n'y arriverons pas. Vous savez ce qu'il va vous dire, M. Obama, il va vous dire: "No, you cannot, you are not able, it is not enough", comme M. Krugman l'a dit à M. Steinbrück, un prix Nobel, il est prix Nobel d'économie M. Krugman, si ce n'était que moi, vous diriez il ne comprend rien – eh bien, même M. Krugman l'a dit.

Pour finir, une chose. Cela ne suffit pas, je vous l'ai dit, le plan de relance écologie parce qu'on ne n'y met pas assez. Ce n'est pas seulement de votre faute, et ce n'est pas un plan européen.

Mais maintenant je voudrais dire ceci. Il y a une semaine a été arrêté le grand dissident, Liu Xiaobo, à Pékin. Nous avons vu votre politique en face de la Chine, ici vous nous avez dit, il ne faut pas humilier les Chinois. Vous n'avez pas humilié les Chinois, ce sont les Chinois qui vous ont humilié! Ce sont les Chinois qui vous ont marché dessus! Après, vous nous avez dit, ah mais personne ne m'empêchera de revoir en catimini le Dalaï Lama à Gdansk. Eh bien, non! Moi, je suis fier que ce Parlement ait donné le prix Sakharov à un dissident, Hu Jia, et je suis fier qu'on n'ait pas subi ce que la Présidence a voulu faire, se mettre à genoux devant les Chinois qui, quotidiennement, mettent en taule, torturent, alors que l'Union européenne ne dit rien. Tout comme l'Union européenne n'a rien dit alors que M. Poutine vient d'arrêter des tas de manifestants qui demandaient quoi? L'égalité sociale! C'est ça la politique, quand les grands sont devant nous, on se met à genoux, et c'est pour cela que nous disons non à cette politique, lorsqu'elle s'exprime de cette façon!

(Applaudissements)

 
  
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  Cristiana Muscardini, a nome del gruppo UEN. – Signor Presidente, onorevoli colleghi, grazie anche perché essendo io in un gruppo che si chiama Unione per l'Europa delle Nazioni non posso che apprezzare particolarmente le sue parole.

La sua Presidenza ha dimostrato che ci può essere il progetto di una politica europea, di un'Europa politica, basta avere il coraggio che è stato dimostrato nel conflitto tra Russia e Georgia, basta avere la capacità di gestire la crisi finanziaria con nuovi metodi di lavoro e interpretazioni aperte contro la rigidità del patto di stabilità. Abbiamo apprezzato e sostenuto la visione politica di una Presidenza che ha riposizionato la politica al centro del dibattito e di conseguenza ha riposizionato l'Europa al centro del dibattito mondiale.

Siamo convinti che l'indipendenza della BCE deve significare il suo dovere di confrontarsi più tempestivamente con le istituzioni. Infatti è ormai dimostrato che le crisi non possono essere risolte dalle banche centrali se non c'è a monte una chiara visione politica e una condivisa strategia di sviluppo. La definizione del "pacchetto clima-energia" con il superamento delle risorse problematiche nazionali è un grande successo e una speranza per il futuro, insieme all'Unione per il Mediterraneo, strada maestra per la pace e lo sviluppo.

Ma rimangono aperte alcune priorità che ci auguriamo possano essere risolte in collaborazione dalla troika e dalla prossima Presidenza. Tra queste, oltre all'immigrazione e al controllo alle frontiere e al rilancio dell'agricoltura, anche la reale parità salariale tra uomo e donna. Oggi l'Europa parla di equiparazione tra uomo e donna attraverso l'età pensionabile, penso sarebbe opportuno cominciare a ottenere la parità salariale.

Presidente, credo che la soluzione di un Commissario per ogni paese sia quella più giusta, lo avevamo già detto nella Convenzione, ringraziamo la Presidenza francese per aver riportato in vita questa proposta. E per finire lei ha definito questa crisi sistemica e perciò, Presidente, siamo con lei per chiedere una riforma del sistema, una riforma del sistema che si basi sulla capacità di far prevalere l'economia reale sulla finanza, i beni effettivi rispetto ai beni di carta.

 
  
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  Francis Wurtz, au nom du groupe GUE/NGL. – Monsieur le Président, Monsieur le Président du Conseil, Monsieur le Président de la Commission, incontestablement, on retiendra cette Présidence française. On la retiendra du fait de la gravité des événements survenus durant le semestre et de la portée exceptionnelle de certains dossiers inscrits à son agenda, mais on la retiendra aussi, j'en conviens tout à fait, en raison du style assez inusité du président du Conseil en exercice, fait de volontarisme, de réactivité, de méthodes iconoclastes par rapport aux canons communautaires, toutes choses qui ne sont pas faites pour me déplaire. Et, par-delà le style, on retiendra surtout le mode de gouvernance de l'Union qu'il a inauguré, en particulier l'irruption de la politique dans un univers où elle n'a traditionnellement pas droit de cité, ce que j'ai, pour ma part, toujours appelé de mes vœux.

Aussi suis-je convaincu que le président du Conseil sinon appréciera, du moins acceptera de meilleure grâce que lors de sa dernière intervention au Parlement européen, que je sorte des discours convenus et lénifiants, cette fois au sujet du dernier Conseil européen, pour pointer quelques problèmes car la politique vraie suppose la confrontation d'idées respectueuses mais franches.

À propos du paquet énergie-climat, tout d'abord. Il aurait été évidemment dramatique que le Conseil européen soit en échec sur cette question de civilisation. Je comprends donc que l'on souligne l'intérêt que représente, pour l'autorité de l'Union européenne et surtout pour la suite du processus, le fait qu'existe un compromis entre les 27.

Doit-on pour autant parler d'accord historique faisant de l'Union un modèle? Je ne le crois pas. Ce compromis risque-t-il ou non d'aboutir à l'exonération des industriels européens dans leur plus grand nombre de toute contrainte écologique? L'Europe risque-t-elle ou non de ne réduire qu'une faible part de ses propres émissions en se contentant de contribuer à les réduire hors d'Europe par le biais du mécanisme de compensation? Les pays en développement expriment-ils légitimement ou non leur amertume devant l'absence de mécanisme contraignant de solidarité financière à leur égard?

Si ce modèle se généralisait tel quel, il serait impossible d'atteindre les objectifs pourtant impératifs fixés par la communauté scientifique mondiale. Donc, c'est bien qu'il existe un accord européen mais sa portée à ce stade n'est pas à la hauteur des attentes, ni des besoins.

(Applaudissements)

Je prônerai la même lucidité en ce qui concerne l'appréciation du plan de relance adopté à Bruxelles. S'en féliciter bruyamment constituerait à mes yeux un message contre-productif adressé à nos concitoyens. Au moment où la consommation des ménages chute, où des plans de suppression d'emplois déferlent, où l'angoisse sociale s'exacerbe - voyez la Grèce -, ce plan suscite beaucoup de questions.

La relance pour qui? Qui va payer cette nouvelle valse de milliards? À quels résultats va-t-elle conduire? Pourquoi, dans le cadre d'un même plan, tel État augmente-t-il le pouvoir d'achat des populations et tel autre n'aide-t-il que les entreprises? Comment se fait-il que les crédits accordés aux banques n'aillent pas aux entreprises puisqu'il faut à présent aider directement celles-ci? Pourquoi les États qui renflouent les banques n'en prennent-ils pas systématiquement le contrôle en proportion, pour y créer les conditions d'une gestion responsable orientée vers la création d'emplois et de richesses utiles à la société? Autant de questions de bon sens auxquelles il serait fort judicieux de répondre avant toute autre considération.

Enfin, cela n'étonnera personne que mon groupe ne félicite pas le Conseil pour sa pression sur le peuple irlandais. Vous n'ignorez pas que les attentes de changement du peuple irlandais, comme des peuples européens en général, sont beaucoup plus profondes que celles que vous avez évoquées. Vous en aurez d'ailleurs tout à l'heure une nouvelle illustration dans les rues de Strasbourg. Il faut les entendre et il faut y répondre car, comme vous l'avez très bien dit, Monsieur le Président, quand on met la poussière sur le tapis, on se prépare des lendemains difficiles.

 
  
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  Nigel Farage, on behalf of the IND/DEM Group. – Mr President, Mr Sarkozy has brought energy and dynamism to his presidency, but made clear at all stages that he wants more power for the Union and that he wants the Lisbon Treaty.

Now, with the Czech presidency about to take over, I think we have seen the true face of this modern-day European Union with the appalling attack on President Klaus. I am going to ask you, President Sarkozy: what kind of European Union do you want? Because what we have here is a Union that treats democracy with contempt.

Brian Crowley said to President Klaus that the Irish wish for the Lisbon Treaty. Well, I am sorry, old son, but they said ‘no’! Please accept the result! In previous times, Martin Schulz has stood up and said that a ‘no’ vote will lead to fascism and that we must not bow to populism. So this is a Union that despises democracy, and it is a Union that cannot cope with any alternative point of view. ‘I do not care about your opinions,’ is what Danny Cohn-Bendit said to President Klaus. In previous times Mr Cohn-Bendit has said in this Chamber that opponents of this Treaty are mentally ill.

This is a very dangerous step for this Union to be taking. It is a Union that behaves like a thug and a bully, and when Mr Cohn-Bendit put the European flag on President Klaus’s desk and told him to fly it from the Castle, he could just as well have been a German official from 70 years ago or a Soviet official from 20 years ago. Danny the libertarian, who is now the authoritarian, the man who has turned into everything he said he was opposed to 40 years ago – and this is the face, President Sarkozy, of this European Union. And all of it egged on by President Pöttering, who in previous times has fined Members of this House for insulting other heads of state.

Mr Sarkozy, is this the kind of Union that you want, or will you join me in condemning the absolutely appalling treatment of President Klaus in Prague last week?

(Applause)

 
  
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  Bruno Gollnisch (NI). - Monsieur le Président, la crise actuelle est la crise du système euromondialiste. Elle a été l'occasion de beaucoup d'efforts de votre part, mais le cadre même de ces efforts témoigne de l'inadaptation de l'Union européenne.

Comme j'ai déjà eu l'occasion de vous l'exprimer, les mesures qui ont été prises l'ont été en effet soit dans un cadre national, soit dans un cadre de diplomatie multilatérale classique. Cadre national: il en va ainsi pour les mesures de relance de l'économie, différentes d'un État à l'autre – ce qui n'a rien, en soi, de scandaleux – et validées ensuite en commun pour la forme. Tout le monde le sait. Vous avez réussi à habiller en politique européenne les politiques différentes, voire opposées, de M. Gordon Brown, de Mme Merkel et d'autres, mais l'habit ne fait pas le moine. Cadre national, c'est donc bien que les frontières protègent, que les États sont nécessaires et que les souverainetés permettent d'agir rapidement et efficacement.

Cadre diplomatique classique, bi- ou multilatéral, qui fut celui de vos efforts pour juguler la crise géorgienne, ou, pour la crise économique, de la réunion à Washington du G20, dont un petit nombre d'États européens seulement, avec les USA, la Chine, l'Inde, le Japon, le Canada, l'Arabie saoudite et d'autres. C'est bien la preuve que l'Union est un espace trop étriqué pour résoudre les graves problèmes qui se posent à nous.

Beaucoup de choses ont été portées au crédit de l'Union dans une euphorie artificielle, mais il faut relativiser. Le paquet énergie-climat, par exemple, a été entouré de tant de dérogations qu'il est en pratique vidé de sa substance, crise oblige. On a dispensé de l'application des nouvelles contraintes les industries dont les coûts augmenteraient de plus de 30 % ou qui exportent plus de 30 % de leur production, c'est-à-dire les trois-quarts des industries concernées. Le plan de relance économique, comme il a été dit, c'est 1 %, 1,5 % du PIB, contre 4 % aux USA, plus de 10 % en Chine. À peine signé, le pacte sur l'immigration est déjà violé par le gouvernement italien, qui vient d'annoncer la régularisation de 170 000 immigrants illégaux. Où iront-ils? Et il est évident que la prétendue immigration choisie et autre carte bleue européenne n'auront d'autre effet que de priver les pays du tiers-monde des cadres dont ils ont le plus besoin pour leur développement. Ces mesures ne se substitueront donc pas à l'immigration subie, elles s'y ajouteront et elles les aggraveront.

Enfin, sur le plan international, nous condamnons la détestable pratique qui consiste, quand les peuples refusent les évolutions désastreuses d'une Union dont ils perçoivent plus les servitudes que les bienfaits, à les faire revoter indéfiniment jusqu'à ce qu'ils se soumettent sans jamais aucune remise en cause des dérives de cette Union.

Vous savez très bien, Monsieur le Président, que le traité de Lisbonne n'est ni mini, ni simplifié, que c'est la Constitution européenne rejetée par les Français et par les Hollandais. Un super-État européen de plus en plus autoritaire, totalitaire, si j'en juge par les injonctions péremptoires de M. Cohn-Bendit à votre successeur, ou les initiatives liberticides de M. Barrot proposant de généraliser, à toute l'Europe, des lois que notre collègue Toubon qualifiait de staliniennes lors de son adoption.

Cette Union-là, c'est bien, quoi que vous en ayez dit, l'ennemie des nations. Elle est un vecteur des pouvoirs mondialistes, elle prépare notre subversion économique, morale et culturelle. Elle n'est pas l'espace de protection et de liberté auquel nos peuples ont droit et que nous ne cesserons de réclamer.

 
  
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  Martin Schulz (PSE). - Herr Präsident! Ich bitte Sie um Entschuldigung, wenn ich Ihre Zeit in Anspruch nehme. Ich habe mich zu der persönlichen Erklärung gemeldet wegen der Äußerung des Kollegen Farage. Er ist ja Gott sei Dank noch im Saal, deshalb kann ich ihm antworten. Sonst geht er nach seinen Reden immer direkt raus, aber jetzt ist er noch hier geblieben.

Ich stelle fest: Erstens: ich habe noch nie die Behauptung aufgestellt, das Nein würde zu irgendeinem Faschismus führen. Noch nie! Diese Aussage, die Sie dort vorgetragen haben, ist schlicht und ergreifend falsch.

Zweitens: Der Kollege Cohn-Bendit, der Kollege Watson und ich selbst, Präsident Pöttering und Brian Crowley waren Teilnehmer an einem Gespräch auf der Burg in Prag.

(Zwischenruf)

Wer? Frau Belohorská.

Bei diesem Gespräch wurde uns vorher nicht angekündigt, dass das Gespräch per Tonband aufgezeichnet wird. Jeder von uns, der in diesem Raum war, musste von einem vertraulichen Gespräch ausgehen, so wie in der vergangen Woche z.B. im Elysée-Palast die Fraktionsvorsitzendenkonferenz mit Herrn Sarkozy vertraulich beraten hat.

Wir haben die Inhalte dieses Gespräches, die ohne unser Wissen durch Staatspräsident Klaus veröffentlicht wurden, in der tschechischen Presse wiedergefunden. Ich weiß nicht, zu welchem System so etwas passt, zu einem demokratischen Rechtsstaat in jedem Fall nicht.

 
  
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  Der Präsident. − Außerdem war die Gesprächswiedergabe unvollständig und damit nicht korrekt, weil viele Zusammenhänge nicht dargestellt wurden, die auch dort geäußert wurden. Aber wir wollen die Situation nicht eskalieren lassen, deswegen habe ich mich dazu bisher in der Öffentlichkeit nicht geäußert. Aber die Gesprächswiedergabe war nicht vollständig und deswegen nicht korrekt.

 
  
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  Nicolas Sarkozy, président en exercice du Conseil. − Monsieur le Président Daul, la Présidence française a d'autant plus apprécié le soutien constant de votre groupe que cela n'a pas été si facile, à l'intérieur même de votre groupe, d'arbitrer, de trouver des compromis et de mettre tout le monde d'accord sur une ligne politique raisonnable et crédible. Je sais parfaitement le rôle que vous avez joué, Monsieur le Président, c'est un atout décisif pour nous.

Je dois à la vérité de dire, par ailleurs, que votre groupe, dans son soutien au traité de Lisbonne, voit l'Europe de façon cohérente, une Europe puissante avec des institutions stables et une présidence pour 2 ans et demi qui ne se consacrera qu'à la présidence de l'Europe.

Je pense que ce sont des idées de bon sens qui permettront de donner du concret à tous ceux dont nous sommes, Monsieur le Président Daul, avec votre groupe, qui veulent une Europe qui protège, qui prépare l'avenir, et non pas une Europe qui inquiète et qui est frileuse vis-à-vis de l'avenir. Sachez en tout cas que le soutien constant de votre groupe a été décisif pour la Présidence et pour les résultats que nous avons obtenus.

Monsieur le Président Schulz, il faut du courage pour accepter de parler avec quelqu'un qui n'appartient pas à votre famille politique. Lorsque nous nous sommes vus avec le président Daul et vous-même, nous nous sommes dit au début que cela n'allait pas être si facile, parce qu'il y a la perspective des élections européennes qui tendent forcément les choses. Je dois à la vérité de dire que vous avez été pour nous, pour la Présidence, Monsieur le Président, vous et votre groupe, un partenaire exigeant - qui peut vous reprocher de défendre vos idées de façon exigeante? - mais un partenaire parfaitement responsable. Sur le plan personnel, j'ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec vous, mais, en même temps, j'ai été bien inspiré à chaque fois que j'ai pu écouter les conseils du président Daul ou les vôtres, parce que je sais parfaitement qu'on n'aurait pas obtenu ces résultats si nous n'avions pas travaillé ensemble. Je dirai à Monsieur Cohn-Bendit qu'il faut beaucoup plus de courage pour faire un pas vers l'autre que pour s'agiter sur son siège et faire l'imprécateur.

Le courage, il est dans celui qui construit, pas dans celui qui accuse. Le président Schulz et le président Daul nous ont permis de construire, de faire avancer l'Europe. Il y en a d'autres ici qui nous ont accompagnés, sans partager nos points de vue. Je veux dire à Madame De Sarnez, par exemple, que j'ai apprécié quand elle nous a soutenus; cela ne retire rien des convictions des uns et des autres, Monsieur Schulz et Madame De Sarnez. Simplement, c'est ça la civilisation européenne: des femmes et des hommes raisonnables et de bonne volonté qui essayent de faire avancer les dossiers. Vous ne m'avez pas choisi, Monsieur Schulz, je ne vous ai pas choisi, mais notre devoir, c'était de travailler ensemble, nous l'avons fait, et je voudrais vous dire que, de ce point de vue, cela restera pour moi une grande expérience.

Par ailleurs, changer l'Europe, c'est possible, il faut qu'on continue. Vous avez dit que j'avais beaucoup voyagé, mais enfin, quand on est Président du Conseil, si on n'aime pas voyager, il vaut mieux passer son tour parce que la seule façon, me semble-t-il, de rapprocher l'Europe des citoyens, c'est que les citoyens européens, que les Européens voient que ceux qui sont provisoirement en charge des institutions viennent, discutent, et qu'on mette un visage sur ces institutions. Je crois, voyez-vous, Monsieur le Président Schulz, que j'ai bien senti, au cours de mon voyage, notamment à Dublin, mais aussi quand j'ai été à Gdańsk, à Varsovie ou bien ailleurs, que ce qui manque à l'Europe, ce ne sont pas tant des institutions que des visages. Il faut que les gens puissent s'incarner et se dire que l'Europe, ce n'est pas simplement un monstre institutionnel dont on ne sait pas qui c'est, mais des personnes, avec leurs faiblesses. Il ne s'agit pas, bien sûr, de personnaliser les choses, ça ne fait pas avancer. Mais peut-être a-t-on été trop loin dans le caractère impersonnel des responsabilités des uns et des autres.

Enfin, je voudrais vous dire une chose, peut-être que vous allez trouver cela naïf, j'ai profondément aimé ce travail et je pense qu'il faut que les responsables européens aiment ce qu'ils font. Comment faire aimer l'Europe si soi-même on n'aime pas ce qu'on fait? En France, j'ai eu l'occasion de dire à l'un de mes ministres que le Parlement européen, c'était extrêmement important, que l'Europe, c'est extrêmement important. Mais si nous-mêmes, nous ne sommes pas heureux, fiers, passionnés par ce qu'on fait - comme vous l'êtes les uns et les autres - comment voulez-vous que les Européens se passionnent pour l'Europe?

Finalement, il y avait une façon de construire l'Europe un peu lointaine, on a dit un peu technocratique. Mais ce qui est technocratique, ce n'est pas de connaître la technique, c'est de ne jamais mettre de sentiment. L'Europe mérite qu'on mette, me semble-t-il, des sentiments. En tout cas, j'apprécie votre appréciation, nous aurions pu nous disputer, Monsieur le Président Schulz, nous nous sommes additionnés. Vous n'avez renoncé en rien à vos convictions, je n'ai pas renoncé aux miennes. On a simplement montré que, pour construire, on a besoin de l'autre, et cela restera pour moi un grand moment de démocratie.

Monsieur le Président Watson, la dernière fois, je me souviens très bien, vous m'avez parlé de Carla. Aujourd'hui, vous m'avez parlé d'Angela. Vous êtes un homme de goût, Monsieur Watson. J'apprécie vos références!

(Rires)

(Applaudissements)

J'ai beaucoup apprécié, je dois le dire, de travailler avec le président Watson qui est un homme très exigeant. J'apprécie beaucoup la conscience qui est la vôtre, la connaissance de vos dossiers, et votre précision. J'ai dû faire des compromis, vous avez dit qu'ils sont raisonnables. Ce n'est pas moi qui viendrai contester devant le Parlement européen qu'on a fait des compromis. Qui peut dire en Europe qu'il arrive à la table du Conseil, qu'il n'écoute pas les autres et qu'il s'en va en ayant obtenu satisfaction sur tout? La seule question, ce n'est pas la question du compromis, elle est inscrite dans la construction européenne. La seule question est de savoir s'il est raisonnable?

Je m'aperçois que j'avais omis - et je m'en excuse - de parler d'un sujet: la TVA. Il est quand même étrange - je parle sous le contrôle du président Barroso - que lorsqu'un pays veut baisser la TVA sur tous les produits, il peut le faire par une décision absolument solitaire. Mais lorsqu'un pays veut baisser la TVA sur une seule catégorie de produits, il doit attendre l'accord de tous les autres. Comprenez-moi, Monsieur Watson, je veux simplement essayer de mettre chacun d'entre nous devant ses responsabilités. Quel citoyen européen peut comprendre cela?

Je n'ai pas porté de jugement sur la décision de Gordon Brown, qui est un chef de gouvernement que j'apprécie et qui a été d'une aide extraordinaire dans la lutte contre la crise financière, mais il décide, pour son pays, de baisser la TVA. L'ensemble des citoyens européens - chacun peut avoir son opinion là-dessus - regarde cela et interroge ses propres gouvernements. Quand l'un d'entre nous veut baisser la TVA sur un seul produit, il doit répondre aux mêmes citoyens européens: "Excusez-nous, il faut l'unanimité!". Je le dis, cette règle ne pourra pas durer. La règle doit être la même pour tous. Et je le dis à la Commission, je ne pense pas qu'il soit raisonnable de garder l'unanimité. On a le droit d'avoir des idées et ne soyez pas effrayés à chaque fois qu'il y a une idée nouvelle. J'ai été sollicité par le président Watson, je veux aller jusqu'au bout et dire les choses.

Nous avons, avec le président Barroso, proposé une décision au Conseil. C'est important, cela fait trois ans qu'on parle des problèmes de TVA à taux réduit. On a décidé - c'est d'ailleurs un accord que j'ai proposé avec la chancelière, Mme Merkel - qu'on arrête d'en parler et qu'on prenne une décision au mois de mars prochain, au cours de l'Ecofin. Je trouve que c'est un accord raisonnable, il faut maintenant décider.

Il y a tout le problème des produits propres. Je voudrais dire, Monsieur le Président Watson, qu'il n'est pas raisonnable que les produits propres coûtent plus cher que les produits polluants, et que si des pays veulent appliquer une TVA à taux réduit pour favoriser la construction de haute qualité environnementale, pour favoriser les voitures qui polluent moins, pour favoriser les produits écologiques, on doit pouvoir le faire. Je voudrais dire une petite chose, c'est que la TVA sur le chocolat noir est une TVA à taux réduit, et que sur le chocolat au lait, c'est une TVA à 19,6 %. Qui peut y comprendre quelque chose? J'éprouve un regret puisque je préfère le chocolat au lait au chocolat noir, je parle naturellement pour moi.

La situation des livres et des produits culturels est pire. L'Europe serait bien inspirée de parler davantage de culture et de sport. En ce qui concerne les produits culturels, la TVA sur les livres - et c'est une très bonne décision - est à 5,5 %. Qui peut comprendre que la TVA sur les vidéos et sur les disques soit à 19,6 %? Ce sont des produits culturels, bientôt on ne vendra plus de vidéos - elles seront piratées - ni de disques en Europe. Nous avons tout intérêt à nous ouvrir aux problèmes de la culture. Le même raisonnement vaut pour les services à création d'emplois. J'espère que les ministres des finances au Conseil Ecofin du mois de mars entendront le message des chefs d'État et de gouvernement.

Un mot, Monsieur le Président Watson, sur le nombre de commissaires. Je vais donner mon opinion. Que la Commission ait 24 commissaires, 27, demain 33, ne change rien à l'affaire. Je suis persuadé qu'à l'arrivée, il conviendra de renforcer le pouvoir du président de la Commission. C'est un avis personnel que je vous livre. Pourquoi? Parce que seul le président de la Commission peut donner une doctrine commune à l'ensemble des commissaires confrontés, dans le même marché, à des situations diverses.

J'ajoute un dernier point. Il me semblait peu raisonnable d'expliquer aux États membres qu'on aura un président élu pour 2 ans et demi, donc que la Présidence du Conseil, tous les six mois, restera mais sera virtuelle et que, dans le même temps, on leur retire un commissaire européen par pays. Je ne pense pas qu'on renforce la Commission en faisant cela, c'est donc un compromis que j'ai négocié et proposé d'autant plus facilement que je le crois utile pour l'avenir.

Cher Président Cohn-Bendit. C'est toujours étrange avec vous! Vous êtes une personne courtoise, tolérante, sympathique lorsqu'on vous rencontre en privé, lorsqu'on vous invite à déjeuner, vous comprenez l'argument de l'autre. On se dit, on a envie de le revoir, et dès qu'il y a une caméra de télévision sous votre nez, on a l'impression que vous devenez comme fou. Le même homme que l'on comprend dans le privé…

(Applaudissements)

… que l'on a plaisir à fréquenter, ce même homme se transforme soudainement, et je veux dire au public qui nous regarde: "Ne croyez pas un mot des images que vous venez de voir: Daniel Cohn-Bendit vaut bien mieux que cela, il ne ressemble pas à la caricature qu'il vient de donner".

Je vais vous dire pourquoi, Monsieur le Président Cohn-Bendit, parce que, moi, je vous connais depuis longtemps. On se téléphone souvent, vous êtes venu déjeuner trois fois à l'Élysée; certes, une fois vous êtes arrivé en retard, je ne vous avais pas mis les motards, et pour que vous ne soyez pas en retard au prochain rendez-vous, je vous les ai mis. Vous ne les avez d'ailleurs pas refusé, ce qui montre une capacité à se mettre dans l'ordre républicain, mais, surtout, Monsieur le Président Cohn-Bendit, vous êtes un vrai Européen lorsque vous parlez de l'Europe. Mais quand vous parlez comme vous m'avez parlé, vous n'êtes pas européen parce que l'outrance n'est pas européenne, parce que l'outrance, c'est le contraire de l'Europe. Restez celui qu'on aime et qu'on connaît, ce qui me permet de dire à M. Schulz: "Vous voyez, j'ai pu un peu changer l'Europe, pas Daniel Cohn-Bendit".

(Applaudissements)

Madame Muscardini, merci de votre soutien. Je voudrais d'ailleurs dire une chose, c'est que, après avoir parlé de l'Allemagne qui nous a soutenus et de la Grande-Bretagne, j'ai apprécié le soutien de l'Italie qui n'était pas si évident que cela au paquet énergie-climat, je parle sous le contrôle du président de la Commission. Il y avait des positions de départ d'un certain nombre de pays, et je dois dire que le gouvernement italien et M. Berlusconi nous ont facilité la tâche au dernier Conseil européen. Je le dis parce que c'est la vérité, je le dis non pas pour prendre position pour tel ou tel. Je le dis parce que pour construire un consensus en Europe, il faut que chacun soit assuré d'être considéré non pas en fonction des luttes nationales mais de l'intérêt européen. Vous avez parfaitement raison, Madame Muscardini, l'économie réelle doit maintenant devenir notre priorité, nous verrons d'ailleurs, tout au long de l'année 2009, s'il ne faut pas faire davantage que ce que nous avons décidé, en fonction de la gravité de la crise et sur un certain nombre de secteurs industriels.

Monsieur le Président Wurtz, j'ai apprécié les contacts que nous avons eus ensemble et j'ai notamment apprécié le fait que vous souteniez que l'on ait le droit de faire de la politique en Europe. Et, au fond, faire de la politique en Europe, redonner aux Européens des choix politiques, tout en respectant la tolérance et l'ouverture des uns envers les autres, mais c'est bien ce qui manquait. La politique doit être de retour en Europe! Qu'est-ce que c'est que la politique? C'est proposer des choix! Ce n'est pas mettre les gens devant le choix unique, et cela me permet, en répondant à M. Wurtz, d'évoquer ce qu'a dit M. Farage. Il faut que les choses soient claires!

Il y a un pays qui a refusé Lisbonne. On entend ce refus, on essaie de le comprendre et d'y apporter des réponses. Vous dites attention, c'est quasiment dictatorial. Mais ne serait-ce pas dictatorial qu'un seul pays puisse imposer aux 26 autres une situation, une politique dont ils ne voudraient pas?

(Applaudissements)

Je me suis, Monsieur Farage - et je le dis à M. Wurtz - trouvé dans la même situation en France. La France avait refusé la Constitution à 55 %. Il a bien fallu que la France fasse l'effort de revenir. Quel effort? Je me suis engagé pendant la campagne - j'étais le seul parmi les candidats - à ne pas organiser de référendum. J'en assume la responsabilité politique, je me suis engagé sur le traité de Lisbonne. Comment est-il possible de dire que ce serait quasiment fasciste de demander à nos amis irlandais de revoter? Mais alors, que dire des 26 autres pays qui ont ratifié le traité, certains par référendum eux aussi, et qui devraient, de ce point de vue, renoncer?

La vérité, c'est que l'Europe a besoin de l'Irlande. C'est que nous sommes à 27 et que nous voulons amener les 27 sur le traité de Lisbonne. Chacun, maintenant, est face à ses responsabilités. Si les Irlandais veulent un commissaire européen, eh bien il y a Lisbonne, parce qu'avec Nice, il n'y aura pas de commissaire européen pour tout le monde. Si les Irlandais ont bien compris la situation, c'est qu'ils ont été, me semble-t-il, heureux que toute l'Europe se range aux côtés de l'Irlande quand la tempête financière manquait d'emporter l'Irlande, et bien heureux que le président de la Commission trouve une solution -  ce n'était pas si facile - lorsque dans un premier jet, le gouvernement irlandais avait été jusqu'à garantir toutes les banques, tous les produits des banques, omettant, l'espace d'un instant, que les banques étrangères installées en Irlande devaient être traitées de la même façon que les banques irlandaises, elles aussi installées en Irlande.

Je pense que la crise, de ce point de vue, oblige les opinions publiques à réfléchir. Monsieur Wurtz, on ne peut pas rester seuls dans la tourmente. Il me semble que c'est important que les Irlandais revotent, je me battrai de toutes mes forces aux côtés du gouvernement irlandais pour qu'ils disent "oui". S'ils devaient dire "non", c'est un choix politique qu'ils assumeraient; faudra-t-il pour autant que les 26 autres renoncent à leurs ambitions? C'est un sujet dont nous aurions à débattre, malgré tout, si on se trouvait dans cette situation.

Enfin, Monsieur Farage, je voudrais vous dire que j'ai approuvé l'attitude courageuse et raisonnable du Président Pöttering avec le président Klaus. Chacun veut être respecté, mais pour être respecté, encore faut-il respecter les autres et on est parfois un peu étonnés de certaines déclarations du président d'un grand pays de l'Union européenne. Il veut être respecté, je le comprends parfaitement, mais, franchement, pour les Européens qui sont ici, on a été blessés quand on a vu que tous les drapeaux européens étaient strictement retirés des édifices publics dans ce grand pays qu'est la Tchéquie. Ce n'était à l'honneur de personne d'agir ainsi et je me réjouis que le premier ministre Topolánek ait le courage de ne pas se laisser emporter dans ces tendances.

Le Président Pöttering et les présidents de groupe peuvent en tout cas compter sur le soutien total de la Présidence. On ne traite pas des présidents de groupe ainsi, on ne traite pas le Président du Parlement européen ainsi, on ne traite pas les symboles de l'Europe ainsi, quel que soit, par ailleurs, son engagement politique, cela n'existe pas et cela ne devrait pas exister.

(Applaudissements)

Enfin, Monsieur Gollnisch, vous dites que l'Europe est inadaptée, c'est une position constante, et je la respecte bien sûr, mais vous voyez que les États aussi, seuls dans leur coin, c'est inadapté. Vous dites qu'on a réagi seuls, non. Si chacun d'entre nous avait décidé seul de soutenir nos banques, on n'aurait soutenu aucune banque. Aucune, pour une raison très simple, c'est que les banques européennes ont mutualisé les crédits et mutualisé les risques. Si chacun de notre côté, on avait dit: "On peut s'en sortir tout seul", c'est l'ensemble du système qui aurait été emporté sans aucune chance de soutien, de réussite ou de tranquillité. Bien sûr, c'est aux États de prendre les décisions parce que ce sont les États qui font voter leur budget mais, ces décisions, on a dû les prendre de façon coordonnée.

Et j'en terminerai par là, l'Europe est forte quand elle s'appuie sur des États responsables et forts, et parce que ces États sont forts, ils acceptent de faire des compromis au nom de l'intérêt européen. La grande erreur, c'est de penser que pour avoir une Europe forte, il faut des États faibles. Moi, je pense qu'il faut des États forts pour construire une Europe forte parce qu'il n'y a que les forts qui sont capables de tendre la main et de faire des compromis. Il n'y a que les faibles qui sont sectaires et qui se replient sur eux-mêmes. Cette leçon de la crise doit, me semble-t-il, nous servir.

Et je terminerai par là, cela veut dire que les grands pays de l'Europe n'ont pas plus de droits que les plus petits pays mais ils ont peut-être plus de responsabilités. Ce qui n'a pas marché ces dernières années, c'est que les grands pays ont voulu s'excuser et, parfois, ne pas prendre des responsabilités qu'il était de leur devoir d'assumer. Et dans la crise, ce n'est pas la Présidence seulement qui a pris ses responsabilités, ce sont tous les grands pays qui ont pris les leurs, on a tous les mêmes droits mais certains ont plus de devoirs que d'autres. Je le dis parce que je le pense au plus profond de mes convictions européennes.

 
  
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  José Manuel Barroso, président de la Commission. − Monsieur le Président, je souhaiterais évoquer deux ou trois points, très brièvement. D'abord en ce qui concerne l'ambition du paquet: je tiens à souligner que l'ambition du paquet climatique, que la Commission a présenté, est conservée dans le compromis final approuvé par le Conseil européen.

Certes, il y a eu certaines concessions à l'intérieur des objectifs. Ces concessions étaient nécessaires pour répondre à certaines demandes de certains États membres, mais nous avons réussi, et je crois qu'on doit s'en féliciter, car ce n'était pas évident quand on considère la situation de crise économique et financière. Nous avons réussi, je le répète, à conserver l'ambition des objectifs de 20 % pour 2020.

D'ailleurs, vous êtes sans doute au courant que la décision historique de l'Union européenne a été saluée par le Secrétaire général des Nations unies, par la Conférence à Poznań, et j'aimerais donc suggérer que l'Europe ne fasse pas encore une fois l'expérience du masochisme. Nous sommes maintenant les leaders au niveau mondial sur ce dossier. Aucun autre pays, aucune autre région du monde, que ce soient les Américains, les Latino-américains, les Asiatiques, n'a rien fait de comparable ni de semblable. Par conséquent, si quelqu'un veut demander plus, on peut le faire en demandant surtout aux autres de suivre l'exemple européen, et non en remettant en cause un accord qui est vraiment un exemple pour le reste du monde.

Bien sûr, la Commission a présenté un paquet ambitieux, nous le savions dès le début, mais je peux dire qu'avec l'esprit du compromis, nous avons réussi à maintenir ces grands objectifs du paquet climatique.

En ce qui concerne aussi la récupération de l'économie et le plan de relance économique, par rapport aux États-Unis, il faut corriger quelques déclarations qui ont été faites. La vérité, c'est que les Américains n'ont rien présenté jusqu'à présent. Il y a des idées qui circulent. On va encore voir ce qui va être présenté. Permettez-moi de vous dire aussi qu'en matière de politique économique et monétaire, ce n'est pas sûr que les Américains puissent nous donner les meilleures suggestions. Nous sommes d'ailleurs convaincus que cette crise, à part les questions d'ordre financier, a eu, à son origine, certains déséquilibres macroéconomiques fondamentaux. La politique monétaire et budgétaire américaine a été pour le mois irréaliste. Je voudrais donc mettre en garde contre l'idée qui pourrait venir – je la vois déjà venir – que l'on doit faire exactement comme les Américains. Nous ne sommes pas dans la même situation et, d'ailleurs, je trouve qu'un peu de prudence serait utile, si on pense aussi en termes de soutenabilité à moyen et à long termes.

Cela dit, le président de la Banque centrale européenne l'a d'ailleurs dit au Conseil européen, en Europe, nous pouvons penser qu'au moins 1,2 % de notre PIB correspond à l'effet des stabilisateurs automatiques. Cela veut dire que, si vous ajoutez le rôle des stabilisateurs économiques au 1,5 % qui a été adopté par le Conseil européen, on n'est pas tellement loin des intentions annoncées – et je dis bien annoncées – par le président élu des États-Unis.

En tout cas, je soutiens de tous mes vœux une plus grande coordination avec les Américains dans le domaine économique. C'est évident – c'étaient les conclusions du G20 – qu'il faut un effort global pour relancer l'économie globale. Cette crise a montré à quel niveau nos économies sont aujourd'hui interdépendantes. C'est pourquoi, d'ailleurs, nous avons proposé un agenda commun pour la mondialisation, pour qu'on travaille à la relance de l'économie, aussi dans l'espace atlantique.

S'agissant de la question de la Commission et du rôle de la Commission dans les institutions, je voudrais exprimer clairement mon idée là-dessus. Je suis de ceux qui pensent qu'en Europe, on n'est pas plus fort parce que les autres sont plus faibles, et je trouve que c'est une erreur fondamentale de certains analystes et de certains de mes amis européens, d'ailleurs – je le dis franchement –, de ceux qui sont le plus convaincus parmi les Européens, de penser que le rôle de la Commission souffre lorsqu'il y a une présidence forte du Conseil. C'est exactement le contraire. Je peux vous dire maintenant, avec l'expérience qui est la mienne pour avoir travaillé avec neuf présidences du Conseil différentes.

Si quelqu'un pense que le Parlement est plus fort parce que la Commission est plus faible, ou que la Commission est plus forte parce que le Conseil est plus faible, il se trompe radicalement. Tout d'abord, c'est une vision mesquine. Et je ne souscris pas à cette vision.

D'autre part, l'Union européenne, aujourd'hui, est d'une telle complexité, avec vingt-sept États membres, avec des priorités tellement différentes, que seul un esprit de partenariat où l'on se renforce mutuellement permettra aux institutions européennes d'arriver à des résultats. C'est pourquoi, par exemple, en matière de changement climatique, c'étaient des propositions que la Commission avait faites il y a déjà quelques années.

Bien sûr, c'est dans notre intérêt qu'il y ait une Présidence forte du Conseil qui arrive à trouver des consensus avec les États membres. Bien sûr, l'action, l'initiative, le travail du Parlement européen sur ce dossier sont importants. Là, je crois effectivement qu'il faut, pour certains, changer de paradigme. Nous sommes dans une situation où les institutions doivent affirmer leur autorité, leur rôle de leadership, non en diminuant le rôle des autres institutions mais, au contraire, en renforçant la capacité à trouver des compromis positifs, des compromis qui font avancer l'idée européenne.

Pour terminer, et à propos de certaines déclarations de certains responsables politiques tchèques, laissez-moi simplement vous dire que, lorsque quelqu'un établit une comparaison entre l'Union soviétique et l'Union européenne, ce quelqu'un montre trois choses. Premièrement, il ne comprend pas ce qu'a été l'Union soviétique; deuxièmement, il ne comprend pas ce qu'est l'Union européenne; troisièmement, il a une très faible idée de la démocratie et des principes de la démocratie, notamment la liberté et la solidarité qui sont nos principes européens.

(Applaudissements)

 
  
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  Timothy Kirkhope (PPE-DE). - Mr President, I want to begin by acknowledging the role that President Sarkozy has played during his time as President of the Council. His time at the helm has undoubtedly been high profile and focused, and we particularly recall his contribution to the peace process in Georgia in the aftermath of the invasion by Russian forces. We also recall his determination to secure a deal on the vital climate change and energy package, which is something that British Conservatives fully support, even though I regret we cannot offer the same support to the Lisbon Treaty.

We believe that the EU should continue to take a lead in relation to climate matters. However, the financial and economic crisis has inevitably dominated the last six months. Despite the claims made by the British Prime Minister that his response to the crisis is widely shared, let us not forget the remarks made by the German Finance Minister last week, who said of the British Government that the ‘same people who would never touch deficit spending’ in the past are now ‘tossing around billions’ and ‘the switch from supply-side politics all the way to crass Keynesianism is breathtaking’. Also, referring to the UK VAT rate, he said that ‘all this will do is raise Britain’s debt to a level that will take a whole generation to work off’. I regret that, because he was absolutely right: the British economy is heading for probably the longest and deepest recession of all the major EU economies, and the British Prime Minister has lost any claim to fiscal prudence and sound economic management.

President Sarkozy, here was a situation where the British Prime Minister should have followed the lead of other European leaders, and indeed followed the discipline that other countries have shown in economic management. May I again congratulate you on your six months in office. I hope that the next six months will be good for the people of Europe.

 
  
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  Bernard Poignant (PSE). - Monsieur le Président, ce serait abusif de trouver votre Présidence parfaite, mais malhonnête de la trouver ratée. J'en tire deux ou trois leçons.

C'est un temps de conversion, parce qu'à partir de cette Présidence, quand le marché a un problème, l'État est la solution. J'espère que cette conversion est sincère et durable, et comme je suis socialiste français, quel plaisir de découvrir que ce ne sont pas les 35 heures qui sont à la source de nos problèmes, mais les banques, et qu'il vaut mieux "Madame des 35 heures" que "Monsieur Madoff".

Deuxième leçon: je pense qu'au terme de cette Présidence, vous aurez à renouer une relation franco-allemande meilleure, car elle a été ébranlée au début par l'Union pour la Méditerranée. La chancelière n'a pas été invitée à un grand rendez-vous, et là, on lui demande de payer, à l'Allemagne. Comme en 1918, pour les réparations, comme en 1945 pour les reconstructions, comme en 1955 pour les contributions, comme en 1990 pour les réunifications. Oui, je défends l'Allemagne, Martin, tu vois? Je la défends. Et vous connaissez ce proverbe: "On ne grimpe pas au cocotier quand on a un trou à son pantalon". Je pense qu'il y a un peu d'ordre à mettre chez nous et qu'il faut rétablir la relation franco-allemande.

Enfin, pour réussir – quelle belle leçon – une présidence, il faut s'entourer de deux socialistes: de Bernard Kouchner, ministre de Mitterrand, de Jouyet, collaborateur de Jospin, et de Delors. Je m'adresse à Bruno Lemaire, nouveau ministre, attention Monsieur Sarkozy, c'est un "villepiniste". Vous connaissez cet autre dicton: "Je pardonne à tous ceux qui m'ont offensé", mais je garde la liste!

(Applaudissements)

 
  
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  Der Präsident. − Vielen Dank, Bernard Poignant! Man müsste ja fast fragen, ob sie nicht einen Auftrag annehmen wollen, sich an der Regierung zu beteiligen.

 
  
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  Marielle De Sarnez (ALDE). - Monsieur le Président, on va revenir à l'Europe peut-être.

Crise régionale, financière, économique, sociale, climatique, l'agenda du monde a bousculé la Présidence française. Celle-ci a su y répondre, et sous votre impulsion, la Présidence française a été à la hauteur des enjeux, et je crois qu'il est juste et utile de le dire. Mais il est utile aussi que nous regardions tous ensemble ce qui nous reste à accomplir pour que les réponses à ces crises soient les plus complètes possible.

Nous avons réagi de façon coordonnée et plutôt bien inspirée à la crise financière, mais nous devons maintenant, me semble-t-il, passer aux actes et poser les premières pierres d'un système de gouvernance mondiale, pas seulement en matière de régulation. L'affaire Madoff démontre à l'évidence qu'on a aussi besoin de contrôles et qu'on a aussi besoin de sanctions. Il nous faut un régulateur européen, et il nous faudra un jour un parquet européen.

De même, il nous reste beaucoup à faire pour répondre à la crise économique et sociale. Le plan européen, vous le savez bien, est malheureusement bien en deçà du plan américain. Nous avons besoin de grands projets, d'innovation, de recherche, d'infrastructures, d'adaptation au durable. Cette question doit être à l'agenda européen dans les prochains mois.

De même, il nous faudra tirer les enseignements de cette crise pour l'avenir, en travaillant à une meilleure cohérence financière et monétaire, notamment au sein de la zone euro, ce qui, au passage, aidera à lever les malentendus entre la France et l'Allemagne, en se créant des marges de manœuvre qui sont bien utiles en période de récession, quand la croissance sera, je l'espère, le plus vite possible de retour, et en recentrant le rôle de la Commission qui ne doit en aucun cas abandonner son droit d'initiative. En période de crise, c'est plutôt un devoir d'initiative, me semble-t-il, que vous devriez avoir.

Enfin, sous votre Présidence, nous avons trouvé un compromis sur la crise climatique. C'est un compromis, il n'est pas parfait, mais il existe. J'ai un regret, c'est qu'il laisse de côté, pour le moment, la question cruciale de l'aide aux pays en voie de développement qui eux, ne cessent de subir les conséquences d'un dérèglement climatique dans lequel ils n'ont aucune part de responsabilité.

Voilà, Monsieur le Président, sur toutes ces questions, je forme le vœu que l'Europe, demain, soit à la hauteur de l'attente de nos concitoyens.

 
  
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  Ian Hudghton (Verts/ALE). - Mr President, the French presidency has indeed faced many challenges, though it is debatable whether the recent Council adequately addressed the challenge of combating climate change.

On the economy, I note that Mr Sarkozy acknowledged that Ireland was the first to support its banks, and now the whole of the European Union is following, which is more accurate, I think, than Gordon Brown’s recent slip-of-the-tongue statement that he had himself saved the world single-handedly.

I should like to thank the Irish Government for once again demonstrating how influential small Member States can be in the European Union. However, I thank the Irish people too for ‘interrupting’, as President Sarkozy put it, the Lisbon ratification process. The assurances given to Ireland will help my country, Scotland, as well, by underlining that there is fiscal independence in Europe and that we, as an independent Member State, could nominate a Commissioner.

Mr Sarkozy said that we cannot have a strong Europe if Europe is not united. Please let us remember that ‘unity in diversity’ is not just a slogan but something we must aspire to: we must not lose sight of that which makes us proud to be Scottish, Welsh, Irish, French, Czech, or whatever, as well as citizens – not subjects – of the European Union.

 
  
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  Brian Crowley (UEN). - A Uachtaráin, ba chruinniú an-dearfach é Cruinniú Mullaigh Cheannairí an Aontas Eorpaigh an tseachtain seo caite ó thaobh na hÉireann agus na hEorpa de.  Tá an Plean Eorpach don aisghabháil eacnamaíochta, ar a bhfuil luach EUR 200 billiún, formheasta ag an gComhairle Eorpach.

It is essential that, when we look at the results of the European Council, we give credit where credit is due. Finding solutions and compromises to what were – or appeared to be – intractable problems suddenly arose like the cream rising to the top of milk. I congratulate you, President Sarkozy, on your efforts, including with regard to Ireland. We greatly appreciate the compromise that has been reached to allow for a second decision from the Irish people with regard to the Lisbon Treaty.

I would like very briefly to point out to certain colleagues who spoke today and yesterday on what I am attributed as having said in Prague last week. Firstly, I never mentioned my father, as was indicated in the transcript that President Klaus released. Secondly, I never said that the Irish wished for Europe. I said that it was up to the Irish people to determine what will happen with the Lisbon Treaty.

In the light of our experience over the last six months in particular, what is really needed, as we move forward, is a Europe that cooperates, coordinates and works together to achieve common goals on a basis of understanding and tolerance for the differing opinions and the different economic cycles that exist within the European Union.

Monsieur le Président, mon français est très nul, pardonnez-moi. Votre Présidence a reconstruit le grand projet européen, le projet d'une Union européenne au grand cœur, fondée sur l'égalité et l'effort, en Europe et aussi dans le monde. Merci et bonne chance!

(Applaudissements)

 
  
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  Bairbre de Brún (GUE/NGL). - A Uachtaráin, ba chóir d’Éirinn a bheith san Aontas Eorpach. Tá comhoibriú lenár gcomhpháirtithe Eorpacha thar a bheith luachmhar. Ach níl an dóigh ar déileáladh leis an vóta ‘Níl’ in Éirinn ag spreagadh dea-thoil. Thiocfadh leis fiú cur leis an seasamh in aghaidh an AE, agus ní hamháin in Éirinn.

Dhiúltaigh an Chomhairle athrú ar bith a dhéanamh ar Chonradh Liospóin féin. Ina áit sin táthar ag iarraidh focail spreagthacha a thabhairt do dhaoine in Éirinn agus táthar ag insint dóibh gur chóir dóibh athchomhairle a dhéanamh.

Ní dheachaigh an Chomhairle i ngleic le fíor-imnithe mhuintir na hÉireann maidir le míleatú an AE, cearta lucht oibre agus seirbhísí poiblí. Agus tá an bhearna idir cheannairí an Aontais agus na saoránaigh ag éirí níos doimhne mar gheall ar an fhreagairt don vótaí ‘Níl’ in Éirinn agus in áiteanna eile.

Ní thugann Conclúidí na Comhairle ráthaíochtaí inchreidte sna háiteanna ina bhfuil gá leo. Teipeann orthu cúiseanna dearfacha a thabhairt lenar féidir vótáil i bhfabhar Chonradh Liospóin. Ina áit sin ligeann siad don eagla a bheith ann. Tá roinnt saincheisteanna á gcur trína chéile. Beidh an eagla agus an mhífhaisnéis i mbarr réime in athdhéanamh an reifrinn.

Ó thaobh Conclúidí na Comhairle maidir leis an bpacáiste um fhuinneamh agus athrú aeráide, tá sé thar a bheith tábhachtach go bhfuil reachtaíocht le bheith ann le spriocanna atá ina gceangal dlí. Tá cuid den phacáiste míshásúil, áfach, agus níl sé chomh láidir agus is cóir dó a bheith.

 
  
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  Bernard Wojciechowski (IND/DEM). - Panie Prezydencie! Już w październiku tego roku pojawiły się na łamach prasy informacje, że prezydencja czeska może być ignorowana. Mówiło się też o Pana propozycji objęcia prezydencji w grupie państw euro jako o próbie pośredniego, w ten sposób, kontrolowania Czechów. Chciałbym zatem od Pana usłyszeć jak ustępująca prezydencja zamierza zachować się wobec tej nowej czeskiej prezydencji?

Panie Prezydencie, w tej izbie dwa miesiące temu, w odpowiedzi na moje pytanie o prezydenta Kaczyńskiego powiedział Pan, że będzie Pan go przekonywać i że umów się dotrzymuje. Nikt nie podejrzewał jednak, że Kaczyński będzie sugerował się opinią nie brata, a obywateli irlandzkich. Czy jednak podobnie będzie Pan przekonywał prezydenta Klausa? Czy też rozmów w ogóle już nie będzie? I na zakończenie, Panie Prezydencie, życzę miłego słuchania Elvisa.

 
  
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  Sylwester Chruszcz (NI). - Szanowny Panie Prezydencie! Jestem jednym z tych posłów tej izby, którzy nie będą Panu gratulować sukcesów w tej półrocznej prezydencji. Uważam bowiem, że dwa sztandarowe projekty, które forsował Pan przez ostatnie pół roku są po prostu szkodliwe. W dodatku szkodliwe nie tylko dla mojego kraju, ale także dla całej Europy. Przyjmowanie obecnie pakietu klimatycznego, nawet w nieco bardziej akceptowalnym, lecz wciąż złym kształcie jest po prostu absurdem. Reanimacja traktatu lizbońskiego, który został odrzucony w ogólnonarodowym referendum w Irlandii jest z kolei kpiną z demokracji. I proszę nie mieć złudzeń, że kupi Pan w Polsce większe poparcie dla Lizbony dzięki jednemu dodatkowemu miejscu w Parlamencie Europejskim.

Panie Prezydencie! Nawet jeśli dzięki talentowi dyplomatycznemu skłonił Pan w zeszłym tygodniu w Brukseli pozostałych szefów państw i rządów, aby poparli Pana kontrowersyjne pomysły, mam nadzieję, że obywatele suwerennych państw w przyszłorocznych wyborach do Parlamentu Europejskiego powiedzą tym pomysłom: nie!

 
  
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  Hartmut Nassauer (PPE-DE). - Meine Herren Präsidenten! Wenn selbst der Herr Abgeordnete Schulz der Präsidentschaft ein Gut attestiert, dann muss diese Präsidentschaft in Wirklichkeit brillant gewesen sein. Denn die Sozialisten haben sich bisher ja nicht als überschwängliche Bewunderer von Herrn Präsident Sarkozy hervorgetan.

Ich möchte Ihnen, Herr Präsident Sarkozy, namens der EVP-Fraktion versichern: In der Tat, Sie haben eine herausragende und überaus erfolgreiche Präsidentschaft geführt! Sie haben in den beiden Krisen dieses Jahres entschlossen und erfolgreich agiert. Sie haben der Europäischen Union mehr politisches Gewicht und mehr Ansehen in der Welt verschafft. Sie haben zweifellos ein Stück Vertrauen der Bürgerinnen und Bürger zurückgewonnen, und Sie haben nicht zuletzt deutlich machen können, welch heilsam stabilisierende Wirkung in dieser Zeit unsere gemeinsame Währung, der Euro, hat. Kurz und gut: Sie sind zu unserem Glück der richtige Mann zur richtigen Zeit am richtigen Platz! Ich wünschte mir, dass wir diese Feststellung nach der nächsten Präsidentschaft auch treffen könnten.

Mit dem Klimapaket hat der Rat einen Erfolg errungen. Allerdings sollten wir uns bewusst sein: Es ist eine Entscheidung, die weit in die Zukunft hineinreicht, deren volle Wirkungen dann eintreten werden, wenn kaum einer derjenigen, die jetzt in der Verantwortung sind, noch im Amt ist und für die Folgen einstehen kann. Wir werden eine schwierige Abwägung zu treffen haben zwischen den klimapolitischen Zielen, die wir uneingeschränkt unterstützen, und dem, was wir der Wirtschaft unvermeidlicherweise an Belastungen zumuten müssen.

Wenn der Kollege Schulz die EVP auffordert, diese Entscheidung zu treffen: Natürlich werden wir diese Entscheidung treffen, aber wir versuchen vorher zu lesen, was dort zu entscheiden ist. Wenn Sie die Entscheidung schon gestern getroffen haben, können Sie nicht einmal die Texte zur Kenntnis genommen haben. Sie haben „blind links“ entschieden! Und was Ihre Kritik an dem first reading agreement angeht – auch der Kollege Cohn-Bendit hat Krokodilstränen vergossen –, so teile ich diese Kritik voll inhaltlich. Aber wer hat uns denn dazu gezwungen? Hat der Rat uns geknebelt in dem Verfahren? Hat die Kommission uns erpresst? Es war die Mehrheit des Parlaments, die so entschieden hat! In der Konferenz der Präsidenten hat nur Joseph Daul für eine erste Lesung gestimmt, die ein geordnetes Verfahren gewesen wäre. Ich hoffe, dass wir daraus den Schluss ziehen, in Zukunft first reading agreements wenigstens bei solch entscheidenden Projekten nicht mehr zu akzeptieren!

 
  
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  Poul Nyrup Rasmussen (PSE). - Mr President, I should like to say to President Sarkozy:

"être proactif dans la politique, c’est l’exercice le plus difficile."

You and I both know that, President.

As you said yourself, Europe is about compromises but also ensuring dynamics. That is my point. I think you took Europe as far as you could go and as far as you could get the 27 prime ministers and heads of state, but please do not oversell the results. That goes especially for President Barroso. Do not oversell the result. If you do so, this will backfire against ordinary people’s trust in the European Union. We have an economic crisis at the moment and it is not over. As you said, it is not over. Please do not tell people that the economic stimulus package corresponds to 1.5% of GDP. It is not. If we take away the credit guarantees from this calculation for the moment and look at the real investments and the real demand, we are down to an average of about 0.6% of the European Union’s GDP. Yes we are, Mr Barroso. The economic calculations from Brueghel and from Copenhagen University confirm it. So be careful here.

The only two countries – and Britain has been criticised by Germany – that are reaching 1% of GDP in real economic stimulus are Gordon Brown’s country and Zapatero’s country. France is coming close. But the real difficulty for the time being lies in Berlin. I simply do not understand how Angela Merkel, the German Chancellor, can tell people that what they are doing for employment in Europe at the present time is sufficient. That is not the case.

Mr President, I disagree with what Graham Watson said. You should not just relax. You should keep your energy because we need another stimulus package and we will need it quite soon, already by the spring. I hope that you will be active on 2 April in London and certainly also at the spring summit. As you said yourself, bringing Europe closer to people is about ensuring jobs for people.

 
  
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  Der Präsident. − Liebe Kolleginnen und Kollegen! Herr Präsident Sarkozy muss uns gleich verlassen. Er bekommt jetzt noch einmal das Wort, aber die Minister Borloo und Le Maire werden bei uns bleiben.

 
  
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  Nicolas Sarkozy, président en exercice du Conseil. − Mesdames et Messieurs les parlementaires, Monsieur Kirkhope, merci de votre soutien. Cela me permet de m'adresser à un conservateur britannique pour dire combien nous avons besoin en Europe que ce grand parti qu'est le parti conservateur britannique reste profondément engagé dans la construction européenne.

Je n'ai pas à faire de la politique en Grande-Bretagne. Vous avez un jeune leader, Monsieur Cameron, vous êtes un parti qui a une longue histoire. Nous avons besoin de vous à l'intérieur de l'Europe, et nul, Monsieur Kirkhope, en Europe, ne peut réussir seul. Je ne sais pas quel sera l'avenir de M. Gordon Brown, quel sera l'avenir de M. Cameron, mais quel que soit celui qui dirige la Grande-Bretagne, il aura besoin des autres pour avancer, pour faire défendre ses intérêts, pour triompher en Europe. On ne peut pas le faire seul, et je voudrais vous dire une chose, j'ai toujours été convaincu que la Grande-Bretagne avait un rôle particulier à jouer en Europe. Cela m'a parfois été reproché parce que la Grande-Bretagne, c'est la première langue du monde, parce que c'est une économie dynamique, mais réfléchissez. Regardez ce que coûte à la Grande-Bretagne d'avoir été trop exclusivement ouverte sur les États-Unis, regardez ce qu'il lui en coûte d'avoir été trop exclusivement engagée sur les services financiers; regardez, l'Europe a besoin de la Grande-Bretagne mais je reste convaincu que la Grande-Bretagne a besoin de l'Europe.

En allant en Grande-Bretagne, j'avais dit que l'entente cordiale entre la France et la Grande-Bretagne n'était pas suffisante. Gordon Brown avait dit une entente formidable; moi, je pense vraiment qu'on a pu sortir du plus fort de la crise financière parce que la Grande-Bretagne a choisi clairement l'Europe. Permettez-moi de dire qu'on n'avait pas toujours été aussi bien habitués dans le passé, et sans faire de politique interne, je veux dire que c'est la vérité.

Monsieur Poignant, alors, la Présidence française n'est ni parfaite, certes, ni ratée, et vous, vous êtes fidèle à M. Mitterrand, c'est le "ni-ni" parfait. Vous ne pensez donc ni du bien, ni du mal. La seule chose que vous pensez au fond, c'est que si j'ai réussi, c'est parce que j'avais deux bons socialistes... Jamais deux sans trois, Monsieur Poignant: Jouyet, Kouchner... je discerne un peu d'envie dans tout cela! Plus sérieusement, je voudrais, si vous me permettez, m'inscrire en faux contre tous ceux qui ont pensé qu'il y avait des désaccords structurels entre l'Allemagne et la France. C'est l'occasion pour moi de m'en expliquer, et je le dis également à Mme Marielle De Sarnez.

L'axe franco-allemand, l'amitié entre la France et l'Allemagne, ce n'est pas un choix, c'est un devoir absolu. Nos deux pays ont été au cœur de la plus grande tragédie du 20e siècle. Ce n'est pas un choix, non pas parce que je n'y adhère pas, c'est un devoir à l'endroit du monde et à l'endroit de l'Europe. Nous devons marcher main dans la main. J'en suis totalement convaincu, et c'est une responsabilité, Monsieur Poignant, qui va bien au-delà de Mme Merkel, de moi-même, hier de M. Schröder ou de M. Chirac, c'est une réalité historique. Nous ne pouvons pas nous séparer, justement parce que notre histoire pendant un siècle a été ce qu'elle a été.

Mais, dans le même temps, ce n'est faire injure à personne que de dire que l'axe franco-allemand ne peut pas être de la même nature dans une Europe à vingt-sept que dans une Europe à six. Dans une Europe à six, à neuf, peut-être même à douze, il suffisait que l'Allemagne et la France se mettent d'accord, et tout le monde suivait.

Je l'affirme: ce n'est pas l'Europe d'aujourd'hui, et c'est pour cela que j'ai appelé à la refondation de cet axe franco-allemand, en bilatéral. On en a besoin, mais on ne peut pas porter l'axe franco-allemand comme si nous étions toujours douze. Je me souviens, quand l'Allemagne et la France se sont mises d'accord – ce n'était pas à mon époque – sur un candidat à la présidence de la Commission, c'est l'autre qui est sorti, parce que cela donnait une impression d'arrogance. Eh bien, l'amitié entre la France et l'Allemagne, indispensable, n'est pas exclusive d'autres accords, d'autres amitiés. C'est la première remarque, je veux le dire parce que j'ai parfois l'impression que certains regardent l'Europe avec les lunettes d'il y a trente ans, alors qu'il faut la regarder par rapport à ce qu'elle sera dans trente ans.

La deuxième chose: Mme Merkel défend avec force les intérêts de l'Allemagne. Et si elle ne le faisait pas, qui le ferait à sa place? On ne va quand même pas le lui reprocher! Elle le fait avec talent, elle le fait avec force, elle le fait avec détermination. Je défends aussi les intérêts de mon pays. N'ai-je pas été élu pour cela?

Alors, parfois, on n'est pas d'accord tout de suite, et alors? Quoi de plus normal? La démocratie, le sens du compromis seraient-ils donc impossibles, parce que c'est l'Allemagne et parce que c'est la France? Oui, j'ai dû faire des pas vers la chancelière; oui, elle a fait des pas vers moi, et alors? C'est pour le plus grand bénéfice de l'Allemagne. Faut-il simplement que, parce que c'est l'Allemagne et parce que c'est la France, on ne débatte de rien, on ne discute de rien. Nos amis allemands n'étaient pas enthousiastes sur l'Union pour la Méditerranée. Il y avait des malentendus. J'ai levé ces malentendus en discutant. Où est le problème?

En tout cas, je n'ai pas l'intention de donner des justifications à chaque fois que Mme Merkel et moi, nous nous entendons, nous nous soutenons, nous nous aidons. Mais je n'oublie pas une chose: c'est que l'Allemagne est fédérale, alors que la France est beaucoup plus centralisée malgré la décentralisation. Le rythme, le temps de la décision n'est pas le même. Cela n'a rien à voir avec la qualité de Mme Merkel ou les défauts qui sont les miens, cela a à voir avec la structure de deux États qui ne sont pas les mêmes. Et puis, l'Allemagne est en coalition. Je ne suis pas sûr que Mme Merkel ait spontanément choisi les socialistes de son gouvernement. J'assume d'avoir choisi les socialistes de mon gouvernement. C'est une deuxième différence, mais qui explique aussi le temps des décisions.

Mais soyez assurés en tout cas que l'Allemagne n'est pas attaquée. L'Allemagne, c'est la première économie d'Europe. Nous avons besoin de l'Allemagne, l'Allemagne a besoin de l'Europe. Mais que les choses soient dites aussi, la France et l'Allemagne n'ont pas plus de droits que les autres, nous avons plus de responsabilités, et c'est cela aussi que nous devons porter ensemble. Ne vous inquiétez pas, j'en ai pleinement conscience.

Madame De Sarnez, vous avez raison, il reste beaucoup à accomplir. Je ne reviens pas sur les appréciations que vous avez portées sur la Présidence. Il reste beaucoup à accomplir. Vous avez parlé de la nécessité d'un régulateur européen, vous avez totalement raison. Disons les choses comme elles sont. On n'y est pas arrivés pour l'instant parce qu'un certain nombre de pays plus petits par la taille estiment qu'être privés d'un régulateur national leur pose un problème de souveraineté nationale. On doit tenir compte de cela, mais de mon point de vue, je pense qu'au minimum on doit avoir un collège des régulateurs européens.

Deuxièmement, faut-il un procureur européen? C'est un débat passionnant qui implique encore d'autres éléments, en tout cas une meilleure collaboration.

Sur les grands projets, à mon tour de vous dire de ne pas être sévère avec nous parce que cinq milliards d'euros ont été débloqués par le président de la Commission. Ce fut une fameuse bataille, Madame De Sarnez, parce que tous les pays n'étaient pas d'accord là-dessus, justement pour financer des grands projets, et la vérité m'oblige à dire que la Commission a été beaucoup plus ambitieuse que certains États. Simplement, pour que la Commission puisse utiliser les cinq milliards au service de grands projets, encore faut-il que tous les États donnent l'autorisation. On l'a obtenue, il y a quand même ces cinq milliards.

Enfin, sur l'aide aux pays en voie de développement, permettez-moi de ne pas partager votre point de vue. Avec M. Barroso, nous avons utilisé le milliard d'euros que certains États, une fois encore, ne voulaient pas, et au sommet d'Hokkaido, j'ai dû convaincre mes partenaires européens de donner l'autorisation à M. Barroso d'utiliser ce qui n'avait pas été dépensé au service des objectifs du Millénaire, et c'est un milliard d'euros qu'on a mis.

Au Sommet de Doha, j'ai été stupéfait, Madame De Sarnez, d'être le seul chef d'État occidental présent autour de la table. Sur l'ensemble des chefs d'État et de gouvernement du G20, nous étions deux: le président d'Afrique du Sud et le président du Conseil européen, ainsi que M. Barroso; les autres n'étaient pas là. Imaginez ce que vous auriez pu me dire si je n'avais pas fait le déplacement! Nous y avons été parce que la crise ne doit pas servir de prétexte à faire des pays les plus pauvres ceux qui paient le plus cher une crise dans laquelle ils ne sont pour rien. Je crois que ça peut être un point de désaccord où nous nous retrouvions.

Monsieur Hudghton, diversité et unité, rassurez-vous, du point de vue de la diversité on n'a aucun progrès à faire! Honnêtement, si j'avais à mettre mon énergie au service d'un projet, je la mettrais plutôt au service de l'unité car j'observe que personne autour de la table du Conseil n'oublie d'où il vient. C'est un peu plus compliqué pour savoir où on va. Il y a un grand ethnologue français, Lévi-Strauss, qui a dit une phrase définitive, qui était extraordinaire quand il l'a dite lui-même: "L'identité n'est pas une pathologie". L'identité n'est pas une pathologie en Europe mais enfin, vraiment, le surcroît d'énergie, il faut le mettre sur l'unité.

Monsieur Crowley, merci de votre soutien lors du dernier Conseil européen. J'avais eu le plaisir de vous recevoir à l'Élysée en tant que représentant de votre groupe, je dois dire que j'apprécie beaucoup le courage et la droiture dont vous avez toujours su faire preuve.

Madame de Brún, oui, il faut rassurer et convaincre les Irlandais. Vous me dites qu'on n'a pas été assez loin. Pardon de le dire, on ne peut pas aller plus loin, parce que sinon, on met immédiatement la pagaille dans les autres pays. Si, pour régler le problème irlandais, on rouvre un débat sur la ratification dans d'autres pays, notamment la Grande-Bretagne, on se met dans une situation impossible, et le plus difficile du compromis, ça a été la discussion tôt, très tôt, le vendredi matin du Conseil européen, entre le premier ministre irlandais et le premier ministre de Grande-Bretagne, pour trouver un accord. M. Brown - ce que je comprends - ne souhaitait pas non plus qu'on rouvre le débat sur la ratification en Grande-Bretagne alors que chacun sait qu'il avait été extrêmement douloureux. Donc je ne crois pas qu'on puisse aller plus loin. Mais franchement, on va quand même assez loin de promettre un protocole au premier traité d'adhésion, dans deux ans.

Monsieur Wojciechowski, on aidera la Présidence tchèque. Ça ne doit pas faire de doute de votre part. Que m'a dit le président Kaczynski? J'ai peine à vous le dire puisque la dernière fois qu'il m'a dit quelque chose, il ne l'a pas tenu. Il a dit à la table du Conseil européen qu'il ne ferait pas obstacle à la ratification du traité de Lisbonne si les Irlandais votaient oui. Je lui ai simplement rappelé une chose – et je le fais sans me mêler du débat avec le premier ministre Tusk –, à savoir que c'est dans mon bureau, à trois heures du matin, au mois de juillet 2007, sous la Présidence allemande, avec le premier ministre Zapatero, avec Tony Blair, avec le premier ministre Juncker, que nous avons obtenu la signature du président polonais sur ce qui allait devenir le traité de Lisbonne, alors qu'il s'entretenait avec son frère jumeau, premier ministre à l'époque, à Varsovie.

Je respecte le président polonais, mais permettez-moi de m'étonner que quelqu'un ait pu signer à Bruxelles un traité et refuser de signer à Varsovie le même traité. Quand même! Je dis simplement que quand on engage la signature d'un État, enfin, c'est une parole! Vous le comprendrez. Je ne veux pas en dire plus, mais c'est quand même cela qui m'a été dit. Le traité de Lisbonne n'a pas été négocié par le premier ministre Tusk, il a été négocié par le président polonais Kaczynski et son frère jumeau, à l'époque premier ministre. Voilà, c'est tout. Enfin, il n'a pas été totalement ratifié puisqu'il manque une signature, mais il a été ratifié par le parlement. C'est tout.

Dire cela, ce n'est pas faire de la politique interne, c'est être honnête, et je dois, avec les responsabilités qui sont les miennes, être honnête, dire exactement ce qui s'est passé, avec qui on a négocié et quand. Parce que sinon, il n'y a plus de confiance possible. Ce n'est pas une question de gauche ou de droite, ce n'est pas une question de pays de l'Est ou de pays de l'Ouest, c'est simplement une question de respect de la parole donnée. Sans respect de la parole donnée, il n'y a pas d'État de droit, il n'y a pas d'Europe. Dire cela, c'est simple.

(Applaudissements)

Monsieur Chruszcz, vous savez que, franchement, j'ai tout fait pour que la Pologne trouve les voies d'un compromis. Au Conseil européen de juillet 2007, sous la Présidence allemande, on n'était pas loin de passer à côté d'un drame, alors qu'un certain nombre d'États membres disaient qu'on allait continuer sans la Pologne. Et ça a été au dernier moment que le compromis a pu être trouvé sur le traité de Lisbonne! C'est la vérité de le dire. Personne n'a voulu laisser tomber la Pologne. La Pologne, c'est 38 millions d'habitants, c'est un des six pays les plus importants d'Europe sur le plan démographique. Nous avons besoin de vous. Dans le compromis, j'ai été à Gdańsk négocier avec la Pologne et huit autres États. On a compris les problèmes de la Pologne. On va accompagner la Pologne, mais la Pologne doit aussi comprendre qu'en tant que grand pays de l'Europe, elle a des droits, mais elle a aussi des devoirs.

Parce que la contrepartie des droits, ce sont des devoirs, et c'est un mauvais service que de dire que parce qu'on est dans l'Union européenne depuis moins longtemps que les autres, on a moins de devoirs. La Pologne, c'est un grand d'Europe. Ne nous reprochez pas de la traiter comme un grand, c'est-à-dire de lui en demander un peu plus, justement parce que la Pologne est grande. Voilà très exactement ce que j'ai voulu faire et j'espère que les Polonais le comprennent.

Monsieur Nassauer, merci de votre soutien en tant que parlementaire très expérimenté, en tant que parlementaire allemand. Je n'ai pas été choqué qu'on défende l'industrie en général et l'industrie allemande en particulier. Parce que je vois trop – et je le dis au président Schulz, comme au président Daul – je vois trop les ravages que fait le désastre de la finance dans des pays qui n'ont pas défendu avec suffisamment de force leur industrie. Je pense que ça transcende les clivages qui existent entre nous, parce que nous ne voulons pas que l'Europe devienne un désert industriel. Parce qu'un désert industriel, ça veut dire des millions de chômeurs de plus, parce que si on laisse partir nos emplois industriels, on laissera partir après les emplois dans les services. C'est une erreur de dire qu'on défend les services et qu'on ne défend pas l'industrie.

Ce qu'on a voulu dire, c'est que défendre l'industrie, c'est l'obliger à se moderniser, parce que les Européens n'accepteront plus des industries qui polluent. Voilà l'équilibre qu'on a essayé de trouver. Ça a été douloureux, ça a été difficile parce que l'Allemagne est un grand pays industriel et, forcément, un grand pays industriel est plus concerné qu'un pays qui n'a plus d'industrie. Votre pays est voisin de la Pologne. Si on créait les conditions d'une dérogation 2013-2020 pour la Pologne, on ne pouvait pas ne pas poser la question des nouvelles centrales en Allemagne, de façon à ce qu'il n'y ait pas une distorsion de concurrence entre deux pays si proches. Là aussi, j'ai pensé que c'était honnête.

Monsieur Rasmussen, il ne faut pas s'accaparer les résultats. Vous avez parfaitement raison. N'oubliez pas, quand même, les stabilisateurs sociaux, parce que nos amis américains ont le fantastique génie de la communication, d'annoncer des chiffres extraordinaires. Pour l'instant, ce sont des annonces. Je me souviens du plan Paulson I. On était tous stupéfaits. Tout d'un coup, le secrétaire d'État au trésor nous annonçait 700 milliards! Et tout le monde de se dire: est-ce que l'Europe sera capable de faire aussi bien? Et puis, qu'est-ce qu'on a vu? Trois jours après, ce n'était pas voté par le Congrès et les Américains revenaient à la case départ.

Qu'est-ce qu'on a vu après? Que malgré tout, cette somme, ce n'était pas ce qui était prévu. Le système social aux États-Unis n'a rien à voir avec le système social en Europe, dans chacun de nos pays. Il faut rajouter à l'argent qu'on met dans la relance les stabilisateurs sociaux, c'est-à-dire l'ensemble des prestations, ce qu'on fait pour les couvrir de l'évolution de l'inflation, et ce qu'on met en plus au pot. Mais, de grâce, ne soyons pas ceux qui ne croient pas au plan qu'on met en œuvre! Peut-être que la crise sera si grave qu'il faudra faire autre chose. Mais enfin, quand même! Ce qu'on a obtenu, ce n'était pas rien. Vous me dites que le Royaume-Uni et l'Espagne ont fait le plus. Mais l'Espagne avait un budget excédentaire et se trouve face à une crise immobilière sans précédent. M. Zapatero a fort bien réagi. Mais enfin, n'envions pas non plus la situation de l'économie espagnole!

Quant au Royaume-Uni, sur les banques, on me dit souvent: "M. Brown a fait plus que vous". Oui mais la différence, c'est que, comme les banques anglaises étaient totalement engagées sur la place américaine, il y avait un risque de faillite qu'on ne retrouvait pas avec la même puissance – ce qui a été un débat entre la Commission et nous d'ailleurs – dans les autres États membres. Il faut qu'on ait la sagesse d'attendre un peu l'évolution de la mise en œuvre de ces différents plans. Je reste optimiste sur la capacité de l'Europe à travailler ensemble.

Enfin, dernier point, vous m'appelez à continuer, Monsieur Rasmussen. Oui, à continuer comme je suis! Alors il faut que je vous rassure. Il n'y a aucun risque.

(Applaudissements)

 
  
  

PRESIDE: ALEJO VIDAL-QUADRAS
Vicepresidente

 
  
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  Silvana Koch-Mehrin (ALDE). - Herr Präsident, meine sehr verehrten Herren Minister! Die EU hat sich in den vergangenen Monaten in hohem Maße bewährt. Das ist auch Ihr Verdienst, der Verdienst der französischen Präsidentschaft!

Gerne hätte ich Präsident Sarkozy persönlich dafür gedankt, dass er auch unbequem war, nämlich als er der deutschen Bundeskanzlerin in klaren Worten gesagt hat, was er von der Lethargie der Bundesregierung hält; dass die anderen Europäer handeln, um die Krise zu verhindern, dass Deutschland aber wartet, bis die Krise da ist bzw. die nächsten Bundestagswahlen. Deutschland ist die größte Volkswirtschaft in der EU, und deshalb ist es gut, dass die EU-Partner die Bundesregierung an ihre Verantwortung erinnert haben – Präsident Sarkozy hat es hier eben noch einmal getan.

Wenn es die EU nicht schon gegeben hätte, hätte man sie spätestens aus Anlass der Finanzkrise erfinden müssen. Kein EU-Land allein wäre in der Lage gewesen bzw. ist in der Lage, der Krise etwas entgegenzusetzen. Auch der Euro ist ein entscheidender Stabilitätsanker. Es hat sich wieder gezeigt, wie wichtig der gemeinsame Markt für Wohlstand und Stabilität in Europa ist. Die Finanzkrise darf aber nicht zur Entschuldigung dafür werden, das gemeinsam Erreichte aufs Spiel zu setzen. Deshalb darf die Unabhängigkeit der Europäischen Zentralbank nicht verhandelbar sein. Einen Rückfall in Protektionismus dürfen wir nicht zulassen, und auch eine erneute Abschottungspolitik oder ein Subventionswettlauf zwischen den EU-Staaten hätten katastrophale Konsequenzen für die Bürgerinnen und Bürger.

Auch die EU-Wettbewerbs- und Beihilferegeln dürfen unter keinen Umständen aufgeweicht werden, genauso wenig wie der Stabilitätspakt mit den Maastricht-Kriterien. Diese Errungenschaften gilt es zu bewahren. Aber die EU muss gemeinsam, abgestimmt und entschlossen handeln, um das Schlimmste abzuwenden. Das ist eine Chance für Europa. Präsident Sarkozy hat sie genutzt. Er hat den Bürgerinnen und Bürgern gezeigt, was Europa tun kann und hat Europa ein Gesicht gegeben. Herzlichen Dank dafür!

 
  
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  Adam Bielan (UEN). - Panie Przewodniczący! Prezydencja francuska przypadła na niełatwy czas - światem, w tym również Unią Europejską wstrząsnął potężny kryzys finansowy. Na szczęście prezydent Sarkozy nie twierdził jak niektórzy politycy europejscy, że kryzys nas nie dotknie. Bardzo szybko zaczął działać i za to chciałbym mu bardzo gorąco podziękować.

Ale te sześć miesięcy to również czas innego kryzysu - czas inwazji Rosji na naszego wschodniego sąsiada - Gruzję. I w tej sprawie przy całej mojej sympatii do prezydenta Sarkoziego muszę powiedzieć, że nie stanął na wysokości zadania. Jego pierwszym błędem było zmuszenie prezydenta Saakaszwiliego do podpisania niedobrego porozumienia z Rosją. Niedobrego, bo niegwarantującego Gruzji podstawowej rzeczy, a mianowicie integralności terytorialnej. Pan prezydent Sarkozy nie słuchał wówczas kolegów, których sam dzisiaj określił jako tych, którzy mieli doświadczenia dziesiątków lat spędzonych za żelazną kurtyną. Nie słuchał ich, bo gdyby ich słuchał, to wiedziałby, na podstawie ich doświadczeń, że takie ustępstwa Rosjanie odbiorą jako oznakę słabości. I dokładnie tak się stało. Przecież nawet to niedobre porozumienie jest zupełnie przez Rosjan nieprzestrzegane. Kilka dni temu prezydent Polski został ostrzelany na terytorium Gruzji, a Rosjanie zajęli gruzińską wioskę Perewi. Mimo to prezydent Sarkozy kontynuował politykę obłaskawienia Rosji, choćby poprzez wznowienie negocjacji w sprawie nowej umowy o partnerstwie i współpracy.

Pan prezydent Sarkozy za dwa tygodnie przestanie pełnić rolę przewodniczącego Unii Europejskiej, ale przecież nie zniknie z polityki europejskiej. Będzie dalej w niej odgrywał dużą rolę, dlatego życzę mu dalszych sukcesów. Mam nadzieję, że wyciągnie w przyszłości wnioski z popełnionych błędów.

 
  
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  Kathy Sinnott (IND/DEM). - Mr President, I would like to take the opportunity to offer some friendly advice, because many Irish voters are impatient with the Treaty debate. A poll two weeks ago showed that an overwhelming number of voters do not want a second referendum. They have made their decision and it makes no sense to them to continue the debate in the middle of a global economic meltdown. They are concerned with unemployment and with budget cuts that are affecting the most vulnerable. They feel alone in these problems, with their leaders chasing the Lisbon phantom.

It is especially annoying because the issues that brought about the ‘no’ vote, starting with the lack of democracy in the Treaty itself, have not been addressed; rather we have been told that the Treaty will remain unchanged and that what is offered is cosmetic.

We are an island nation, yet our fish and fishing industry are vanishing. Pro-life people remain concerned about the destruction of embryos in research funded by the EU. In voting ‘no’, voters voted to protect their jobs, their farms, their families and their constitution.

You talk about uniting Europe, but I put to you that what should unite us is democracy and what divides us is Lisbon.

 
  
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  Peter Baco (NI). - Veľmi ma potešili návrhy Európskej únie, aby sa do reformy medzinárodného finančného systému prioritne zahrnula potravinová bezpečnosť. V záveroch Rady sa však takáto priorita nezdôrazňuje.

Upozorňujem preto na to, že pribúdajú signály o zhoršovaní financovania farmárov. V Európskej únii ide najmä o nové členské štáty, inde ide o Južnú Ameriku, ale aj iné časti sveta. Medziročný, až 50 % pokles farmárskych cien pri dvojnásobnom zdražení hnojív, pri zároveň drahších a menej dostupných úveroch, povedie k podstatnému zníženiu úrody.

Keďže zásoby potravín sú kriticky nízke, reálne hrozí potravinová kríza s nepredstaviteľnými dôsledkami. Potravinovej kríze treba zabrániť prioritne, treba zvýšiť zásoby, preto treba viac vyrobiť, a to treba riadne prefinancovať. Apelujem preto na Radu, aby dostatočné prefinancovanie úrody a zásob potravín brala ako svoju najvyššiu prioritu.

 
  
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  Jacek Saryusz-Wolski (PPE-DE). - Monsieur le Président, c'était une grande Présidence, non parce que comme le disait le président Sarkozy, il y a des grands et des petits pays, mais parce que M. Sarkozy, président, était personnellement à la taille des défis.

La Présidence française n'a pas eu la vie facile, loin de là: la crise géorgienne, la crise financière, entre autres problèmes, y compris le traité de Lisbonne. Tout cela a exigé une réponse, une action, et c'est ce qui est le plus difficile à un leadership. Ce leadership fut assuré. La Présidence a prouvé qu'elle en était capable, c'est à son honneur et pour le bien de l'Union.

Je vais évoquer trois points, autres que ceux de la Géorgie et de la crise économique: voisinage, climat, sécurité et défense. La politique de voisinage a reçu un coup d'envoi puissant tant dans sa dimension méditerranéenne, avec l'Union de la Méditerranée, que dans sa dimension orientale, avec le partenariat oriental qui mérite autant d'attention que la dimension Sud.

Il était temps de dépasser le stade des discours sur le voisinage et de passer aux actes énergiques. Il fallait donner aux citoyens de ces pays un signal fort de soutien pour leurs efforts de réforme et leurs ambitions d'une vie meilleure. La consolidation de la paix, la stabilité, la bonne gouvernance dans les régions près de nos frontières sont essentielles, et je dirais même existentielles pour notre projet d'intégration.

Sur le climat-énergie, je voudrais juste remercier la Présidence française pour son empathie et sa compréhension par rapport aux sensibilités des nouveaux pays membres.

Le troisième dossier qui a été traité par la Présidence et le Conseil, c'est le renforcement de la politique de sécurité et de défense, notamment par l'amélioration substantielle des capacités civiles et militaires. Félicitations.

Pour conclure, savoir y faire, c'est s'en donner les moyens. Voilà le défi de la Présidence et du sommet. Mais que ce soit sur le paquet énergie-climat, la relance économique ou la politique de sécurité, il faut nous appliquer tous d'une manière coordonnée à ces efforts, nous, c'est-à-dire les institutions, et les citoyens.

 
  
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  Hannes Swoboda (PSE). - Herr Präsident! Ich möchte zuerst Herrn Minister Borloo herzlich für sein Engagement danken, was das Klimapaket betrifft, weil es wirklich eine sehr gute Lösung ist, die wir auch mit aller Kraft verteidigen können.

Ich möchte aber zur Außenpolitik etwas sagen und dabei auch den neuen Europaminister ansprechen. Der Rat hat die Östliche Partnerschaft in den Grundsätzen angenommen. Präsident Sarkozy hat bereits gesagt, dass wir, wenn wir da erfolgreich sein wollen, im Schwarzmeerraum natürlich auch Russland berücksichtigen müssen. Sicherlich, ein Russland, das auch die territoriale Integrität und die Unabhängigkeit der Länder respektiert und das bereit ist mitzuhelfen, die Probleme im Schwarzmeerraum zu lösen.

Wir brauchen allerdings auch die Türkei. Ich wundere mich eigentlich, warum die Türkei hier nirgends erwähnt worden ist! Wie will man denn in dieser Situation in dieser Region etwas lösen ohne die Türkei? Ich habe vor kurzem eine Delegation dieses Parlaments in die Türkei geleitet. Michel Rocard, der Mitglied war, hat immer gefragt: „Und wie steht es mit der französischen Präsidentschaft? Verhält sie sich objektiv?“ Und das ist auch bestätigt worden, die französische Präsidentschaft hat sich objektiv verhalten. Nur, wenn wir so weitermachen mit dem Verhalten Frankreichs, was Frankreich als Mitgliedstaat betrifft, dann werden wir bald nichts mehr zu verhandeln haben mit der Türkei, weil die Kapitel ausgeschöpft sind.

Was machen wir aber dann mit einer Türkei, die wir in dieser Region als Partner brauchen? Ich will Ihnen keine Antwort vorschreiben, aber Herr Minister, Sie müssen sich überlegen, wie wir uns weiter verhalten. Denn wenn wir in dieser Region etwas erreichen wollen an Stabilität und die Krisen lösen wollen, dann brauchen wir eine Kooperation mit der Türkei und müssen die Türkei als einen wichtigen Partner Europas anerkennen. Hier ist nicht mehr die französische Präsidentschaft, sondern Frankreich als Land gefordert.

 
  
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  Jean-Marie Cavada (ALDE). - Monsieur le Président, pendant que les chars menaçaient Tbilissi et que la Présidence française entraînait l'Europe dans le rôle de médiateur de paix qu'elle n'aurait jamais dû délaisser, j'ai relu un auteur hongrois, Sándor Márai.

Il décrit les causes des malheurs qui ont détruit à deux reprises la Hongrie, la moitié de l'Europe, et finalement l'Europe entière, et bousculé le monde, à savoir le nazisme et le stalinisme. L'histoire et ses violences sont maintenant de retour et, naturellement, la crise de la Géorgie, la crise financière et ses conséquences sociales ou politiques prévisibles sont des fondamentaux graves.

La volonté politique européenne doit être à la hauteur de cette histoire et de ces nouvelles violences, et nous sommes reconnaissants à la Présidence française et à toutes les institutions d'avoir traité à cette hauteur les questions qui menacent notre stabilité et notre paix. Bien sûr, la crise financière n'est pas résolue définitivement, elle n'est pas terminée. Bien sûr, les relations avec la Méditerranée ont un nouveau cadre institutionnel. Mais on ne peut pas nier le virage historique que constitue le plan climatique. L'Europe devient incontestablement leader, même si tout n'est pas satisfaisant.

L'Europe a besoin d'un sursaut politique régulier et de haut niveau, au-dessus des droites, au-dessus des gauches, au-dessus des extrêmes centres pour combattre des menaces qui reviennent avec une violence que nous avons déjà connue.

Les peuples qui ne connaissent pas leur histoire sont condamnés à la revivre, dit le philosophe. Cette crise nous a rappelé que ce sont les hommes qui font l'histoire et non pas l'histoire qui fait les hommes.

 
  
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  Mogens Camre (UEN). - Hr. Minister, jeg skal på dette sene tidspunkt indskrænke mig til en enkelt sag. Jeg er sikker på, at De er opmærksom på den afgørelse som De Europæiske Fællesskabers Domstol – Retten i Første Instans – traf den 4. december ved for tredje gang at annullere opførelsen af den iranske frihedsbevægelse på EU's terrorliste. Jeg vil bede Dem om at bekræfte, at organisationen PMOI nu ikke længere er på listen, og jeg vil bede formandskabet om at respektere de tre afgørelser fra Retten og dermed medvirke til, at vi ikke igen stempler det iranske folks frihedsbevægelse som terrorister. Det vil ikke tjene Europas interesse i en demokratisk fremtid for det iranske folk.

 
  
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  Margie Sudre (PPE-DE). - Monsieur le Président, ce fut une très belle Présidence française. Il y a eu très peu de voix discordantes pour ne pas en convenir. Les 27 ont passé outre à leurs divergences pour parvenir à une série de décisions qui ont été exemplaires.

Sur le paquet énergie-climat, l'Europe fait un premier pas et, en cela, ce premier pas est immense. Elle a désormais les moyens d'assumer sa responsabilité environnementale sans toutefois sacrifier son économie. Elle peut dorénavant prendre le leadership en la matière pour entraîner les autres continents sur la voie d'un développement durable.

Par ailleurs, l'Irlande propose un scénario pour sortir de son isolement. Nos amis irlandais se prononceront une nouvelle fois sur le traité de Lisbonne avec toutes les cartes en mains puisque pratiquement tous les autres membres se seront définitivement prononcés.

Les crises actuelles nous démontrent que l'Union a plus que jamais besoin des meilleurs outils institutionnels pour être efficace. Le Conseil européen a adopté un plan de relance économique massif et coordonné, basé sur l'investissement productif à long terme et le soutien ciblé aux secteurs industriels les plus durement touchés.

Le président Sarkozy a soulevé le problème de la réduction de certains taux de TVA et je partage totalement son point de vue. Espérons que les ministres de l'économie et des finances parviendront en mars à un accord qui a paru impossible aux chefs d'État et de gouvernement le week-end dernier. Les épreuves auxquelles les Européens sont confrontés donnent l'occasion à l'Union de se révéler à leurs yeux plus unie, plus réactive, plus soucieuse de les protéger.

Nous sommes reconnaissants à la Présidence française d'avoir insufflé cette nouvelle dynamique. Nous souhaitons, comme Nicolas Sarkozy, ne plus revoir de sitôt les Conseils d'hier qui se terminaient à 4 heures du matin pour négocier trois cacahuètes. Au cours des six derniers mois, l'Europe a bel et bien changé de mentalité, d'envergure, de crédibilité. Nous devons en remercier la Présidence française, nous sommes bien conscients qu'elle n'y est pas tout à fait étrangère.

 
  
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  Robert Goebbels (PSE). - Monsieur le Président, on prête à un Président écorné par l'histoire, je parle de Mao, pas de Sarkozy, la maxime suivante: "Aussi longtemps qu'on tombe, on n'a pas encore atteint le fond." L'économie mondiale n'a pas encore atteint le fond. La crise financière joue les prolongations. Un nouveau scandale financier démontre l'incroyable légèreté des banquiers face au capitalisme de spéculation, alors que les mêmes banquiers redécouvrent toute leur rigueur sourcilleuse face aux demandes de crédit des consommateurs et des entrepreneurs.

Au fur et à mesure que la Banque centrale baisse le loyer de l'argent, les banques augmentent leur marge. Les États qui viennent de renflouer leurs banques devraient imposer à celles-ci de répercuter immédiatement les baisses importantes du taux directeur de la BCE. Ce serait une mesure de relance qui ne coûterait rien aux budgets nationaux. Le plan de relance économique adopté par le Conseil européen est insatisfaisant. Mis à part les crédits additionnels de la Banque européenne d'investissement, il n'y a pratiquement pas d'argent supplémentaire.

Les États-Unis vont injecter dans leur économie des sommes plus conséquentes. Ils peuvent le faire parce que le reste du monde continue à leur faire crédit malgré les déficits abyssaux de l'État, des entreprises et des citoyens américains. L'Europe paie très cher l'absence d'une politique macroéconomique véritablement commune. La frilosité de la BCE et des États de l'eurozone nous empêche de financer une politique de relance économique plus efficace par l'émission d'euro-obligations garanties par une Union européenne dont la capacité de financement reste intacte.

Oui merci, Monsieur le Président, je m'arrête, mais le Président Sarkozy a parlé pendant 72 minutes et nous avons 90 secondes pour nous exprimer.

 
  
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  Andrew Duff (ALDE). - Mr President, the package on the Treaty should be sufficient to persuade the Irish to change their minds. I was far less clear that the quality of the decisions on economic policy were as sound. What conclusions were reached on the concept of ‘crass Keynesianism’ peddled by Mr Steinbrück, a party colleague of Martin Schulz?

I suspect that Mr Sarkozy would describe himself, following this experience of the financial crisis, as a Keynesian. In the absence of a prudent stimulus to productive employment from Germany, I suspect that there cannot be a sure recovery from the economic recession.

 
  
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  Guntars Krasts (UEN). - Paldies, prezidenta kungs! Pēc Padomes vienošanās par Klimata paketi 2008. gads izrādījās nozīmīgākais klimata pārmaiņu novēršanā pēc 2001. gada, kad tika pieņemts Kioto protokols. Klimata paketes pieņemšana iezīmē arī pagriezienu uz jaunu ekonomisko domāšanu, kas mazinās Eiropa Savienības atkarību no importētajiem energoresursiem un ar apgādes nedrošību saistītos ekonomiskos un politiskos riskus. Ekonomisko grūtību laiks, ko šobrīd piedzīvojam, ir brīdis, kad esam gatavi fundamentāli lauzt savas līdzšinējās izpratnes un visvairāk atvērti inovācijām. Apsveicam, ka izdevies panākt kompromisu par nozarēm, kurām pielāgošanās jauniem nosacījumiem prasīs laiku. Taisnīgi, ka papildus atbalsts tiek sniegts tām valstīm, kas laikā no 1990. gada samazinājušas CO2 izmešus par vairāk nekā 20 %. Par prezidentūru. Pēdējās Eiropadomes rezultāti ir uzlūkojami kā prezidentūras panākums, līdzīgi kā prezidentūras aktīvā loma Krievijas – Gruzijas konflikta noregulējumā, ja vien Eiropas Savienība nebūtu nodevusi ar tās gādību slēgtā līguma izpildes interpretācijas tiesības Krievijai. Ne visas vecās kaites prezidentūrai izdevās pārvarēt. Paldies!

 
  
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  Laima Liucija Andrikienė (PPE-DE). - Noriu pasveikinti Prancūziją puikiai pirmininkavusią šį pusmetį. Pasaulio finansų krizė, Rusijos ir Gruzijos karas, ES ir Kinijos santykiai – tai tik keli iššūkiai. Toks šio pusmečio kontekstas, ir, reikia pripažinti, Prancūzija efektyviai ir efektingai atliko ES pirmininkės vaidmenį.

Noriu pasakyti kelias mintis apie Europos kaimynystės politiką, Rytų partnerystę, apie ką buvo kalbama ES Taryboje spalio mėnesį ir praėjusią savaitę Briuselyje. Įvykiai Gruzijoje – ryškus pavyzdys, kaip Europos Sąjunga gali veikti įvykių epicentre, kaip gali rezultatyviai juos įtakoti. Ir svarbiausia, kokia vieninga ir solidari gali būti Europos Sąjunga.

Kitas pavyzdys – Baltarusija, kuri jau daug metų negali naudotis Europos kaimynystės politikos galimybėmis. Noriu pažymėti, kad šį rudenį ir Baltarusijoje pastebimi pokyčiai, kurie teikia vilties, kad ES ir Baltarusijos santykiai gali būti kokybiškai kitokie, jie gali būti tikros kaimynystės santykiai.

Galimybės bendradarbiauti yra visiškai realios, jei Baltarusijos vadovybė realizuos savo įsipareigojimus dėl spaudos laisvės, rinkimų, interneto ir kitus, atsiųstus mums.

Šiandien Prezidentas N. Sarkozy pasakė (cituoju): „Aš pabandžiau pajudinti Europą, tačiau per pastarąjį pusmetį Europa pakeitė mane patį. Aš tapau tolerantiškesnis, atviresnis“ (citatos pabaiga). Kolegos, o man atrodo, kad Europa padeda keistis daugybei žmonių, taip pat ir mums. O kalbant apie Baltarusiją, ir šios šalies lyderiui Aleksandrui Lukašenkai. Ir tai yra puiku.

 
  
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  Pervenche Berès (PSE). - Monsieur le Président, gouverner c'est prévoir. On peut vouloir réécrire l'histoire et mettre en scène l'histoire pour faire commencer la crise à la chute de Lehman Brothers le 15 septembre 2008. Mais tout le monde sait que c'est en août 2007 que tous les clignotants se sont allumés et qu'il était temps, à ce moment-là, de faire de la question de la supervision des marchés financiers, de la gestion de cette crise, une des priorités de la Présidence française.

Malheureusement, il a fallu attendre effectivement la chute de Lehman Brothers pour que le président Nicolas Sarkozy se saisisse de ce dossier pour sauter de sommet en sommet. La réalité des propositions et des solutions qui ont été apportées, c'est un plan de soutien aux banques sans condition avec, en appui, une politique monétaire aujourd'hui accommodante.

Or, que voit-on? Des banques qui, plutôt que de faire leur métier, c'est-à-dire de financer l'économie et l'investissement utiles, reconstituent leur marge. Ce n'est pas ce dont l'Europe a besoin. Nous avons besoin d'une action européenne mobilisée pour avoir un secteur bancaire au service de l'économie et je pense que, dans les temps qui viennent, nous allons en avoir rudement besoin. Je ne suis pas certaine que nous ayons, aujourd'hui, des bases assez solides pour cela.

 
  
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  Marian Harkin (ALDE). - Mr President, the Irish ‘no’ to Lisbon was never just an Irish issue: it needed to be dealt with as a European issue, and that is what has happened.

One of the responsibilities of any politician is to find solutions. The Irish Government listened to the concerns of the Irish people and, in partnership with their European colleagues, has drawn up a number of legal guarantees that will address the core concerns of Irish citizens.

Subject to satisfactory conclusions, the Irish Government will run a second referendum, and that is the essence of democracy: politicians working to produce a solution and then asking the people for their consent.

However, I have a very strong word of warning: we must not, again, underestimate the forces at play here. We must pay very careful attention to those who are trying to influence the outcome and those who are funding part of the ‘no’ campaign. We must fully understand that some on the ‘no’ side, who profess to be pro-European, want to see an unravelling of the EU and its institutions. Ireland was and will be a battleground for the heart and soul of Europe. That is what is at stake – nothing less – and it is worth all our cooperation, all our commitment and all our efforts.

To those, like Nigel Farage, who lecture us on democracy and others who say that the people of Europe, given a chance in a direct vote, would say ‘no’ to Lisbon, I want to say: you have neglected to check the facts and figures. The results from five direct votes – four on the Constitution and one on Lisbon – have yielded 27 million EU citizens voting ‘yes’ and 23 million voting ‘no’, so the majority of EU citizens who have voted directly have voted ‘yes’.

Finally, even though Mr Sarkozy has left, I want to thank him for his energy, his commitment to the EU and his efforts to find solutions to difficult problems.

 
  
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  Jana Hybášková (PPE-DE). - Dovolte mi poděkovat jménem předsedkyně Delegace Evropského parlamentu pro vztahy s Izraelem francouzskému předsednictví za mimořádný výkon v oblasti povýšení vztahů mezi Izraelem a Evropskou unií. Jedním z důsledků irácké války bylo, že Izrael pochopil, že přestává být exkluzivním spojencem USA na Blízkém východě. Proto se rozhodl diverzifikovat svoji bezpečnost a úžeji se navázat na Evropu.

14. června t.r. jsme byli mile překvapeni, když Rada přidružení zohlednila výsledky reflexní skupiny a vyjádřila vůli k povýšení vztahů. Bylo jen na francouzském předsednictví, jak naloží s přípravou nového akčního plánu EU-Izrael, ale především s dosažením politického konsenzu v Radě. Závěry Rady ve vztahu ke Středozemí, Maroku a Izraeli jsou ohromující. Vyjadřují opravdovou politickou vůli ke spolupráci, setkávání ministrů zahraničních věcí, spolupráci v Politickém a bezpečnostním výboru (COPS), možnou účast Izraele v misích ESDP, ad hoc politické konzultace až po summit. Povýšení vztahů dává Evropě možnost většího vlivu hodnoty za peníze, možnost příměji ovlivňovat blízkovýchodní mírový proces.

Vážený pane prezidente, pevně věřím, že i náš Parlament potvrdí svým souhlasem v nejbližší době pro Izrael možnost účastnit se komunitárních programů. Podmínka zlepšení situace v Gaze je surrealistická a ukazuje na nepochopení odpovědnosti a role Evropy. Doufám, že to v brzku napravíme a podpoříme svým důstojným jednáním konsenzus Rady i práci Komise. Doufám, že české předsednictví bude moci na základě společné politické práce dospět k evropsko-izraelskému summitu, prvnímu summitu v dějinách mezi Evropou a Izraelem od 2. světové války.

 
  
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  Libor Rouček (PSE). - Dovolte, abych i já popřál francouzskému předsednictví k velmi dobře odvedené práci. Evropská unie pod vedením Francie zvládla společně a efektivně gruzínskou krizi, koordinovaně a solidárně řeší těžkou finanční a hospodářskou krizi. Podařilo se uzavřít dobrý a vyvážený kompromis v otázkách energeticko-klimatického balíčku a podařilo se rovněž společně s irskou vládou najít řešení problému ratifikace Lisabonské smlouvy v Irsku.

Lisabonská smlouva však ještě nemá vyhráno. Země, která se za 14 dní ujme předsednictví Unie, Česká republika, Smlouvu ještě neratifikovala. Její premiér Topolánek, o kterém se prezident Sarkozy vyjádřil jako o odvážném muži, nesplnil slib, který dal a dal jej i prezidentovi Sarkozymu, totiž, že Praha ratifikuje Lisabonskou smlouvu do konce tohoto roku. Praha neratifikovala a s ratifikací má obrovské problémy. Poslanci a senátoři Občanské demokratické strany, kteří jsou též členy EPP-ED, Smlouvu odmítají. Toto bude velký problém českého předsednictví. Francouzskému předsednictví bych však chtěl ještě jednou poděkovat.

 
  
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  Werner Langen (PPE-DE). - Herr Präsident, meine Herren Minister, liebe Kolleginnen und Kollegen! Ich glaube, wenn wir ein Fazit ziehen, dann war es eine wirklich erfolgreiche französische Ratspräsidentschaft. Herr Minister Borloo, ich erinnere mich, zu Beginn war ich noch sehr skeptisch, ob dieses ehrgeizige Programm durchgeführt werden kann. Wenn ich auch nicht mit allen Teilen einverstanden bin das Resultat ist wirklich gut. Frankreich hat mit seiner Beamtenschaft, mit seinen Ministern hervorragende Arbeit geleistet, und das bezieht sich nicht nur auf die Person des Präsidenten, sondern auf alle, die daran beteiligt waren. Das ist wirklich lobenswert.

Wir haben hier Diskussionen erlebt – Herr Rasmussen hat Angela Merkel angegriffen. Wir wissen alle, dass Konjukturprogramme der herkömmlichen Art verpuffen, die Staatsverschuldung erhöhen und keine langfristige Wirkung haben. Herr Rasmussen hat hier den Wahlkampf eröffnet, aber er hat vergessen, dass der deutsche Finanzminister Steinbrück heißt und Sozialist ist. Er ist derjenige, der mit Nachdruck darauf besteht, dass im Augenblick keine weiteren Konjunkturprogramme angesetzt werden, weil man die Dimension der Krise noch überhaupt nicht überschauen kann.

Es ist im Gegenteil notwendig, dass sich die Staaten an die Haushaltsdisziplin halten, dass sie den Stabilitäts- und Wachstumspakt einhalten. Darin habe ich die Vorschläge des französischen Präsidenten zu diesen Themen habe ich nicht verstanden, dass er nämlich einfach den Stabilitäts- und Wachstumspakt kassieren wollte, um Aktivismus zu zeigen. Deshalb ist es auch richtig, dass einzelne Staats- und Regierungschefs gebremst haben, dass dieser übersprühende Tatendrang des französischen Präsidenten in Europa relativiert wurde. Unsere Stärke ist, dass wir – Krisenzeiten sind Handlungszeiten der Regierungen – in Europa entschleunigen, dass wir diskutieren im Europäischen Parlament, dass wir nichts überstürzen, dass wir die Identität der Mitgliedstaaten, ihre Geschichte und ihre unterschiedlichen politischen Gestaltung voll und ganz akzeptieren. Und das ist der Erfolg!

Das Paket insgesamt ist gut, und der Dank an die französische Ratspräsidentschaft ist voll und ganz gerechtfertigt. Herr Minister, überbringen Sie dies bitte an alle Institutionen! Herzlichen Dank!

 
  
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  Enrique Barón Crespo (PSE). - Señor Presidente, señor Presidente en ejercicio del Consejo, señora Vicepresidenta de la Comisión, Señorías, bravo a la Presidencia francesa. El Presidente Sarkozy ha sido un mosquetero por Europa, en la mejor tradición francesa, y ha actualizado el lema de los mosqueteros diciendo que el mundo necesita una Europa fuerte y que Europa no es fuerte si está desunida. Yo añadiría algo más, y es que Europa funciona mejor con el método comunitario, y creo que el Presidente Sarkozy lo va comprendiendo y lo va adoptando.

Señor Presidente, llevo 22 años en el Parlamento Europeo. Es la primera vez que veo que los Presidentes de las tres Instituciones —Consejo, Comisión y Parlamento— lanzan una seria advertencia a la Presidencia entrante. El Gobierno checo ha aplazado la ratificación del Tratado de Lisboa. Además, hay que añadir algo, y es que hasta 2010 no habrá una nueva Presidencia de un país del euro.

Creo que, para que la labor de la Presidencia francesa tenga futuro, es muy importante que haya una continuidad, y apelo a la responsabilidad del Gobierno checo en este sentido.

 
  
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  Colm Burke (PPE-DE). - Mr President, the Irish Government has managed to spin a successful story detailing its valiant efforts to defend the rights of the Irish electorate at the recent European Council summit. It has championed the will of the people of Ireland in Brussels and has secured legally binding assurances on all sensitive issues for Ireland.

The key point is this: the concerns expressed during the Lisbon referendum in relation to taxation, military neutrality and abortion were largely based on misinformation. The reality is that either these issues are unaffected by the Lisbon Treaty or protocols safeguarding Ireland’s position are already attached. For example, Protocol 35 to the present Lisbon Treaty protects Ireland’s stance on abortion.

My party, Fine Gael, has recently made a number of concrete suggestions, following the subcommittee’s report on its analysis of the Irish ‘no’. With these proposals Fine Gael is attempting to address the root causes of the Irish ‘no’. Legal assurances will not be enough for the Irish to vote ‘yes’ in the autumn of next year. There must also be a meaningful engagement with the Irish people, to rebuild understanding of and support for the European process.

Voter research after the referendum revealed a very low level of public understanding of the role and functions of the European Union. This disengagement is a major challenge for both the European Union itself and for the national political system and should not be underestimated again by the Irish Government.

Among our suggestions we propose a constitutional change to allow future international treaties to be referred to the Irish Supreme Court when they are agreed, to establish which provisions should be put to the Irish people. Such a mechanism would tease out the issues in need of debate in Ireland, would let the Irish electorate have their say and would finally allow Ireland to ratify the spirit of such treaties overall without stalling progress for other concerned parties.

We also propose the establishment of a new constitutional office of European Union Citizens’ Officer. The appointee would act as an independent advisory officer on all aspects of EU legislation, including its transposition into Irish law. This individual would be responsible for providing impartial information on the facts about European issues, including when conflicting arguments arise.

 
  
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  Richard Corbett (PSE). - Mr President, with regard to the Irish agreement at the European Council, I must say that this is a huge success for Irish diplomacy. I was, frankly, surprised that the other Member States conceded so quickly on the size of the Commission, reverting to one Commissioner per country. I know that many Member States had reservations about that. But the fact that they did so shows the willingness of other Member States to move to meet the concerns that were expressed in the Irish ‘no’ campaign and the ‘no’ vote. This is not an attempt to ignore the Irish ‘no’ vote. It is an attempt to respond to the ‘no’ vote, to move to meet halfway and to try and find a solution that is acceptable to all 27 countries.

In this Union, when there is a divergence like that, we try to bridge the gap. The other Member States have shown their willingness to move to meet Irish concerns. I very much hope that will be sufficient to enable a positive result in a new referendum to be held next year, when it is up to the Irish people to make their choice.

 
  
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  Mario Mauro (PPE-DE). - Signor Presidente, onorevoli colleghi, anch'io vorrei fare i complimenti alla Presidenza francese o meglio ai pochi sopravvissuti del Consiglio dopo il nostro lungo dibattito, ma anche alla nostra Commissaria che ha dimostrato più grande resistenza.

Devo dire che effettivamente si è respirato in questi sei mesi un'aria del tempo dei padri fondatori, vale a dire profonde convinzioni che ci hanno dimostrato che ciò che ci unisce è più forte di ciò che ci divide. Credo sia questa una lezione importante che è venuta dalla Presidenza francese, che ci ha anche aperto un orizzonte molto interessante, ci ha fatto cioè capire che l'integrismo europeo non è un'opportunità e il modo equilibrato con cui è stato gestito il "pacchetto clima", questo infatti ci dice che l'integrazione non è un valore in sé, ma per la visione che è capace di riportarci tutti quanti ad obiettivi comuni.

Mi permetto semplicemente di osservare in questa circostanza che se questi insegnamenti sono stati così importanti vale la pena seguire la lezione di coraggio e andare fino in fondo. In particolare sul tema della crisi economica e finanziaria, varrebbe la pena che avessimo più coraggio e che quindi le misure che abbiamo adottato finora venissero corredate da iniziative più decise, come ad esempio l'adozione degli eurobond, credo che sia il modo migliore per completare fino in fondo la prospettiva data dalla Presidenza francese.

 
  
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  Proinsias De Rossa (PSE). - Mr President, I welcome the decisions on the Lisbon Treaty by the European Council. Unsurprisingly, the Europhobic ‘no’ campaigners continue to prattle on with their threadbare arguments, reflected here today by Ms de Brún, Ms Sinnott and Mr Farage.

The right of each Member State to nominate a Commissioner has been secured; the guarantees have been negotiated to address other concerns, the content and nature of which have still to be negotiated. Workers’ rights issues arising from the Laval and other judgments must be comprehensively addressed. But these ECJ judgments are based on the Posting of Workers Directive, not the Lisbon Treaty; that is the directive that needs not only to be amended but also comprehensively implemented by the Member States.

The content of the guarantees has to satisfy the broad majority of the Irish and European citizenship. They must not be used to freeze social progress in Ireland or Europe or to deny any of us the benefits of the Charter of Fundamental Rights. This Parliament and all politicians in Ireland have a responsibility to participate in shaping the content of those guarantees and to ensure that the conclusions are not regressive.

 
  
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  Simon Busuttil (PPE-DE). - Nixtieq nifraħ jien ukoll lill-Presidenza Franċiża speċjalment għall-kisba tagħha fuq it-Trattat ta’ Liżbona. Nirreferi biss għall-kwistjoni dwar in-numru ta’ Kummissarji u nixtieq nilqa’ bil-ferħ id-deċiżjoni li jkun hemm Kummissarju minn kull pajjiż membru u li din tiddaħħal bħala prinċipju. L-ewwelnett, tajjeb li niftakru li t-tnaqqis tan-numru ta’ Kummissarji kien diġà miftiehem fis-sena 2000 fit-Trattat ta’ Nizza u ma kienx qiegħed jiddaħħal għall-ewwel darba fit-Trattat ta’ Liżbona. Għaldaqstant naħseb li dan il-qbil huwa importanti u għandna nilqgħuh għax huwa importanti li kull pajjiż iħoss li għandu membru fil-Kummissjoni. Għaliex? L-ewwelnett, minħabba l-fiduċja li kulħadd għandu jkollu fil-Kummissjoni. It-tieninett, il-kontribut li kull pajjiż, żgħir kemm hu żgħir, kbir kemm hu kbir għandu jagħti fil-Kummissjoni. Mhux għaliex il-Membru tal-Kummissjoni qed jirrappreżenta l-interessi ta’ pajjiżu iżda għaliex il-Membru tal-Kummissjoni jrid jara li l-ebda interess tal-ebda pajjiż ma jiġi mwarrab. Fl-aħħarnett għaliex l-effiċjenza tal-Kummissjoni tiddependi mhux daqstant fuq in-numru ta’ kummissarji imma fuq l-organizzazzjoni interna. Jiena jidhirli li l-Kummissjoni preżenti b’27 Membru uriet li hija effiċjenti fl-organizzazzjoni li għandha. Għaldaqstant naħseb li kull deni wieħed jista’ jieħdu b’ġid. F’ċertu sens, grazzi għall-poplu Irlandiż, illum għandna qbil dwar il-prinċipju ta’ Kummissarju wieħed għal kull pajjiż membru. Għaldaqstant issa nittama li l-poplu Irlandiż jagħti l-appoġġ tiegħu ukoll għal dan il-prinċipju.

 
  
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  Jo Leinen (PSE). - Herr Präsident! Es ist eine gute Nachricht, dass der Ratifizierungsprozess zu Lissabon mit dem zweiten Referendum vorangeht und wir vielleicht nach acht Jahren – im Jahr 2009 – diesen Vertrag bekommen. Die schlechte Nachricht ist, dass wir einen hohen Preis bezahlen, ich meine, an einer Stelle einen zu hohen Preis.

Die Reform der Kommission ist vorerst gestorben. Die Reform der Kommission war Teil eines Pakets der Reform der Institutionen. Ich meine, in einigen Jahren wird das, was hier beschlossen worden ist, ein Bumerang. Wenn die sieben Staaten Ex-Jugoslawiens Mitglied der EU werden, dann hat Ex-Jugoslawien mehr Mitglieder der Kommission als die sechs großen Mitgliedstaaten in der EU. Da ist eine Balance verletzt. Dieses Thema ist nur verschoben, aber nicht gelöst.

Ich vermisse auch eine Führung in dieser Frage. Die Ratspräsidentschaft hat – ebenso wie die Kommissionspräsidentschaft – darin versagt, rechtzeitig Grenzen zu setzen. Wir sehen ja bei den Gegnern, dass sie nicht zufrieden sind; sie werden neue Themen erfinden.

Jetzt geht es darum, wirklich eine Kommunikationsoffensive zu starten und nicht den Populisten das zweite Referendum zu überlassen. Das ist jetzt die Aufgabe!

 
  
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  José Manuel García-Margallo y Marfil (PPE-DE). - Señor Presidente, estamos todos de acuerdo en que la crisis actual es mucho más grave y mucho más profunda de lo que se había previsto: tiempos extraordinarios que requieren acciones excepcionales, y la Presidencia francesa lo ha sabido hacer.

Nos toca ahora a nosotros, fundamentalmente al Parlamento y a la Comisión, vigilar que estas ayudas extraordinarias no provoquen daños colaterales irreversibles en la arquitectura europea.

En primer lugar, en la política de competencia. Estamos en tiempos de guerra. Rigen leyes de guerra, pero incluso en tiempos de guerra rige la Convención de Ginebra y, desde luego, eso no ampara que bancos recapitalizados por el Estado se aprovechen de estas ayudas para comprar otros bancos, y el señor Ministro sabe a qué me estoy refiriendo.

En segundo lugar, en el Pacto de Estabilidad, que yo considero un elemento clave de la arquitectura europea. Estamos ante un esfuerzo fiscal que yo aplaudo, pero no aplaudo que el Tesoro público se considere una especie de piñata que puede ser destrozada con los ojos cerrados para que el dinero caiga donde tenga a bien. Esto no es un plan Marshall que paga el Tío Sam, esto es un plan de recuperación económica que van a tener que pagar los contribuyentes del mañana.

No olvidemos, por tanto, que las deudas de hoy son los impuestos de mañana. El criterio aquí no es que es mejor el que gasta más sino el que gasta con más sentido. El único criterio para ver si se gasta bien o mejor es si eso ayuda a recuperarse de la crisis económica y fundamentalmente a crear empleo.

No puedo, por tanto, compartir el criterio del señor Rasmussen de que los más listos de la clase son los que se han apresurado a gastar más.

Queda finalmente el tema de la estabilidad financiera, al que se ha referido el Presidente de la República. Estoy de acuerdo en que hay que reformar, hay que revisar el marco regulador y hay que hacer un enorme esfuerzo para que haya una mayor cooperación entre los supervisores europeos, mientras no lleguemos al supervisor económico europeo único.

 
  
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  Gary Titley (PSE). - Mr President, rather like Mr Schulz, I was concerned at the beginning of this presidency at the slowness to react to the looming financial crisis. I think Europe as a whole was guilty of complacency in thinking that this was not our problem, but an American problem.

However, since that financial tsunami has hit us, I welcome the response we have had; I welcome the leadership we have had from my own Prime Minister, Gordon Brown, and from President Sarkozy.

What we have learned is that Europe stands or falls together. If we act individually we are lost, and events have proved that. We are in a situation we have never been in before, and that is why I welcome the dynamic leadership we have had, in contrast with Mr Kirkhope’s party, whose members, like rabbits paralysed in the headlights, think that doing nothing is the only solution to our great crisis.

I note that President Sarkozy talked about ‘our friends, the Americans’. The West as a whole faces a huge crisis. We can only come out of it if we make working together a priority. So we must emphasise the importance of Europe’s working with the new administration in January, so that we have a united front to the great challenges such as climate change and the financial crisis.

 
  
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  Elmar Brok (PPE-DE). - Herr Präsident, Frau Vizepräsidentin, Herr amtierender Ratspräsident! Zwei Ereignisse haben gezeigt, dass Europa eine Rolle spielen und Einfluss haben kann. In Georgien waren es die Europäer, die den Krieg gestoppt haben, und bei der Finanzkrise waren es die Europäer, die die anderen in der Welt gezwungen haben, über G 8 und G 20 in Regelungen einzuwilligen und zu verhandeln, damit so etwas in Zukunft nicht mehr möglich sein wird.

Aber können wir es in Zukunft dem glücklichen Zufall überlassen, die aktive Ratspräsidentschaft eines großen Landes zu haben? Denn Frankreich und Präsident Sarkozy haben das in einer hervorragenden Art und Weise gemacht. Ich glaube, wir brauchen stabilere institutionelle Hintergründe, damit es in Zukunft funktionieren kann. Deswegen ist die Ratifizierung des Vertrags von Lissabon aus vielen Gründen so wichtig, und das ist das dritte Ereignis, wozu ich die französische Präsidentschaft beglückwünschen möchte, dass sie eine Einigung erzielt hat, auf der Grundlage dessen, was das irische Parlament erarbeitet hat, Lösungen vorzuschlagen bezüglich der Erklärungen – oder wie man das nennen wird –, der Kommissarfrage und manches anderen mehr.

Ich glaube, dass es jetzt an Irland ist, dies positiv zu beantworten. Wie manche von uns schon gesagt haben, sind diese Dinge – insbesondere in der Kommissarfrage – vielen nicht leicht gefallen. Aber ich glaube, dass auf andere Weise doch die Effizienz hergestellt werden kann.

Eins ist dabei auch wichtig festzustellen: Die Reaktion der Gegner des Vertrags von Lissabon zeigt, dass sie, nachdem ihnen die Argumente des ersten Referendums weggenommen wurden, neue erfinden. Das heißt, das sind keine Freunde Europas, die ein besseres Europa wollen, sondern sie sind insgesamt gegen die europäische Einigung und sie suchen sich immer neue Argumente, um dieses Ziel zu erreichen.

Dies sollte Ansporn genug sein, hier voranzukommen und es zu Ende zu bringen. Ich bin sicher, dass die tschechische Ratspräsidentschaft – die die erste Ratspräsidentschaft aus einem früheren Warschauer-Pakt-Land sein wird – dies mit besonderem Verantwortungsbewusstsein in Angriff nehmen und in Zusammenarbeit mit den französischen und schwedischen Freunden zu einem erfolgreichen Ende führen wird.

 
  
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  Adrian Severin (PSE). - Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, quelles sont les leçons de la Présidence française? En voilà trois.

Première leçon. L'Union européenne a besoin d'une présidence forte, exercée pour un délai plus long par rapport aux processus qu'elle doit gérer, et par une personnalité dynamique et compétente qui peut se dédier entièrement aux intérêts et affaires européens. Donc, nous avons besoin au moins du traité de Lisbonne. L'Europe ne doit pas être personnalisée, c'est vrai, mais il faut qu'elle soit personnifiée.

Deuxième leçon. L'Union européenne a besoin d'une présidence qui soit capable de forger les compromis entre les représentants des nations en s'appuyant sur les représentants des citoyens européens. Donc, nous avons besoin d'un Parlement plus fort car l'Europe unie ne menace pas les États-nations. Ce sont l'anarchie et la fragmentation néoféodale qui constituent l'alternative inévitable de l'intégration européenne et qui menacent l'intégrité des nations.

Troisième leçon. L'Union européenne a besoin d'une gouvernance économique en mesure d'équilibrer la croissance durable avec la solidarité et la cohésion sociales, et si une Europe à plusieurs vitesses, même indésirable, s'avére inévitable, cette Europe doit se structurer en suivant la différence des volontaristes politiques et pas celle qui concerne le niveau de développement économique.

Pour le reste, félicitations et remerciements. À tout seigneur, tout honneur.

 
  
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  Andrzej Jan Szejna (PSE). - Panie Przewodniczący! Ostatni szczyt europejski przechodzi do historii jako przełomowy, a dla nowych krajów członkowskich porównywany jest, ze względu na wagę pakietu energetyczno-klimatycznego, z negocjacjami i traktatami akcesyjnymi.

Ucieszyły mnie informacje dotyczące jedności Unii, zdolności do zawarcia trudnego kompromisu w sprawie pakietu energetyczno-klimatycznego. Chcę jednak w tym miejscu przestrzec, że kompromis jest dopiero początkiem drogi. Dopiero w 2020 r. będziemy wiedzieć czy odnieśliśmy sukces klimatyczny i energetyczny, czyli tzw. cel 3 x 20% i czy gospodarki nowych krajów członkowskich, a w szczególności Polski, skutecznie zmodernizowały swój sektor energetyczny bez ponoszenia nadmiernych i drastycznych kosztów gospodarczych i społecznych.

Optymizmem napełniają postanowienia dotyczące ratyfikacji traktatu lizbońskiego, ale rozczarowują propozycje w sprawie wspólnych działań zwalczających kryzys finansowy, a szczególnie pogłębiający się i odczuwalny przez obywateli kryzys gospodarczy w Unii Europejskiej. Apeluję więc do Komisji i kolejnej prezydencji o przedstawienie realnego programu wspólnych działań, które zapobiegną zwiększeniu stopy bezrobocia i spadkowi wzrostu gospodarczego w Unii.

 
  
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  Véronique De Keyser (PSE). - Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, cette Présidence fera date. Réussir à faire parler l'Europe d'une seule voix ce n'est pas rien, mais dans le domaine des droits de l'homme, vous avez déçu, vous avez choqué.

Le dernier reniement concerne le upgrading politique d'Israël mené en toute célérité au Conseil. Or, vous savez qu'à Gaza, même l'aide européenne ne parvient plus. Vous savez que le commissaire Michel parle de punition collective. Des centaines de mails sont parvenus au Parlement européen l'adjurant de conditionner le upgrading au respect du droit international. Nous postposons notre vote et vous, que faites-vous? Vous forcez le "oui" sans condition, en avançant comme justification que nous aurons ainsi plus d'influence sur Israël. Mais je rêve! Depuis juillet, Israël a eu un accord de principe et, d'ailleurs, la vice-présidence de l'Union pour la Méditerranée.

Mais a-t-il gelé les colonies, réduit les checkpoint ou desserré l'étranglement de Gaza? Non. Alors, pour donner un coup de pouce électoral à Mme Livni, vous balayez d'un revers de main les droits de l'homme et vous confortez ceux qui, sur le terrain, croient, dans les deux camps, que seuls le crime et la violence paient, et recherchent l'affrontement. Ce n'est plus de la réalpolitique, Monsieur le Ministre, c'est un aveuglement ou alors c'est un cynisme inacceptable.

 
  
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  Tunne Kelam (PPE-DE). - Mr President, I admire the French presidency for its determined leadership. This is also needed to counter the aspirations of a militant Iranian regime which has been terrorising its own nation for years and is exporting terrorism massively – and, I am afraid, in the future, also weapons of mass destruction. Ironically, the EU Council continues to keep the only serious opposition force on the list of presumed terrorist organisations. That is the PMOI, whose goal is to bring about a secular and democratic Iran by non-violent means.

On 4 December 2008, the European Court of Justice delivered its third verdict declaring invalid and unjustified the European Council’s July decision to keep the PMOI on that list. I count on the statesmanship of the French presidency to respect the verdicts of the European judiciary and to give the Iranian opposition a chance to bring about real change.

 
  
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  Avril Doyle (PPE-DE). - Mr President, I fully support the last statement by Tunne Kelam.

It was an important summit with an important agenda. I would like to acknowledge and thank the French presidency for its untiring work on the recovery package and the climate and energy package. But for now I would like to concentrate on a third important agenda item.

Last week at the summit, our Taoiseach and Minister for Foreign Affairs secured a positive response from all the other heads of government to the concerns expressed on 12 June 2008 by a majority of Irish voters when they said ‘no’ to the question of ratifying the Lisbon Treaty. To those Member States which had doubts about aspects of what we were seeking, as our Minister Martin put it, I thank you for making the effort to accommodate us, with a Commissioner all round and legal guarantees on taxation, neutrality, the right to life, education and the family. There will still be those who continue to argue against a second referendum. However, the majority of the Irish continue to acknowledge and fully appreciate our EU membership, particularly at this time of unprecedented global economic difficulty, when marginalisation and loss of influence cannot be an option for us and when unfettered access to the single market of 500 million consumers is critical for Irish exports – including our delicious pig meat by the way – so we can trade our way back into growth.

There is a ‘but’ and that is that our increasingly hapless and rudderless government will have to do what it failed to do in June, which is to put its collective shoulder to the wheel and explain the Treaty, its purpose and its benefits. If not, its members’ realisation that they will otherwise be out of the door will perhaps their concentrate minds.

 
  
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  Csaba Sándor Tabajdi (PSE). - Monsieur le Président, je voudrais féliciter la Présidence française qui a été très ambitieuse, très conséquente et très efficace.

Premièrement, j'apprécie beaucoup votre action en vue de maîtriser la crise financière et économique. Je voudrais remercier personnellement M. Sarkozy et M. Barroso, au nom du peuple hongrois, de l'aide accordée à mon pays.

Deuxièmement, je voudrais vous féliciter de votre démarche dans le domaine agricole. L'adoption du bilan de santé et le début de la période de réflexion sont des initiatives très positives. Il faudrait les continuer sous le patronage français.

Troisièmement, le paquet énergie-climat est le résultat d'un compromis historique. La compensation accordée aux nouveaux pays membres ne peut pas totalement dissiper notre sentiment d'être discriminés.

Enfin, le traitement de la crise entre la Géorgie et la Russie a été très positif et a permis d'éviter un refroidissement des relations entre la Russie et l'Union européenne.

 
  
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  Carlo Fatuzzo (PPE-DE). - Signor Presidente, onorevoli colleghi, la vorrei pregare di riferire al Presidente, Primo ministro Sarkozy, che Carlo Fatuzzo è completamente d'accordo con quanto ha fatto la Presidenza francese in questi sei mesi, al cento per cento.

Vorrei anche che gli riferisse che sono giunto in Aula nel momento in cui il Presidente Sarkozy diceva che l'impegno per grandi progetti favorisce l'accordo e facilita il loro raggiungimento. Lo ringrazio perché mi ha incoraggiato a raggiungere un mio grande progetto, un mio grandissimo progetto come rappresentante dei pensionati eletto in questo Parlamento per la seconda volta, e cioè che i cittadini europei da pensionati, da anziani stiano meglio di come stavano quando erano lavoratori. Più soldi, più rispetto, più dignità quando sono pensionati. È un grandissimo progetto, ma sono ancora più incoraggiato dalle parole che ho sentito quest'oggi dal Presidente Sarkozy.

 
  
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  Mairead McGuinness (PPE-DE). - Mr President, I would just like to say that President Sarkozy has a great deal to answer for because the Irish Times today is reporting that the whirlwind six-month tenure as EU President is coming to an end, leaving diplomats and journalists in dire need of a holiday! Can I also add that as Christmas approaches we all need a holiday, not least those of us who are approaching a European election and a second referendum on the Lisbon Treaty. On that issue there will be much debate into the future.

The problem for Ireland is not so much the contents of the Treaty – we know that from the first vote – it is in dealing with the issues that people have concerns about, and the Council has done that. What the Council cannot do for Ireland is convince the public who are disaffected by their government at the moment to support this Treaty. It rests, therefore, on those of us who fully back the Treaty and the legal arrangements which we hope will be in place to canvas widely for the values that are in the Treaty and to divide the issues of national concern from those at European level. It will be a tough job, I think you know that, but with the support of this House it can be done.

 
  
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  Gábor Harangozó (PSE). - Elsőként szeretnék gratulálni a francia elnökség történelmi jelentőségű munkájához. A 200 milliárdos gazdaságfejlesztési terv, a szabályok egyszerűsítése, az intézményrendszer gyorsabb működtetése olyan változtatások, amelyek hatékonyak. Ezek azok az intézkedések, amelyek alkalmasak lehetnek az európai gazdaság élénkítésére.

A szociális egyensúly hiánya azonban eddig is komoly problémát jelentett Európának. A válság hatása pattanásig feszíti a szociális különbségeket sok országban. Emblematikus és hatékony lépéseket kell tennünk a legkiszolgáltatottabb állampolgárok érdekében, a további társadalmi feszültségek kezelésére és az agresszió terjedésének megakadályozására. Örülök annak, hogy a szociális bérlakások felújítását kiterjeszthetjük az alacsony jövedelmű panellakásokban élők lakásainak felújítására, de nem szabad megfeledkeznünk arról, hogy olyan vidéki, elszegényedett telepek alakultak ki, amelyek felújítása hiba lenne, ezért lehetővé kell tennünk a szegregált telepek felszámolását. Tennünk kell a nyomor felszámolásáért, különben a gazdasági válság veszélyes társadalmi fordulatot is vehet.

 
  
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  Bruno Le Maire, président en exercice du Conseil. − Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, Mesdames et Messieurs les parlementaires, c'est un grand honneur pour moi de m'exprimer pour la première fois devant le Parlement européen. Vous savez que je suis issu du parlement national français, temple de la démocratie française, c'est donc un grand honneur de m'exprimer devant le temple de la démocratie européenne.

Il est tard, vous l'avez dit, Monsieur le Président, donc je m'en tiendrai à quatre points sur les quatre grands types d'intervention qui ont été faites précédemment à la fois sur l'économie, sur le paquet climat, sur les questions politiques et enfin sur le traité.

Sur l'économie, je crois que l'Union européenne a montré qu'elle était capable de prendre ses responsabilités et, face à une crise économique importante qui touche tous nos concitoyens, de mettre en œuvre un plan de relance qui protège les salariés, qui protège notre industrie et qui permet d'affronter la crise.

Ich möchte einige Worte an Frau Koch-Mehrin richten: Wir müssen die europäische Industrie unterstützen, und wir müssen auch Solidarität zwischen den europäischen Staaten zeigen. Das ist sehr wichtig.

Sur la crise financière, M. Goebbels l'a très bien dit, nous avons besoin d'une meilleure coordination économique, mais aussi de règles plus sûres en matière de réglementation bancaire. Je crois qu'il faudra que l'année prochaine nous avancions dans cette direction.

Quelques critiques ont été émises, par Mme Bérès notamment, et également, tout à l'heure, par le président Schulz. "War es zu spät?", c'est la question.

Moi, je crois que surtout ce qui importe, c'est d'avoir réussi à réagir. En 2007, peu d'observateurs avaient vu que la crise allait venir. Peut-être que plus tôt aurait été mieux. L'essentiel c'est d'avoir agi, Madame Bérès.

Sur la réponse strictement financière qui a été soulevée par M. Titley et M. Duff, je suis tout à fait d'accord avec eux.

The financial crisis is not behind us and we must keep in mind that nothing will be solved until everything has been solved.

Je crois qu'il faut que nous restions très précautionneux pour l'année prochaine, que nous gardions l'initiative et que nous imposions les règles financières nécessaires.

Sur le paquet climat, j'irai rapidement, parce que le ministre d'État, Jean-Louis Borloo, qui a fait un travail exceptionnel avec sa secrétaire d'État, Nathalie Kosciusko-Morizet, vous répondra davantage cet après-midi, mais je tiens à remercier Mme Sudre, M. Krasts, M. Langen, M. Szejna et également Mme Doyle, qui a beaucoup contribué au travail sur ce plan climat. Je tiens à les remercier de l'appréciation positive qu'ils ont portée sur ce plan.

Je crois que ce plan climat est le plan le plus important depuis Kyoto et, surtout, qu'il fait de l'Europe un continent exemplaire avant la conférence de Copenhague.

Sur les questions politiques, notamment sur la question de la Russie et de la Géorgie, c'est vrai que tout n'est pas réglé. Mais demander à l'Union européenne de tout régler dans une des régions les plus compliquées du monde qu'est la région du Caucase, je crois que c'est beaucoup demander. L'essentiel a été réglé. Et l'essentiel, c'est la paix. C'est l'essentiel pour cette région et c'est l'essentiel pour l'Union européenne parce que l'Union européenne c'est d'abord et avant tout la paix.

Et je dois dire qu'en tant que citoyen européen, j'ai été particulièrement fier que le Président de la République, la Présidence française, prenne l'initiative, avec l'ensemble des pays européens pour imposer la paix là où il y aurait pu y avoir la guerre. Et je le dis pour faire écho à ce qu'ont pu dire M. Cavada ou Mme Andrikiené, ça me paraît très important, comme il me paraît important que la force de stabilité européenne, qui est présente aujourd'hui en Géorgie, occupe toute sa place et défende ses responsabilités.

Cela me conduit à un deuxième point qui a été soulevé précédemment, notamment par M. Saryusz-Wolski, qui est la question de la défense européenne. Je crois que nous avons obtenu de bons résultats en matière de défense européenne, pour deux raisons. D'abord parce que ce sont des résultats concrets. Ce n'est pas du papier, ce sont des soldats qui sont sur le terrain, qui sont présents et qui garantissent la stabilité du territoire.

Et ce sont de bons résultats également parce qu'ils ont été obtenus en bonne et étroite coordination avec l'OTAN. Il faut cesser d'opposer la défense européenne à l'OTAN. Les deux sont complémentaires, nous avons besoin d'une défense européenne autonome, comme nous avons besoin d'une OTAN qui occupe toute sa place.

Sur la question de la Turquie, qui a été soulevée par M. Swoboda, le processus se poursuit naturellement, conformément à ce qui a été fixé par les règles européennes. Nous aurons un CAG vendredi sur ce sujet, nous examinerons les chapitres correspondants. Je crois que tout cela suit son cours, conformément à ce qui a été adopté par l'ensemble des pays européens.

La question du Proche-Orient a été soulevée par plusieurs orateurs, notamment par Mme Hybášková et Mme De Keyser. C'est un conflit majeur. C'est probablement le nœud de toutes les violences au Proche et au Moyen-Orient, et l'Union européenne a une responsabilité à exercer parce qu'elle est le premier donateur, le premier fournisseur d'aides aux Territoires palestiniens et, par conséquent, elle doit, en retour, pouvoir assumer ses responsabilités.

Je crois qu'effectivement, si nous pouvons avancer dans cette direction avec l'ensemble des pays européens, nous serons à la hauteur de ce que le Proche-Orient, Israël, les Territoires palestiniens peuvent attendre de notre part et, si nous pouvons ramener, là où il y a de la violence, la paix et la stabilité, l'Europe aura joué son rôle.

Sur la question du traité, pour terminer sur ce dernier sujet, Mme Sinnott l'a très bien dit, nous avons besoin de l'Irlande en Europe. Nous avons besoin également de respecter le choix démocratique qui a été fait par les Irlandais et donc de redonner une chance à l'expression démocratique. Il n'y a pas d'autre voie pour adopter le traité. Nous avons besoin, M. Brok l'a dit, du traité de Lisbonne.

"Wir brauchen den Vertrag von Lissabon. Es gibt keinen Zweifel daran."

J'en suis intimement convaincu.

Nous avons besoin également de progresser, avec beaucoup de méthode, beaucoup d'ouverture, beaucoup de dialogue, pour permettre au peuple irlandais de se prononcer. Cela me paraît tout à fait indispensable. Monsieur Corbett, Monsieur Burke, vous avez fait part de quelques doutes sur ce sujet, c'est normal. Un référendum c'est toujours un pari.

And you are right: we should not underestimate the political difficulties. On the other hand, however, we should not underestimate our willingness to help the Irish people, because, in the end, the choice will remain in the hands of the Irish people.

Sur le nombre de commissaires, sujet qui a été évoqué notamment par M. Leinen, nous nous reverrons plus tard cet après-midi pour en rediscuter. Je crois que ce n'est pas la question la plus importante.

La question la plus importante est double. C'est d'abord que chaque nation ait le sentiment d'être correctement représentée au sein de cette Commission et, s'il faut évoluer pour parvenir à ce sentiment, eh bien évoluons. Je crois que la décision qui a été prise est la bonne.

Et la deuxième chose qui est importante, c'est évidemment, comme le Président de la République l'a dit à plusieurs reprises, que la Commission soit dirigée avec la fermeté nécessaire, qu'il y ait un président fort, parce que c'est ça aussi qui garantira la légitimité de la Commission.

"Das ist jetzt die Aufgabe."

Je crois que c'est M. Burke qui a dit ça tout à l'heure. Eh bien nous devons avancer dans cette direction.

Voilà les quelques mots que je voulais vous dire en réponse aux interventions qui ont été faites. Je veux profiter aussi de cette occasion pour vous dire que c'est un grand honneur pour moi d'avoir cette charge qui m'a été confiée par le Président de la République. Je veux vous dire que je suis à votre entière disposition – matin, midi et soir – pour travailler main dans la main avec le Parlement européen, qui occupe désormais une place essentielle, non seulement dans nos institutions, mais également dans le cœur de nos concitoyens. La démocratie européenne se construira avec vous.

(applaudissements)

 
  
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  Margot Wallström, Vice-President of the Commission. − Mr President, I should like to say thank you for this very interesting debate – at least most of the time I found it very interesting – and I think we have heard the most relevant arguments being presented. I will restrict myself to just making a few telegrammatic comments and I will mention a few things that I did not hear in the debate.

Firstly, I would like to say that, no, the Commission is not a secretariat for the Council. I deny that is the case. Do not confuse the fact that we have been working very closely with the French presidency – we have had good cooperation with the French presidency – with our being a secretariat. By presenting the energy package, the climate package, the economic recovery plan, being ambitious and taking the initiative, we have proven that we are not a secretariat but a Commission with the right of initiative, and we will continue to act in that way.

Concerning the Lisbon Treaty: I can add to the arguments being presented here that I think that the Council – with the Commission, of course – has been presented with a long list of the problematic issues of concern to the Irish people so the concerns of the Irish people can be respected. We have been able to study that in detail. Together we have looked at solutions, and the Council, as you know, has now agreed to take a decision on the number of Commissioners. I have always advocated having one Commissioner per Member State, even though I have been loyal to the position of the Commission. To put it simply, I think that what you might lose in efficiency – and I am not so sure that you would lose something in efficiency, for instance I think the French Government has about 33 members – you win in legitimacy. We need legitimacy more than ever and it is very important that we keep a Commissioner per Member State. I welcome this decision. But we have also gone through the rest of the list of concerns and there are ways to address these.

What we will contribute is to make sure that as soon as possible we can sign a memorandum of understanding with the Irish Government on how to provide better information. That includes making sure that young people and women in Ireland are able to form their own opinions and that they can say that they have at least had a chance to get all the information necessary. That is what we will contribute in the near future.

I did not hear any arguments about an energy package also offering a number of opportunities for Europe. I think that investing in more energy-efficient industries or an electricity grid offers us fantastic opportunities, not only to create jobs and bridge the recession but also for sustainable development. I think that this cannot be repeated enough. We should be the ones to point to the European value added of acting together now.

Some of you mentioned poor countries and the developing world, because we must not forget that they are the first victims and are the ones most affected by this. We must not give up on our target to implement the Millennium Development Goals and we must not lose sight of the rest of the world when we are busy trying to fight recession and the problems arising from the economic crisis.

Let me add that a little piece of history has been written during the French presidency. With Vice-President Vidal-Quadras and Mr Jouyet, we were able to sign a partnership on communication, an agreement to communicate in partnership with the Member States, the European Parliament and the Commission. This will be a valuable tool and we have to use it first and foremost to make sure we mobilise the voters now that the European elections are coming up. I must say how much I have appreciated working with both Mr Vidal-Quadras and Mr Jouyet, and I am sure that we will also achieve good cooperation for the future.

I think all the praise lavished on the French presidency is because we appreciate true leadership, engaged leadership, when we see it. Even though we do not belong to the same political family, we prefer people who are clear about their values, who are willing to put a lot of energy and their own ideas into the debate about Europe, and we see somebody defending Europe in all of this. This is what we appreciate and value.

Finally, let me wish you all a merry Christmas and a happy New Year.

 
  
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  El Presidente. − Se cierra el debate.

Declaraciones por escrito (artículo 142 del Reglamento)

 
  
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  Jean-Pierre Audy (PPE-DE), par écrit. – Mes premiers mots seront pour exprimer ma fierté d’être Français au terme de la présidence de l’Union européenne exercée par la France en la personne de son président de la République française, Nicolas Sarkozy. Qu’il s’agisse des relations Euro – Méditerranée, de la guerre dans le Caucase, des efforts pour faire face aux crises mondiales financières et économiques ou des dossiers majeurs tels que la réglementation (paquet énergie/climat) visant à avoir une économie non carbonée du 21 è siècle, l’immigration, l’agriculture etc… tout démontre la qualité de la présidence française de l’Union, celle de son administration et la remarquable action des ministres qui ont présidé le conseil au premier rang desquels il faut citer Jean-Pierre Jouyet. Cette présidence montre, s’il en était besoin, combien nous avons besoin d’une présidence stable de l’Union européenne face aux défis planétaires d’aujourd’hui et, donc, de la ratification du traité de Lisbonne et je salue la sagesse des chefs d’Etat et de gouvernement qui ont trouvé un bon compromis avec nos amis Irlandais. Je forme le vœux que la présidence tchèque soit à la hauteur des enjeux européens et montre son attachement à l’Union en commençant par ratifier définitivement, en République Tchèque, le traité de Lisbonne.

 
  
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  Sebastian Valentin Bodu (PPE-DE) , în scris. – Actuala criză economică impune măsuri extraordinare în condiţiile în care tot mai mulţi europeni se confruntă cu spectrul şomajului şi recesiunii finananciare. Ridicarea plafonului de garantare a depozitelor bancare pentru populaţie este o măsură binevenită pentru conservarea încrederii în sistemul bancar. Un plafon iniţial de 50.000 de euro şi ulterior de 100.000 este cu atât mai nimerit pentru statele cu un sistem bancar fără tradiţie, cum este cazul României şi al altor state fost comuniste. În acest moment este important ca fiecare stat să-şi asume masura pentru că altfel există riscul instalării panicii în rândul populaţiei. România nu se află în rîndul statelor cu multe depozite de peste 50.000 de euro. Însă psihologic vorbind, ridicarea sumei garantate nu poate produce decât efecte pozitive având în vedere că depozitele populaţiei au scăzut faţă de luna septembrie cu 6 la sută numai în Bucureşti. Asta înseamnă că au fost retrase circa 600 de milioane de euro în decurs de numai câteva săptămâni, situaţie fără precedent în ultimii ani.

Pe de altă parte, ca parlamentar european atrag atenţia că această măsură trebuie completata cu revizuirea policilor de acordare a creditelor precum şi nivelul de risc pe care şi-l asumă.

 
  
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  Dragoş Florin David (PPE-DE), în scris. Ţin să felicit în primul rând preşedinţia franceză pentru modul în care a gestionat perioada dificilă prin care a trecut Uniunea Europeană în întregul ei. Modelul pe care îl lăsaţi în urmă va deveni un model de referinţă pentru preşedinţiile Uniunii Europene care vor urma, prin răspunsurile rapide, flexibilitate şi adaptarea la situaţiile dificile interne şi externe. Abordarea problematicilor interne, referitoare la dinamica construcţiei europene, dezvoltarea durabilă economică şi socială a Uniunii şi politica externă fundamentată pe piatra de temelie a Uniunii Europene - promovarea păcii -, este definitorie pentru viitorul Europei şi totodată în concordanţă cu principiile fundamentale ale construcţiei europene.

În al doilea rând, subliniez importanţa celor 3C, respectiv comunicarea, colaborarea şi compromisul, elemente definitorii în politica europeană, instrumente care au fost folosite cu eficienţă maximă în perioada preşedinţiei franceze, având în vedere perioada dificilă cu care ne-am confruntat, din perspectiva relaţiei cu cele mai democratice instituţii din UE, Parlamentul European şi Parlamentele Naţionale.

 
  
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  Genowefa Grabowska (PSE), na piśmie. Panie Przewodniczący PE, Panie Przewodniczący Rady Europejskiej, Koleżanki Koledzy, pragnę podziękować Panu Przewodniczącemu za udaną francuską prezydencję. I to zarówno za udane działania podejmowane na forum globalnym (kryzys gruziński), jak i za zaangażowanie w tak wielu sprawach ważnych dla zwykłego obywatela. Osobiście wyrażam zadowolenie, iż to prezydencja francuska zamknęła prace nad rozporządzeniem w sprawie transgranicznych zobowiązań alimentacyjnych UE. Pracowałam nad nim długo i cieszę się, iż po akceptacji przez Radę będziemy mogli wreszcie zapewnić właściwe zabezpieczenie finansowe tym dzieciom, o których jedno z rodziców, przebywające poza swym krajem, chyba po prostu „zapomniało”.

Z drugiej strony, jako członek komisji AFCO, wyrażam zaniepokojenie ustępstwami i obietnicami instytucjonalnymi poczynionymi wobec Irlandii, przywracającymi zasadę „jedno państwo, jeden komisarz”. Oczekiwane rozszerzenie UE do 30 lub więcej państw członkowskich sprawi, że taka sama liczba komisarzy jeszcze bardziej zbiurokratyzuje prace Komisji Europejskiej, rozproszy kompetencje desygnowanych komisarzy, a ją samą uczyni bardziej kosztowną, mniej efektywną i trudniejszą w zarządzaniu. Oczekiwałabym także, że debata poprzedzająca kolejne referendum w Irlandii będzie prowadzona w duchu europejskiej solidarności, z uwzględnieniem dobrze wyjaśnianych wątków merytorycznych Traktatu Lizbońskiego (w tym zmian instytucjonalnych) ważnych zarówno Irlandczyków, jak i dla funkcjonowania całej Unii Europejskiej.

 
  
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  Pedro Guerreiro (GUE/NGL), por escrito. As decisões do Conselho Europeu - para além de toda a retórica e demagogia que sempre as acompanham - colocam a nu os reais objectivos e políticas da UE.

Depois de terem impedido os restantes povos de se expressarem em referendo, agora impõem um novo referendo ao povo que rejeitou, de forma soberana e democrática, esta proposta de tratado.

Mais, o povo irlandês irá ser confrontado com um referendo ao mesmo (conteúdo de) tratado, acompanhado, por ora, de um "compromisso político" a ser concretizado juridicamente aquando da futura adesão da Croácia, em 2010 ou 2011.

Desta forma se procura impor um salto qualitativo no neoliberalismo, no federalismo e no militarismo, em benefício dos interesses do grande capital e das grandes potências, que esta proposta de tratado representa.

Aliás, no mesmo Conselho Europeu avança-se para uma nova etapa de militarização da UE e das relações internacionais, preparando a próxima Cimeira da NATO (Abril de 2009) e alicerçando a UE como seu pilar europeu.

Como anteriormente sublinhámos, tais decisões colocam em evidência o carácter antidemocrático da UE, que é inseparável da sua afirmação como bloco imperialista.

Sobre o denominado "plano de relançamento da economia europeia": a mesma política, dando prioritariamente resposta aos interesses das grandes potências e do capital financeiro.

 
  
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  Anneli Jäätteenmäki (ALDE), kirjallinen. – Olen iloinen, että valtionpäämiehet löysivät järkevän ja ainoan oikean ratkaisun komissaariasiaan. Oma komissaari on erityisesti pienemmille jäsenmaille merkittävä yhteydenpitoväylä komissioon.

Ranskassa asuu reilut 60 miljoonaa ihmistä, ja Ranskan hallituksessa on 38 ministeriä. EU:ssa asuu lähes 500 miljoonaa kansalaista. Miten on mahdollista, että komissioon ei mahtuisi jokaiselle maalle omaa komissaaria, vaikka jäsenvaltioita tulisikin muutamia lisää?

Kiitos!

 
  
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  Lívia Járóka (PPE-DE), írásban. 2007 decemberében az Európai Tanács felhívta az Európai Bizottságot, hogy értékelje a romák társadalmi befogadására rendelkezésre álló eszközöket. A közzétett munkadokumentum a várakozásokkal ellentétben megmaradt a már létező közösségi politikák értékelésének szűk keretei között. Szeptemberben sor került az első Európai Roma Csúcstalálkozóra, amely semmiféle kézzelfogható ajánlást, vagy menetrendet nem fogalmazott meg. December 8-án az Általános Ügyek Tanácsa felszólította a Bizottságot, hogy 2010 elejéig tegyen jelentést az elért eredményekről.

Egy progresszív közösségi stratégia kialakítását a legszélesebb fórum, a roma és nem roma civiltársadalmat egyaránt megszólító kezdeményezések, a tudomány, az egyházak, és a gazdasági élet képviselőinek összefogása alapozhatja meg. A túlzottan pozitívan értékelt jó gyakorlatok bemutatásánál jóval többre van szükség: a romákat érintő összes területet együttesen kezelő átfogó stratégiára, amely világos képet ad arról, hogy a közösségi kezdeményezések miként realizálódnak helyi szinten, miként képesek azok ösztönözni és támogatni a társadalmi befogadás szempontjából leglényegesebb lokális kivitelezést. Olyan kikényszeríthető jogi alapokon nyugvó útitervet kell a tagállamok rendelkezésére bocsátani, amely világos és ellenőrizhető célkitűzéseit akár szankciók révén is biztosítja. A stratégiának továbbá érintenie kell a romák társadalmi befogadásával szorosan összefüggő olyan kérdéseket is, mint a környezetvédelem, az egészségügyi helyzet, a többszörös diszkrimináció, vagy a médiában és a társadalmi élet egyéb területein tapasztalható roma-ellenesség elleni fellépés.

 
  
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  Thomas Mann (PPE-DE), schriftlich. Herr Präsident! „Europa trat einig auf“, das war die Hauptbotschaft, mit der soeben Nicolas Sarkozy die Bilanz der französischen Ratspräsidentschaft vorlegte. Zweifellos hat er den Takt der Dynamik vorgegeben, was eindeutig zum Erfolg dieses halben Jahres beigetragen hat.

Ich begrüße, dass er als EU-Ratspräsident beim Treffen der Friedensnobelpreisträger in Danzig/Polen mit dem Dalai Lama zusammentraf. Wir im Europäischen Parlament erlebten Seine Heiligkeit vor zwei Wochen in Brüssel, als der Dalai Lama vor dem Plenum sprach. Mit einer Fastenaktion, die über 500 Unterschriften erhielt, ebenso mit tibetischen Schals, dokumentierten wir unsere Solidarität mit dem Dalai Lama und dem tibetischen Volk. Wir unterstützen seinen mittleren Weg, seine Dialogfähigkeit und seine unbeirrte Gewaltfreiheit. Er hat sich stets für die Autonomie Tibets ausgesprochen und keineswegs für einen Separatismus, der ihm von chinesischer Seite unterstellt wird.

Die letzten Monate haben bewiesen, dass sich Rat, Kommission und Parlament darin einig sind: Dieser Weg ist alternativlos. Meine Frage lautet: Was werden die Europäer nach der Absage der offiziellen EU-China-Gespräche durch Peking unternehmen? Wie kann es dem Rat gelingen, China endlich in die Verwirklichung von Menschenrechten einzubinden? Die dortige Regierung versucht doch, Menschenrechte als „westliche Werte“ kleinzureden, anstatt sie in ihre Politik zu integrieren.

 
  
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  Zdzisław Zbigniew Podkański (UEN), na piśmie. Uczestników dzisiejszej debaty oceniającej prezydencję francuską można podzielić na trzy grupy: na tych, którzy prezydencję bezkrytycznie chwalą, na tych, którzy ją krytykują i na tych, którzy milczą. Niezależnie od tego w której grupie dziś jesteśmy, odpowiedzialność za przyszłe losy narodów Europy ponosimy wszyscy.

Odpowiadamy więc i za prezydencję francuską, która mimo dużej aktywności i zmasowanej propagandy tak naprawdę nic dobrego nie wniosła. Gorzej, prezydent Sarkozy domagając się uznania odrzuconego w referendum przez naród irlandzki Traktatu z Lizbony, wywierając presję na władze Irlandii i przywódców innych suwerennych państw i narodów, pogwałcił głoszoną przez siebie demokrację.

Brak demokracji w UE wyraźnie obrazuje pakiet klimatyczny, który wykłada rozwijające się gospodarki, w tym polską w imię ratowania pogrążonych w kryzysie starych krajów członkowskich. Cynizmem prezydenta Sarkoziego jest przemilczenie, że człowiek powoduje emisję zaledwie kilku procent CO2, w tym Europa kilkunastu. Tak więc bez rozwiązania tego problemu z udziałem innych kontynentów i krajów, w tym Indii i Chin, efektu nie było i nie będzie. Będzie to tylko nowy podatek, kara za przystąpienie do Unii dla nowych krajów członkowskich, w tym Polski.

I na koniec: demokracja jest świadomym wyborem. Narzucanie wolnym krajom szkodliwych rozwiązań kojarzy się z totalitaryzmem, a więc drogą donikąd.

 
  
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  Nicolae Vlad Popa (PPE-DE), în scris. La bilanţul mandatului preşedinţiei franceze putem afirma fără ezitare că aceasta a fost una de mare succes. Programul său de acţiune a combinat în mod reuşit determinarea politică, pragmatismul şi tactul diplomatic, absolut necesare pentru depăşirea crizelor apărute.

Liniile sale de acţiune au fost foarte ambiţioase, permiţând adoptarea unor decizii importante la nivelul UE: adoptarea pactului european pentru imigraţie şi azil, acordul asupra pachetului energie/ schimbări climatice, Uniunea pentru Mediterană, un nou acord asupra politicii agricole comune. Agenda sa a fost marcată de trei evenimente neprevăzute, care însă au demonstrat forţa de acţiune mobilizatoare în numele UE: respingerea TL de către cetăţenii irlandezi, conflictul din Georgia (8 august) şi falimentul băncii Lehman Brothers, care a marcat începutul actualului marasm financiar şi economic (15 septembrie).

Felicit preşedinţia franceză pentru acest mandat de succes. A reuşit gestionarea consecinţelor NU-ului irlandez (la Consiliul European din 11-12 decembrie, Irlanda s-a angajat să supună încă o dată ratificării TL, înainte de sfârşitul anului 2009) şi a condus misiunea de mediere între Moscova şi Tbilisi, un succes diplomatic care a readus însă în atenţie necesitatea unei PESC eficiente şi coerente la nivelul UE. Nu în ultimul rând, a reuşit obţinerea acordului statelor membre pentru o serie de proiecte comunitare de mare importanţă, precum cele în domeniul protecţiei mediului şi cele privind imigraţia.

 
  
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  Czesław Adam Siekierski (PPE-DE). - Unia Europejska w czasie prezydencji francuskiej w obszarze gospodarczym była zdominowana działaniami związanymi z pakietem klimatyczno-energetycznym oraz kryzysem finansowym.

Europa poprzez swoje duże rozszerzenie stała się bardzo zróżnicowana i specyficzna. To nie dotyczy tylko poziomu rozwoju gospodarczego państw członkowskich. Stąd też bardzo trudno jest znaleźć jednolite instrumenty dla rozwiązania tak różnych problemów z którymi borykają się poszczególne gospodarki krajów członkowskich.

Działania antykryzysowe wymagają bowiem pakietu zróżnicowanych instrumentów na okres walki z kryzysem np. możliwość obniżki wysokości VAT czy odejście od niektórych wymogów pakietu stabilizacji i wzrostu.

Pakiet klimatyczno-energetyczny powinien być dopasowany do poziomu i specyfiki poszczególnych gospodarek i jej sektorów. W mojej ocenie to zróżnicowanie działań w ramach pakietu nie jest adekwatne do panującej rzeczywistości.

Ustępstwa i korzyści jakie otrzymały poszczególne państwa nie będą w stanie wyrównywać szans ich rozwoju, bo mamy tak różny poziom startu. Stąd jestem zwolennikiem systematycznego przeglądu tego pakietu z analizą jego stanu oraz przebiegu i na tej podstawie wprowadzać niezbędne korekty.

 
  
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  Silvia-Adriana Ţicău (PSE) , în scris. – Felicit presedintia franceza pentru munca depusa care a facut posibila ajungerea la un compromis acceptabil in cazul pachetului energie-schimbari climatice. Adoptarea acestuia confera Uniunii Europene o pozitie de lider in lupta impotriva schimbarilor climatice prin forta exemplului si prin angajamentul asumat. Uniunea Europeana va avea, la Copenhaga, argumente cu care sa negocieze cu celelate state ale lumii pentru ca, la nivel global, sa contribuim, printr-un efort comun, la reducerea emisiilor de gaze cu efect de sera.

Felicit presedintia franceza pentru implicarea sa in adoptarea, prin conciliere, a celui de-al trailea pachet maritim "Erika III". Pornind de la invatamintele desprinse in urma accidentelor maritime din ultimii ani, UE a inasprit regulile privind siguranta transportului maritim si a stabilit masuri specifice si raspunderi clare in caz de accidente maritime. Desi nu suficiente, s-au facut progrese si in privinta transportului durabil, al Cerului Unic European si al sigurantei rutiere. As fi dorit ca pe parcursul presedintiei franceze, sa progresam si in privinta pachetului rutier, a pachetului energetic si pachetului telecom.

De asemenea, dezbaterile ample din Parlament si Consiliu privind impactul cresterii preturilor la energie si la alimente a aratat cetatenilor europeni ca pentru Uniunea Europa, agenda sociala este una dintre prioritati.

 
  
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  Andrzej Tomasz Zapałowski (UEN), na piśmie. Panie Przewodniczący! Patrząc na dokonania prezydencji francuskiej, chciałbym zwrócić uwagę na kilka kwestii, które rzutują na jej całościową ocenę. Co prawda sierpniowa interwencja prezydenta Sarkoziego w sprawie Gruzji wstrzymała działania wojenne, lecz jej zatrzymanie wynikało bardziej z interesów gospodarczych Rosji i jej stosunków z Francją niż z rzeczywistej chęci uregulowania problemów, które doprowadziły do wojny.

Kolejną sprawą, która wskazuje na kierunki rozwoju i zarządzania UE, jest kwestia podejścia do ratyfikacji Traktatu Lizbońskiego. Przypadek Irlandii, gdzie ma się organizować referenda aż do pozytywnego rozstrzygnięcia dla największych państw Wspólnoty pokazuje, że interesy Niemiec, Francji i kilku innych krajów są ważniejsze niż przyjęte zasady i demokratyczna debata. Także fakt przekupywania społeczeństwa Irlandii odstępstwami od Traktatu pokazuje, iż w UE można każdy kraj traktować różnie i kupić. Ta decyzja potwierdza coraz powszechniejszą praktykę panującą w instytucjach Wspólnoty polegającą na manipulowaniu prawem.

Przypomnę, że za tej prezydencji zapadła decyzja o zniszczeniu przez UE polskich stoczni w sytuacji, gdzie we Wspólnocie rozwija się renacjonalizacja przemysłu i banków, w tym w Pana kraju. Nie było także zgody ze strony kierowanej przez Pana prezydencji w sprawie zrównania dopłat w rolnictwie do równego poziomu. Utrzymaliście je państwo w bardzo niekorzystnej relacji w stosunku do nowych państw członkowskich.

Panie Prezydencie, dbał Pan o interesy Francji, a nie o interesy wszystkich członków UE.

 
  
  

(La sesión, suspendida a las 14.10 horas, se reanuda a las 15.05 horas)

 
  
  

VORSITZ: HANS-GERT PÖTTERING
Präsident

 
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